Allocution de Georges SARRE Hommage à Gérard DORIATH Mercredi 11 Mai 2005 Mesdames, Messieurs, Mes chers collègues, Nous sommes aujourd’hui réunis pour rendre un dernier hommage à notre collègue Gérard DORIATH, qui s’est éteint jeudi dernier à l’âge de 63 ans. Je m’adresse en premier lieu à sa famille : à sa mère, Maria, à son épouse, Catherine, à sa fille Géraldine. Géraldine, vous avez donné naissance en février, à une petite fille qui a égayé les derniers mois de son grand-père. Je m’adresse aussi à Françoise, Claudie et Catherine, ses sœurs, à leurs époux, et à leurs enfants, pour leur présenter, au nom de la municipalité, mes plus sincères condoléances. Je m’adresse aussi à ses amis et ses proches, en particulier aux militants du Parti Communiste auquel il appartenait, pour leur dire que Gérard DORIATH était un homme de convictions : toute sa vie, il fut fidèle à ses idées et les mit en pratique. Il était de ceux, selon la formule d’Aragon, qui pouvait dire : « il n’est pas un geste, pas un cillement qui ne m’engage à fond ». A partir de son élection et de son entrée en fonctions en tant qu’adjoint en 1995, il fut un élu assidu, consciencieux, toujours à l’écoute des habitants. Chargé d’abord des espaces verts, puis de la propreté, il avait à cœur, avec modestie mais avec une parfaite efficacité, de rendre plus agréable ce XIè arrondissement où il a vécu et travaillé. Gérard DORIATH, issu d’une famille alsacienne, est né dans le XVIIIè pendant la seconde guerre mondiale. Son père et vous-même, Madame, avez été tous deux des grands résistants, dont votre famille, vos proches, et la République peuvent être fiers. Vous vous cachiez à l’époque dans le XVIIIè arrondissement. Après la Libération, alors que votre fils avait trois ans, vous avez emménagé rue de l’Orillon, dans l’immeuble dit « maison à la clé ». C’est dire si Gérard était enraciné ici, dans le XIè, lui qui avait fréquenté l’école publique de la rue de la Fontaine au Roi, puis le lycée Voltaire, et qui, devenu adulte, a terminé sa carrière d’enseignant à l’école du 98 avenue de la République. Auprès de ses parents, il a appris les valeurs progressistes et dès l’adolescence, il est devenu militant. C’était l’époque où vous-même, Maria, siégiez sur les bancs du Conseil de Paris et du Conseil Général de la Seine. A 16 ans, il a rejoint les Jeunesses Communistes, puis le Parti, au moment de la guerre d’Algérie. Dans son engagement, dans ses idées, il n’a jamais varié. Jusqu’au bout de ses forces, il a tenu à venir en mairie pour accomplir sa tâche, et a regardé ses dossiers jusque sur son lit d’hôpital. Voilà ce que veut dire une vie dévouée toute entière au service de ses concitoyens et de l’intérêt général. Je vous invite maintenant à respecter à sa mémoire une minute de silence et à la fin de la cérémonie nous écouterons ensemble, ce Chant des Marais qui résume l’idéal d’un monde meilleur et plus juste, pour lequel Gérard, comme ses parents avant lui, s’est toujours battu. Je vous remercie. 1/1