SEMIOLOGIE GENERALE – Apprentissage de la sémiologie comme langage médical
Les règles de la prise d'observation médicale
23/09/2014
THIBAUD Claire L2
CR : Julie CHABERT
Sémiologie Générale (SG)
Pr. Jean-Robert Harlé
6 pages
Apprentissage de la sémiologie comme langage médical
Les règles de la prise d'observation médicale
Présentation de la matière :
La sémiologie générale est une matière comportant 20 heures de cours, avec comme thèmes principaux
la douleur, la fièvre, l'inflammation, la sémiologie pédiatrique, gériatrique et psychiatrique. A l'examen de
janvier, le professeur a dit qu'il poserait quelques questions basiques rédactionnelles.
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Plan
A. Généralités
I. Qu'est ce que la sémiologie ?
II. Des mots pour comprendre.
III. Où et comment examine-t-on ?
B. Plan d'examen d'un malade
I. Interrogatoire
II. Examen physique
III. Hypothèses diagnostiques
IV. Examens complémentaires
V. Pronostic
VI. Indications thérapeutiques
VII. Conclusion
SEMIOLOGIE GENERALE – Apprentissage de la sémiologie comme langage médical
Les règles de la prise d'observation médicale
A. Généralités
I. Qu'est ce que la sémiologie ?
La sémiologie ou séméiologie est la science des signes.
Le terme sémiologie a été crée par Émile Littré et pour lui, il se rapportait à la médecine. Il a ensuite
été repris et élargi ( à différents domaines, comme le droit, la linguistique etc...) par Ferdinand de Saussure,
pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale » (cours de
linguistique générale, p33)
La sémiologie consiste à apprendre un langage médical, qui a été construit progressivement ( dès
l'Antiquité avec Hippocrate etc...). La fin du 19ème et le début du 20ème siècles apportent des éléments
sémiologiques importants ( notamment en neurologie avec Charcot ), permettant de faire le lien entre
pathologie et symptômes. Ce langage permet une confrontation entre l'anatomie et la clinique.
La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui étudie les signes (qui traduisent la lésion ou le
trouble d’une fonction) que peut relever le médecin (signes physiques, signes fonctionnels, généraux) ou
engendrant une plainte du patient (on parle alors de symptômes), et de la façon de les relever (interrogatoire,
examen clinique, examens complémentaires) et de les présenter (observation, tableau, syndromes…) afin de
poser un diagnostic.
Les signes sont de plusieurs natures :
- les signes fonctionnels ou subjectifs : ce sont les signes ressentis par le malade ( le médecin ne ressent
pas lui même ce signe, il est apporté par le patient. ). Ces signes sont recueillis à l'interrogatoire.
ex : la douleur, la fatigue (ou asthénie), l’essoufflement (ou dyspnée d'effort).
- les signes physiques ou objectifs : ce sont les signes que le médecin trouve sur le corps du patient, à
l'examen clinique.
ex : palpation d'une hépatomégalie, auscultation...
La frontière entre la notion de signe et celle de symptôme est négligeable. On peut cependant préciser
que le signe correspond à ce que rapporte le malade ( par exemple : « je suis essoufflée ») et le symptôme est la
traduction de ce signe en langage médical. (par exemple :dyspnée d'effort )
L'ensemble des symptômes forme un syndrome; l'ensemble des syndromes mène à un diagnostic.
Il faut noter l'importance de la confiance dans la relation entre médecin et malade, afin de bien
recueillir les informations destinées à l'établissement du diagnostic.
Le médecin doit adapter son langage à celui du patient considéré. L'interrogatoire est un moment clé du recueil
des signes.
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II. Des mots pour comprendre.
Santé: Une « bonne santé » est l'état d'un patient qui ne se sent pas malade. Un patient souffrant d'une
maladie chronique ( ex : diabète ) peut se sentir en bonne santé. Le but n'est pas forcément de guérir le
patient mais de lui rendre la santé. ( Le fait de donner de l'insuline à un diabétique ne permet pas de
guérir son diabète, mais de se sentir bien ). Note du CR : la santé ne relève pas forcément de notre
regard de médecin,il s'agit de l'intégration d'un état par une personne donnée.
Signe, signal, signification
Signes cliniques : Ce sont les signes relevés par le médecin à l'examen clinique.
Symptôme : C'est ce dont se plaint le patient.
Syndrome : Il s'agit de l'ensemble formé par les symptômes.
Par exemple : de la fièvre, associée à des vomissements, des maux de tête et une raideur de nuque
correspondent à un syndrome méningé.
Malade
Patient : Note de CR : On utilise les termes de « malade » ou « patient » pour désigner l'usager de soins
(qui n'est pas un client).
Clinique / Paraclinique
Diagnostic : Un ensemble de syndromes permet de poser un diagnostic.
Pronostic : Note du CR : il s'agit de la prévision que peut faire le médecin vis-à-vis de l'évolution de la
maladie (par exemple dire « ce n'est pas grave », « il va falloir traiter de telle façon » etc).
