LIOUVILLE Bénédicte

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LIOUVILLE Bénédicte
Amal
SIMONNET Julien
Dossier de psychologie organisationnelle
Vivre ensemble
Le groupe en psychologie sociale
Sommaire
Introduction
1. Définition de la notion de groupe
2. Point de vue de l’article concernant

Découverte des motivations sociales

Le système d’interdépendance

Influence de la majorité sur la minorité
3. La formation des groupes

Les trois modèles présentés dans l’article

Un autre modèle de formation
Conclusion
Introduction
Le texte étudié est extrait de Sciences Humaines n°94 publié en mai 1999. L’auteur, Dominique Oberlé,
est maître de conférence et enseignante chercheur à l’université de Nanterre, Paris X ème, en psychologie
sociale. Le texte traite du sujet de la notion de groupe d’un point de vue de psychologie sociale. Le texte
est illustré par 3 photos qui représente chacune une forme de groupe :
 1ère photo : de grande taille, elle représente l’équipe de France de football lors de la coupe
du monde 1998. C’est donc un symbole fort puisque cette victoire a marquée tous les
esprits français à cette époque.
 2ème photo : elle nous montre 5 soldats rassemblés autour d’un canon, autre sujet fort
également car c’est un groupe qui est censé défendre la nation.
 3ème photo : on distingue un groupe de travailleurs qui fait les vendanges.
Ce sont donc différentes représentations que l’on peut se faire d’un groupe.
Donc dans un 1er temps nous verrons une définition générale du groupe puis dans un 2ème temps nous
aborderons les différents points de vue de l’article concernant les avantages et inconvénients du groupe.
Pour finir, nous étudierons la formation des groupes et en le comparant à d’autres modèles.
1. Définition de la notion de groupe
Tout d’abord, tout regroupement d’individus n’est pas forcément un groupe, il leur faut un lien. C’est un
ensemble de personnes qui ont un but commun et qui interagisse en s’influençant mutuellement. Ce qui
exclut donc certains rassemblements anonymes d’individus, comme une file d’attente par exemple.
Le lien peut être imaginaire par des désirs ou rêves communs qui vont faire que le groupe va se trouver
réuni. Ce lien peut être également fonctionnel, les membres partageant une technique, un procédé ou un
savoir faire en commun. Un groupe se forme donc dans l’interdépendance de ses membres et celle-ci
implique une triple détermination, fonctionnelle, normative et imaginaire. Le groupe se définit donc pour
l’instant de l’intérieur, or, ce qui se passe dans un groupe, la manière dont il se forme, s’organise et se
structure, dépendent pour une bonne partie de ce qui se passe à l’extérieur du groupe, et en particulier de
ses rapports avec d’autres groupes.
On constate donc que le groupe ne peut pas être défini sans rapport d’extériorité et définit son fondement,
son identité, sa raison d’être même si ce n’est pas immédiatement apparent. Exemple : le groupe des
femmes se constitue par rapport au groupe des hommes. On le voit, les caractéristiques du groupe, ses
finalités, ses enjeux n’acquièrent de signification que dans la confrontation, la comparaison avec d’autres
groupes et les évaluations qui en découlent.
2. Point de vue de l’article concernant

Découverte des motivations sociales
L’article fait référence aux travaux d'Elton Mayo (1880-1949). E Mayo entreprend à l'usine Western
Electric près de Chicago une étude sur les facteurs susceptibles d’améliorer le rendement.
Mayo complète l'hypothèse taylorienne selon laquelle les conditions matérielles et techniques du travail
influencent la productivité en y associant des avantages pour les employés; salaires acceptables,
environnement agréable, horaires bien étudiés, sécurité au poste, sécurité de l'emploi...
De ses expérimentations, il déduit l'importance du climat psychologique sur le comportement des
travailleurs.
Examinons les expériences dans cette entreprise
L’Etat initial consiste en un travail minutieux, monotone et répétitif dans un atelier d'assemblage de
circuits électroniques destinés à des appareils de radio, est confié à une main-d’œuvre essentiellement
féminine. Il s'effectue dans de grandes salles impersonnelles, occupées par des rangées de tables dans une
disposition régulière.
Le groupe test et le groupe témoin
La première idée de MAYO fut de constituer un groupe test qu'il plaça dans un atelier à part, afin de
vérifier si des conditions de travail différentes influencent la productivité. Il fait varier certaines
conditions matérielles du travail (éclairage, mise en place de pause…) et enregistre les résultats.
Le groupe témoin reste dans les conditions habituelles et sert de référence.
Il apparaît que l'amélioration des conditions matérielles du groupe test a tendance à faire progresser la
productivité. Paradoxalement la suppression de ces conditions améliorées (diminution des horaires, droit
de parler pendant le travail, repas gratuit) ne compromet pas la productivité, qui augmente même dans
certains cas.
L'importance des phénomènes affectifs
Mayo rechercha les raisons de cette anomalie en menant des interviews, qui conduisirent à la conclusion
que les exécutants travaillent mieux quand on s'occupe d'eux. Que l'encadrement améliore ou dégrade les
conditions matérielles était secondaire, l'important pour le groupe test était d'avoir une existence
reconnue. Par ailleurs, les chercheurs de l'équipe Mayo, constamment présents dans l'atelier comme
observateurs, avaient su entretenir de "bonnes relations" avec le personnel et ce climat plus chaleureux
avait des répercussions positives sur la productivité. Ce fut la découverte de l'importance des phénomènes
affectifs, du besoin d'appartenance et d'estime.

