PA R C O U R S D E M É D E C I N S L I B É R AU X Une communication à l’initiative du Ministère de D la Santé et des Sports DOCTEUR GÉRARD GANEM, CANCÉROLOGUE DE LA THÉRAPEUTIQUE AU SOIN estiné à une brillante carrière universitaire, le Dr Gérard Ganem prend un virage décisif en 1989 lorsqu’il choisit de quitter l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la capitale. Se sentant arrivé à une certaine maturité, il décide de prendre sa vie professionnelle en main et de s’installer en libéral afin de pouvoir organiser sa pratique comme il l’entend. « Cela n’a pas été une décision facile. Mon entourage professionnel n’a pas compris pourquoi je faisais ce choix, alors qu’un bel avenir se dessinait pour moi et que la discipline que j’avais choisie (la cancérologie) était encore relativement nouvelle ». Vingt ans plus tard, il ne regrette nullement cette décision. Le Dr Ganem est arrivé en France à l’âge de 11 ans, en 1964. Après un an à Nice, la famille s’installe en région parisienne. Poussé par son père, qui n’avait pas eu l’opportunité de faire des études, Gérard Ganem se lance dans un cursus médical et passe son internat en 1977. Il intègre l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) où il passe dans plusieurs services entre 1977 et 1989. « Je m’étais intéressé au départ à l’hématologie en pédiatrie, à une époque où cette discipline faisait beaucoup de progrès » raconte-t-il. « Je n’ai pas poursuivi en pédiatrie mais je voulais faire avancer les choses. J’ai donc fait 18 mois de recherche en immunologie à l’Institut Gustave Roussy ». Le Dr Ganem prend ensuite un poste à l’hôpital Saint-Louis mais décide, au bout de quelques années, de voler de ses propres ailes. Tout en gardant une vacation à Saint-Louis, il fait différents remplacements à Paris. C’est alors qu’une clinique, située dans une ville de province, prend contact avec lui, pour lui proposer de s’associer à un projet passionnant. « Créée par 3 médecins, cette clinique venait de s’orienter en radiologie/cancérologie avec l’idée de mettre en place, au sein d’un établissement privé conventionné, un véritable service hospitalier ». Enthousiasmé par le projet et convaincu de la bonne réputation de l’établissement, le Dr Ganem s’installe dans sa nouvelle ville avec sa femme, rencontrée au cours de sa 2e année de médecine et leurs deux filles aînées. « J’ai gardé une consultation à Saint-Louis pendant plusieurs années. Le TGV existait déjà, c’était relativement facile et j’étais assez content de venir à Paris de temps en temps. Cependant, ma vie s’est rapidement organisée ici, où mes jumeaux sont nés, et je me suis alors consacré entièrement à nos projets pour la clinique ». Sur le plan personnel, la qualité de vie en province apporte un véritable confort. « On ne perd pas de temps, les gens sont plus détendus. Il est facile de s’organiser pour tout. À Paris, je Naissance en Tunisie 1953 Arrivée en France 1964 Installation en clinique 1990 Création du GERCOR 1996 Ouverture de la Maison du Patient 2009 passais 14 h par semaine en voiture » rappelle Gérard Ganem. « Mais le revers de la médaille, c’est le manque d’anonymat. Avec une spécialisation comme la nôtre, tout le monde a été amené à être en contact avec nous ». La clinique, qui accueillait 900 nouveaux patients par an à l’arrivée de Gérard Ganem, peut en recevoir désormais 2 300 environ, avec 11 médecins au total soutenus dans leur tâche par une équipe soignante motivée et fidèle. Sur le site de la clinique, les médecins se sont organisés pour améliorer le plateau technique afin d’offrir un service complet et efficace. « L’organisation de la clinique repose sur le travail d’équipe, avec des modes de fonctionnement que je n’aurais pas pu mettre en place au sein de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) » souligne le Dr Ganem. « Nous choisissons les gens avec qui nous travaillons, et les décisions se prennent toujours en concertation entre les responsables administratifs et médicaux ». Pour cette clinique spécialisée en cancérologie, le succès est rapidement au rendez-vous. Le Dr Ganem est resté actif dans le domaine de la recherche pendant de nombreuses années, avec divers projets et essais cliniques. Avec d’autres acteurs en oncologie, Il a également participé à la fondation du GERCOR (Groupe Coopérateur Multidisciplinaire en Oncologie) qui facilite l’accès aux traitements innovants. Il a également lancé la Revue de Presse d’« Oncologie Clinique » qui rassemble des publications significatives pour la formation continue des médecins. Après des années focalisées sur la « thérapeutique » pure, la clinique s’est ensuite largement orientée vers la prise en charge globale des patients, centrée sur la notion de « soins ». Une prise en charge allant jusqu’aux soins palliatifs lorsqu’ils s’avèrent nécessaires mais également pour accompagner les patients après guérison, notamment par le biais de l’ouverture en 2009 de « la Maison du Patient ». Une « Maison » qui offre un kiosque d’accueil cancer pour fournir des informations à tous ceux qui s’y présentent. « Elle propose aussi des soins de support comme la diététique, la sophrologie pour préparer à la chimiothérapie, un soutien psychologique mais également des programmes de reprise d’activité physique pour les patients en fin de traitement » précise le Dr Ganem. Dernier médecin encore en activité de l’équipe d’origine de la clinique, Gérard Ganem se sent responsable de l’héritage laissé et commence à réfléchir à sa propre retraite. « Je veux consolider ce que nous avons construit ensemble et préparer la suite, en m’assurant que les équipes seront bien constituées pour continuer dans le même esprit le travail que Portrait réalisé par Célia Bantu nous avons entrepris ». > Retrouvez la semaine prochaine un nouveau parcours de médecin libéral > www.sante-sports.gouv.fr “ ” S’installer en libéral pour organiser sa propre pratique