l'entreprise. Il critiquait la manière dont Taylor traitait les aspects humains dans le
management d'une entreprise;
Munsterberg était un partisan de l'approche psychologique et père de la
psychotechnique qui se focalise sur le fonctionnement de l'employé individuel. Il essayait de
faire comprendre l'effet positif des conditions de travail optimales, de la motivation du
personnel. ». Il recommande l’adoption de tests psychologiques pour améliorer la sélection
des employés, défend l’intérêt des théories d’apprentissage dans le développement des
méthodes de formation et préconise l’étude du comportement humain afin de déterminer les
techniques de motivation les plus efficaces.
Mary Parker Follet (1868-1933) soutient que l’organisation des entreprises peut être
étudiée du point de vue des comportements individuels et collectifs. Elle défend une vision
transversale et beaucoup plus humaniste. Le potentiel de chacun ne peut s’exprimer selon elle
qu’à travers le groupe. Le travail du dirigeant consiste donc à harmoniser et à coordonner
l’effort collectif, à exercer le pouvoir avec les salariés plutôt que de les en exclure. Les
dirigeants sont tenus d’exercer leur fonction en s’appuyant davantage sur leur expertise et
connaissances que sur l’autorité formelle
Mary Parker Follett fut la première à reconnaître les conséquences des méthodes de
production changeantes. A son avis l'homme ne pouvait se développer que dans un groupe.
Sinon les possibilités de chaque individu ne resteraient que des possibilités potentielles.
Seulement dans et par un groupe l'individu est capable d'acquérir sa liberté. Avec ce principe
de groupe Parker Follett va à l'encontre de la pensée américaine qui part de l'idée que les
individus sont indépendants quant à leurs idées, sentiments et actions.
Selon Parker Follett les hommes vivent et réagissent par association et pas comme des
individus autonomes. Elle voulait montrer que le développement individuel n'est possible
qu'en groupe. Après 1924 Parker Follett commençait - sous l'auspice du Bureau américain de
la gestion du personnel - à propager ses idées. Elle s'opposait aux négociations collectives
entre le patronat et le salariat car chacun raisonnait partant de son propre intérêt. Elle mettait
l'accent sur l'intérêt commun. A son avis une entreprise est une unité interagissant
constamment avec son entourage se composant des créanciers, clients, actionnaires,
concurrents et fournisseurs et avec la communauté. Dans sa conception il n'est plus question
de pouvoir 'sur' mais de pouvoir ‘avec’. Il ne devait plus y avoir une relation automatique
entre l'autorité et la fonction dans une entreprise - comme c'était l'idée de Taylor - mais
l'autorité sera fondée sur les connaissances et sur les expériences. 'Travailler avec' au lieu de
'travailler sous' c'est l'essence de bons rapports humains dans une entreprise. Parker Follet
mettait beaucoup de confiance dans la science comme moyen d'améliorer la gestion et le
service personnalisé. A son avis une intégration entre la recherche du profit et le service était
possible. Dans quelques entreprises américaines ses idées trouvèrent des applications, entre
autres chez AT&T.
3. Les expériences de Howthorne et l’apport de MAYO :
La WESTERN ELECTRIC COMPANY était une entreprise à Chicago, qui
approvisionnait la AT&T de centraux et d’appareils téléphonique. Ses ateliers de Hawthorne
occupaient en 1924, environ 29000, on y fabriquait tout ce qui concerne le téléphone,
notamment les relais téléphoniques et les câbles.