De 80 à 90 dB (jaune), on approche de la zone de nocivité, mais les risques sont limités à des
expositions de très longue durée.
Jusqu'à 80 dB (vert), il n'y a aucun risque pour l'oreille, quelle que soit la durée d'exposition.
(Titre 1) Le bruit dans votre environnement
Au-delà de l'automobile et de l'avion souvent cités à juste titre, c'est aussi chez les particuliers
(multiples équipements électriques pour le bricolage, non-respect du voisinage), dans les jardins
(tondeuses à essence, coupe-haies électriques, bineuses électriques...), dans les parcs et sur la
chaussée (souffleur aspirateur de feuilles, débroussailleuse, ...) que le bruit ne cesse de s'intensifier.
Enfin, le développement de la miniaturisation tend à introduire dans notre quotidien de plus en plus
d'appareils dont le volume sonore nuit directement à son usager (lecteur MP3, téléphone, console de
jeux, ...).
(Titre 1) Les degrés de surdité
Les tests de dépistages permettent de caractériser le type de surdité et également son importance
ou degré.
Selon le bureau international d’audiophonologie, le degré de surdité correspond à la moyenne des
seuils en dB, obtenus en audiométrie tonale, pour les fréquences 500, 1 000, 2 000, 4 000 Hz.
Surdité légère: La parole est perçue à voix normale, mais la gêne apparaît à voix basse ou lorsque le
locuteur s’éloigne. La plupart des bruits familiers sont perçus
Surdité moyenne: La parole est perçue si on élève la voix. La personne malentendante comprend
mieux en regardant le locuteur. Quelques bruits familiers sont encore perçus.
Surdité sévère: La parole est perçue à voix forte près de l’oreille. Seuls les bruits forts sont perçus.
Surdité profonde: Aucune perception de la parole. Seuls les bruits très puissants sont perçus.
Surdité totale: La perte moyenne est de 120 dB. Aucun son n’est perçu.
Notons qu'une surdité ne se mesure jamais en % mais en dB de pertes! Dire: j'ai une surdité de 50 %,
ne signifie strictement rien; on doit dire: j'ai 50 dB de perte auditive.
En outre, il est important de préciser que le degré de surdité ne peut se limiter à cette mesure
arithmétique, il doit tenir compte du handicap et de la gêne ressentis par le patient et son entourage.
(Titre 1) Des activités à risque
Chez les jeunes de moins de 25 ans, l’exposition au bruit semble être la cause majeure de déficits
auditifs. Les expositions les plus délétères en termes de santé publique sont: les concerts en salle ou
en plein air, les discothèques, les baladeurs.
L’OMS recommande au public des discothèques et des concerts ne pas rester exposé à des niveaux
sonores moyens supérieurs à 100 décibels pendant plus de quatre heures, plus de quatre fois par an.
(Titre 2) Témoignage
Le 1er septembre 1997, un spectateur de concert reçoit 200 000 francs de dommages et intérêts
pour la perte de sa capacité auditive. Cette première nationale française témoigne des lésions
auditives directement liées aux excès de décibels. Les jeunes sont, en effet, de plus en plus exposés à
des "déficiences de loisirs".
"Pendant des mois, le simple fait de tourner une page me faisait pleurer!". Le témoignage de
Frédéric, 30 ans, sur le site de l’Association de Prévention des Traumatismes Auditifs est éloquent. Le
23 juin 1993, il est figurant à un concert du groupe rock U2 au stade de la Meinau à Strasbourg. Ses
oreilles sont soumises à rude épreuve. Depuis, il souffre d'acouphènes, qui se traduisent par des
sifflements ou des bourdonnements, et d'hyperacousie, une hypersensibilité au bruit qui peut ruiner
toute vie sociale, tant le plus anodin des bruits devient insupportable. L’association France
Acouphènes estime que 150 000 personnes seraient gravement atteintes en France.
(Titre 2) Attention à la musique amplifiée!
Pourquoi des jeunes d’à peine 30 ans ont la même capacité auditive que leurs parents de 50 ans?
Principal responsable: la musique amplifiée, en concert ou sur baladeur.
Deux campagnes (1993-1994 et 1998-1999) d’évaluation de l’audition des jeunes Français ont permis
de réunir et d’exploiter 6 199 audiogrammes d’élèves en classe de seconde des lycées de la région
Rhône-Alpes. Cette étude montre qu’environ 10 % des jeunes âgés de 17 ou 18 ans souffrent d’une
perte auditive moyenne comprise entre 15 et 40 dB.