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Seuil compris entre 20 et 40 dB de perte : Déficience auditive légère
La parole est perçue, mais mal. Certaines composantes des sons échappent, en
particulier les sons voisins (consonnes sourdes/sonores). Les nuances de la pensée
exprimées par l'intonation sont mal appréhendées.
Le déficient auditif léger ne comprend que confusément ce qui est dit,
d'autant plus que la personne qui parle articule mal ou s'exprime à voix basse. La
fatigue ou la peur de ne pas comprendre accentuent ces difficultés. Pour un enfant,
si le handicap n'a pas été dépisté, on parle d'inattention, de retard, d'impossibilité
à suivre.
L’appareillage facilite la compréhension des messages sonores en permettant
d’intégrer de nombreuses informations qui ne sont pas captées de façon naturelle.
Seuil compris entre 40 et 70 dB de perte : Déficience auditive moyenne
Elle entraîne le même type de difficultés que la surdité légère, mais en plus
fréquent et en plus grave. La voix forte et articulée est comprise. Il y a des
risques d'altération de la voix, et des défauts d'articulation.
Pour ce type de surdité l’appareillage permet généralement de restituer la
quasi totalité du message sonore, à condition que ce soit dans un milieu sonore
favorable.
Il est important que cet appareillage soit mis en place le plus tôt possible, de
même qu’une rééducation et une prise en charge spécifique qui devraient permettre
une bonne intégration.
Seuil compris entre 70 et 90 dB de perte : Déficience auditive sévère
Les difficultés changent non seulement de degré mais aussi de nature. La
lecture sur les lèvres devient nécessaire. L’enfant déficient auditif sévère entend
des sons, des bruits mais il ne peut pas toujours faire le tri. Avant son appareillage,
il n’a aucune connaissance de l’existence d’une forme auditive du langage.
S'il s'agit d'un enfant dont le langage n'est pas acquis ou constitué, il sera
nécessaire de lui apprendre à construire son langage, c'est à dire de le lui
enseigner.