TH´
EORIE DE VORONO¨
ı G´
EOM´
ETRIQUE 207
croissant (voir son int´erˆet aux §§2.3 et 2.4). Les configurations minimales inter-
viennent via les classes minimales, terminologie introduite dans [8] pour les r´e-
seaux. La classe minimale associ´ee `a une configuration donn´ee Sest l’ensemble
des points de Vqui admettent (fs)s∈Scomme famille de fonctions minimales.
Le cadre de [5] a aussi ´et´e enrichi. Nous introduisons tout d’abord la notion
de point non d´eg´en´er´e (d´efinition 1.5) ; par exemple un r´eseau dont les vecteurs
minimaux engendrent l’espace est non d´eg´en´er´e relativement `a toute famille de
r´eseaux. Elle permet premi`erement d’´etablir une caract´erisation du th´eor`eme
de Vorono¨
ı par la non d´eg´en´erescence des points extrˆemes (proposition 1.5) qui
clarifie l’approche de [10] pour le cas particulier des r´eseaux orthogonaux ou
symplectiques. On ne donnait dans [5] qu’une condition suffisante assurant le
th´eor`eme de Vorono¨
ı, la «condition (C)». Deuxi`emement, les points eutac-
tiques non d´eg´en´er´es constituent une g´en´eralisation satisfaisante des formes
eutactiques de la th´eorie usuelle. Ainsi pour les familles de r´eseaux autoduaux
(§2.7), en particulier orthogonaux ou symplectiques, ces points ont de tr`es
bonnes propri´et´es : finitude (th´eor`eme 1, 2c), alg´ebricit´e (corollaire 1.12), rang
maximal des vecteurs minimaux dans le cas symplectique (corollaire 2.15). Bien
entendu, ces propri´et´es sont g´en´eralement fausses pour les points eutactiques,
mˆeme dans les meilleures situations (r´eseaux symplectiques par exemple). En-
suite, les relations entre perfection, eutaxie et classes minimales sont syst´ema-
tiquement explor´ees : caract´erisation variationnelle des points eutactiques dans
une classe (proposition 1.6), propri´et´es d’isolement des points parfaits ou eu-
tactiques dans une classe (proposition 1.8 et 1.9) en vue de r´esultats de finitude
et d’alg´ebricit´e (lemme 1.11 et corollaire 1.12).
Les probl`emes de finitude dans Vse posent toujours modulo l’action d’un
certain groupe discret naturel de diff´eomorphismes Γ qui pr´eserve toutes
les structures en jeu (g´eom´etriques et alg´ebriques). Typiquement, Vest
un espace «d’objets marqu´es »(espace de formes quadratiques, espace de
Teichm¨
uller,...) tandis que Γ\Vparam`etre les «modules »de ces objets
(r´eseaux, surfaces de Riemann,...). Pour traiter les questions de finitude nous
proc´edons selon le sch´ema g´en´eral suivant. Nous cherchons tout d’abord un
th´eor`eme de compacit´e de type Mahler dans l’espace des modules Γ\V. Pour
les familles de r´eseaux, ces propri´et´es de compacit´e traduisent ou remplacent
tr`es souvent des arguments de nature combinatoire. Nous ´etablissons ensuite
un r´esultat de finitude pour un certain type de classes minimales li´ees `a la
nature des objets ´etudi´es et qui restent loin de l’infini dans Γ\V, par exemple
les classes «non isotropes »pour les r´eseaux autoduaux (proposition 2.13)
ou pour les surfaces de Riemann (§2.12). Puis nous montrons que les points
particuliers (parfaits,...), grˆace `a leurs propri´et´es alg´ebriques, appartiennent
aux classes en question (exemple : th´eor`eme 1, 1). Il reste enfin `a ´etablir
qu’ils sont en nombre fini dans chaque classe minimale, soit par un argument
BULLETIN DE LA SOCI´
ET´
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EMATIQUE DE FRANCE