Follicules pileux
Glandes sudoripares
Glandes sébacées
Le délai de cicatrisation de la peau est d'autant plus court que les téguments sont plus minces.
Les corpuscules sensitifs de la douleur sont les premiers atteints, puisqu'ils sont les plus près de la
surface de la peau.
II - L'ESCARRE
A - DEFINITION
Dévitalisation passagère ou définitive d'un territoire cutanéo-musculaire plus ou moins profond, par
des troubles hémodynamiques artério-capillaires.
L'escarre de décubitus est une nécrose ischémique des tissus compris entre une saillie osseuse et un
plan dur.
B - GENERALITES
L'aspect superficiel de la lésion cutanée ne peut être un bon indicateur de l'importance de la lésion
sous-jacente.
Des études histologiques ont démontré que, quel que soit l'aspect superficiel, les lésions nécrotiques
pouvaient exister, soit d'un bout à l'autre, soit de façon étagée, soit seulement en profondeur.
La présence d'une plaque nécrotique ne signe pas toujours une escarre profonde.
Mais lorsque c'est le cas, cette lésion est toujours volumineuse et très longue à traiter.
Devant toute modification de l'aspect de la peau, il faut rechercher par palpation de la peau l'existence
d'une poche fluctuante et tout mettre en œuvre pour éviter la prolongation de la pression traumatique.
Une phlyctène, en particulier hémorragique, peut cacher une lésion profonde.
Une simple rougeur peut être l'indicateur de la présence d'une escarre.
C - PHYSIOPATHOLOGIE DE L'ESCARRE
1) CIRCONSTANCES D'APPARITION
a) Facteurs locaux
Facteurs intrinsèques
Diminution de la résistance des tissus à la pression : personnes âgées
Perte de sensation dans un territoire paralysé, associée à une immobilisation ou une
mobilisation réduite
Prédisposition de certaines zones où l'épaisseur des parties molles face aux proéminences
osseuses est réduite : coudes, chevilles...
Troubles du tonus qui entraînent un frottement cutané.
Facteurs extrinsèques
La pression : d'autant plus redoutable que la surface d'appui est réduite et que la chair
sous-jacente est de faible épaisseur
Durée de la pression
Effet de cisaillement
Présence de corps étrangers : plis des draps, miettes de pain
Macération cutanée : incontinence urinaire (90%), incontinence fécale (60%)
Fièvre qui fragilise les défenses du patient
Elle entraîne l'arrêt de la micro-circulation et la mort tissulaire.
Une station de 3 heures au fauteuil suffit à la formation d'une escarre.
b) Facteurs généraux
Pathologies qui diminuent l'oxygénation, et donc la nutrition cellulaire