Médecine Hippocratique ( ou médecine clinique ) : C'est quand le médecin est « au chevet » du malade.
Note du CR : elle est opposée à la médecine « magique » qui use d'onguents, présages ou sacrifices…
Elle repose sur trois points :
-le diagnostic
-le pronostic
-et le traitement
Depuis, on préfère appliquer « on voit ce que l'on croit » à « on croit ce que l'on voit ».
III. Où et comment examine-t-on ?
L'examen médical peut avoir lieu :
-Dans la chambre du malade
-Dans une pièce de consultation
-Dans un box d’urgence
-Au domicile du patient
Il faut respecter certaines conditions d'examen : ne pas oublier sa présentation, garder une attitude
empathique, attentive, avoir une élocution simple, explicite, savoir attendre des réponses, sans précipitation.
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Les règles de la prise d'observation médicale
B. Plan d'examen d'un malade
I- Interrogatoire
II- Examen physique
III- Hypothèses diagnostiques
IV- Examens complémentaires
V- Pronostic
VI- Indications thérapeutiques
VII- Conclusions
I. Interrogatoire
-Le médecin recherche les signes fonctionnels, subjectifs.
-Il recherche également les circonstances, c'est-à-dire l'histoire de la maladie (depuis la date de début
des symptômes au jour de l'interrogatoire).
-La conduite de l’interrogatoire.
-Il interroge sur les antécédents : personnels, familiaux, ce qui amène la notion de terrain, de génétique.
-Appareil par appareil : cardio-vasculaire, pulmonaire, digestif, uro-génital, locomoteur, endocrinien,
cutané, ORL, neurologique…
Certains signes correspondent au mauvais fonctionnement d'un organe ou d'un système en particulier.
ex : la dyspnée peut relever d'une insuffisance respiratoire ou cardiaque.
II. Examen physique
Lors de l'examen physique sont mis en évidence les signes objectifs, résultant de l’observation objective
par le médecin :
-Observation visuelle : inspection.
-Observation manuelle : palpation, percussion ( on peut détecter une pleurésie, un
pneumothorax et une ascite à la percussion par exemple ; c'est donc un geste qui a son
importance ).
-Observation instrumentale : auscultation.
-Tous les appareils : Signes généraux, cardio-vasculaire, pulmonaires, digestif, uro-génital,
locomoteur, endocrinien, cutané, ORL, neurologique…
On peut s'entraîner à détecter des signes normaux sur un sujet sain, afin de mieux déceler les anomalies
en examinant une personne malade.
III. Hypothèses diagnostiques
Note du CR : le but est de recueillir un maximum de symptômes lors de l'examen, afin de bâtir une
réflexion solide basée sur des hypothèses.$
Au terme de l’examen clinique : on peut formuler des hypothèses diagnostiques.
Exemple : Homme de 56 ans, fumeur, qui présente au cours d’un effort une douleur thoracique en barre,
violente avec malaise ? → Infarctus du myocarde.
Une fille de 8 ans, fébrile, vomit plusieurs fois, et se plaint de maux de tête, avec raideur de sa nuque ?
→ Méningite.
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IV. Examens complémentaires
Ils seront guidés par la clinique donc par les hypothèses diagnostiques.
Exemple : Pour l’homme de 56 ans présentant un infarctus myocardique : ECG, dosage d’enzymes cardiaques
sur le bilan sanguin.
Pour la fillette, hypothèse d’une méningite aiguë : réalisation d’une ponction lombaire à la recherche
d’anomalies caractéristiques du liquide céphalo-rachidien (LCR).
V. Pronostic
Il s'agit d'étudier la prévalence, la gravité d’une maladie :
-Évaluer la probabilité d’un diagnostic : selon le terrain, le contexte épidémiologique.
-Envisager les possibilités d’évolution, les issues :
Sans traitement : histoire naturelle
Selon les différentes possibilités thérapeutiques
Selon l’âge, l’intrication avec d’autres maladies …
VI. Indications thérapeutiques
-Quel est le degré d’urgence
-Faut-il hospitaliser ?
-Mise en jeu du traitement
-Surveillance thérapeutique : efficacité, effets secondaires, balance bénéfice/risque
-Choix du patient
VII. Conclusions
Exemple :
-Fièvre
-Fièvre + vomissements
-Fièvre + vomissement + céphalées
-Fièvre + vomissement + céphalées + nuque raide …
-Douleur abdominale
L'apprentissage de la sémiologie est donc nécessaire, afin d'organiser et sérier les informations
recueillies. Il faut toujours commencer par l'interrogatoire du patient avant de passer à l'examen clinique. Ce
dernier est fondamental : le métier de médecin est un métier de contact ; il faut donc toucher les patients et
apprendre à les toucher. Le médecin doit s' intéresser à son patient afin de bien remplir sa mission.
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