1 Electromagnétisme dans les milieux anisotropes.
1.a Le cadre de l’étude.
On se limitera dans ce paragraphe à des milieux
– homogènes,
– de caractéristiques stationnaires, car faire de l’optique dans un milieu en cours d’ex-
plosion ou d’implosion, c’est de la cruauté mentale,
– non conducteurs (sans charges libres donc), en effet dans un milieu conducteur les
ondes électromagnétiques sont rapidement amorties et il est dès lors sans intérêt d’y
faire de l’optique,
– non magnétiques (le vecteur aimantation est partout négligeable et −→
Hse confond
avec −→
B
µ0), en effet c’est toujours le cas (sauf dans des milieux ferromagnétiques qui
sont opaques),
– linéaires, ce qui est une bonne approximation sauf à basse températures et/ou pour
des ondes de grande amplitude,
– non isotropes, ce que nous détaillerons un peu plus loin, gérés une permittivité non
pas scalaire mais matricielle,
– non absorbants (encore une fois, si l’onde est rapidement amortie par absorption,
l’optique géométrique perd son intérêt) de sorte que la matrice permittivité soit à
coefficient réels.
Les équations de Maxwell adaptés à la propagation dans la matière, soit :
div −→
B= 0
−→
rot −→
E=−∂−→
B
∂t
div −→
D=ρlib
−→
rot −→
H=−→
jlib +∂−→
D
∂t
dans un milieu non conducteur (ρlib = 0 et −→
jlib =−→
0), non magnétique ( −→
B
µ0), donnent :
div −→
B= 0
−→
rot −→
E=−∂−→
B
∂t
div −→
D= 0
−→
rot −→
B=µ0∂−→
D
∂t
On a montré par des considérations énergétiques, dans le chapitre C-XII consacré à
l’électromagnétisme dans la matière, que la matrice qui lie les vecteurs −→
Eet−→
Dest symé-
trique. Or les mathématiciens, qui sont des gens charmants et serviables, ont montré que
pour toute matrice symétrique à coefficients réels, il existe une base orthonormée dans
laquelle la matrice est diagonale et c’est bien sûr dans cette base que s’effectueront les
calculs. Les axes associés à cette base sont généralement appelés directions principales par
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