Chapitre III: Oxydation des alliages de cuivre
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1. Introduction
Le mécanisme est soumis à une température de 250°C en fonctionnement. Les
matériaux qui le composent, et notamment le CuNi14Al2 sont donc vraisemblablement
soumis à des phénomènes d’oxydation. L’absence de données bibliographiques concernant
son comportement en oxydation nous oblige à étendre notre étude bibliographique à
l’oxydation d’autres alliages de cuivre en fonction de la température.
Dans l’étude de l’oxydation, le cuivre, depuis les travaux de Wagner [WAGN 33],
[WAGN 38a], [WAGN 38b] a suscité l’intérêt grâce à son mécanisme d’oxydation
relativement simple. Les alliages binaires de cuivre ont été utilisés pour tester des modèles
d’oxydation haute température [VIAN 83], [GESM 80], [NIU 97]. En effet, le cuivre et le
nickel forment une solution solide pour toute la gamme de composition et, pour des
températures élevées, les seuls oxydes thermodynamiquement stables sont : Cu2O, CuO, et
NiO. Les oxydes de cuivre et de nickel présentent de très faibles solubilités mutuelles ce qui
facilite l’interprétation. L’absence d’étude du CuNi14Al2 conduit ensuite à l’étude de
l’oxydation d’alliages ternaires de cuivre.
2. Oxydation des métaux : généralités
L’attaque d’un matériau par son milieu environnant est appelée corrosion. Elle est
souvent due à des agents atmosphériques ou à la température qui rendent le milieu
environnant agressif. Lorsqu’elle concerne la réaction d’un métal avec des gaz, on parle alors
de corrosion sèche ou d’oxydation. Ce terme désigne la perte d’un ou plusieurs électrons par
réaction d’un métal avec un ou plusieurs autres atomes. Si le métal oxydé M perd z électrons,
l’élément avec lequel il réagit, gagne à son tour z électrons (équation 3.1). Le premier est
alors oxydé et le second réduit.
−+ += ezMM Z (3.1)
La réaction (3.2) d’un métal avec son environnement ne constitue en fait qu’un cas particulier
de l’oxydation.
OxydesOxygèneMétal →+ (3.2)
L’oxyde électriquement neutre possède une structure cristallographique bien définie
dans laquelle deux sortes d’ions, métalliques et oxygène, interviennent suivant des sites
préférentiels. En outre, un oxyde est constitué de grains dont le comportement peut être
comparé au comportement des grains métalliques. Ainsi, un oxyde peut se recristalliser, avoir
des grains qui grossissent ou qui subissent une déformation plastique en particulier à haute
température.