Alg`ebre 45
½M>0
N>0=⇒MN >0.
2. Donner un exemple de matrice M∈ Mn(R) telle que M6= 0, M>0 et
Mnon inversible.
3. Soit A∈ Mn(R). Montrer que :
hA∈GLn(R),et A−1>0i⇐⇒ h∀X∈ Mn,1(R), AX >0 =⇒X>0i
4. Soit A∈GLn(R) telle que A>0 et A−1>0. On note ai,j les coefficients
de Aet a0
i,j ceux de A−1.
a) Montrer que
∀(i, j)∈[[1, n]]2, i 6=j=⇒ ∀ k∈[[1, n]], ai,k a0
k,j = 0.
b) En d´eduire que dans chaque ligne et dans chaque colonne de A, il y a
un unique ´el´ement non nul.
Solution :
1. Avec des notations ´evidentes : (MN)i,j =P
k
mi,knk,j
Donc si Met Nsont `a coefficients dans R+, il en est de mˆeme de la matrice
MN.
2. On peut proposer M=Ei,j (notation canonique), qui est de rang 1, donc
non inversible puisque n>2.
3. ?Si AX >0, comme A−1>0, on a X=A−1(AX)>0.
?•Soit X∈Ker A, on a AX = 0 >0, donc l’hypoth`ese donne X>0.
Mais on a aussi −X∈Ker Aet ainsi −X>0.
Les coefficients de la colonne Xsont `a la fois >0 et 60, donc sont tous nuls
et X= 0, ce qui prouve que Ker A={0}et A∈GLn(R).
•Soit Cjla j`eme colonne de la matrice A−1; comme AA−1=I,ACj
est le j`eme vecteur de la base canonique de Mn,1(R) et est donc une matrice
colonne >0. L’hypoth`ese faite entraˆıne alors que l’on a Cj>0 et en faisant
varier jde1`an, tous les coefficients de A−1sont >0. On a bien A−1>0.
4. a) Pour i6=j, on a (AA−1)i,j = (I)i,j = 0, soit :
n
P
k=1
ai,ka0
k,j = 0, et comme
il s’agit d’une somme de termes positifs ou nuls, il vient bien :
∀(i, j)∈[[1, n]]2, i 6=j=⇒ ∀ k∈[[1, n]], ai,k a0
k,j = 0.
b) ?Supposons qu’il existe un indice de ligne ipour lequel il existe deux
indices ket `tels que ai,k 6= 0 et ai,` 6= 0. Alors pour tout indice jdiff´erent
de i, on a :
a0
k,j =a0
`,j = 0
Donc les lignes d’indices respectifs ket `de A−1ont tous leurs termes nuls,
sauf peut-ˆetre le i`eme terme. Ainsi ces lignes L0
ket L0
`forment une famille li´ee,
ce qui contredit le fait que A−1est inversible.
Par contrapos´ee, on a montr´e que chaque ligne de Acontient un terme non
nul et un seul.