Le système d’interdépendance
Kurt LEWIN est le fondateur d'un courant de recherches basé sur la notion de dynamique des
groupes, qui se base sur trois concepts :

Le jeu des interdépendances
Les différents éléments (facteurs internes et externes) qui constituent une réalité sociale ne doivent pas
être étudiés isolément mais dans leurs relations mutuelles.

Une perspective nouvelle du groupe
L'essence d'un groupe ne réside pas dans la similitude ou la dissemblance de ses membres, mais dans leur
interdépendance. On peut caractériser un groupe comme un tout dynamique, ce qui signifie qu'un
changement dans l'état d'une quelconque de ses parties, change l'état de toutes les autres sous-parties.

La dynamique de groupe
Le champ du groupe, en tant que système d'interdépendances entre tous ses éléments, comprend: les
membres du groupe, les valeurs et normes établies, les rôles et statuts de chacun. L'interaction entre ces
différentes forces tend vers un équilibre quasi-stationnaire.
Les collaborateurs de Lewin, Lippit et White (1972) ont tenté une expérience avec trois styles de
commandements sur trois groupes d'enfants. Ils ont tiré des conclusions sur trois plans:
- le climat socio-émotionnel
- les performances
- la cohésion
Un premier groupe reçoit un leader autoritaire qui décide des buts, des moyens et de la répartition des
taches sans demander l'avis des membres.
Ce style induit:
- un climat apathique (=qui ne réagit pas, qui parait sans volonté, sans énergie), avec des décharges
d'agressivité envers certains membres du groupe ou vers l'extérieur,
- des performances satisfaisantes et régulières qui s’effondrent en l'absence du leader
- un groupe peu cohésif
Un second reçoit un leader démocratique qui propose des objectifs et des moyens, et négocie une
répartition des rôles avec les membres.
Ceci entraîne:
- un bon climat socio-émotionnel et une satisfaction des membres
- des performances élevées même en l'absence du leader
- un groupe très cohésif
Un troisième reçoit un leader "laissez-faire" qui n'intervient que si on lui demande:
- le climat est le même que dans le premier groupe
- insatisfaction encore plus grande
- manque de cohésion majeur
Nous pouvons prendre également l’exemple de la culture des groupes de préadolescents et adolescents
Il apparaît clairement que la résistance aux règles, leur violation publique, le fait de s’amuser des adultes,
sont des aspects caractéristiques de la culture des pairs.
Le fait que ces comportements soient des réponses collectives aux règles et normes des adultes poussent
les enfants à développer un sens de communauté et une identité de groupe, en plus de produire un certain
contrôle de la vie quotidienne. Les adultes sont exclus de cette vie souterraine car ils sont considérés
comme trop experts ou coercitifs, et les jeunes recherchent chez leurs semblables la possibilité de discuter
de leurs problèmes.

Influence de la majorité sur la minorité
Qu'est-ce qui poussent les minoritaires à se joindre la masse ?
Même si certains d'entre nous font partie de ceux que l'on nommera les " non-influençables ", la présence
d'une certaine volonté de conformisme existe bel et bien et on ne pourra donc pas éradiquer totalement le
phénomène de l'influence entre les groupes d'individus.
Le danger lorsque l’on fait parti d’un groupe est de se conformer à l’avis des autres.
Le conformisme est une attitude de soumission passive aux normes et valeurs du groupe. Même s’il
favorise la cohésion sociale, le désir d’appartenance au groupe ou, ce qui revient au même, la crainte d’en
être rejeté, a un revers : le mimétisme stupide.
Ceci se manifeste de diverses manières : la soumission aux modes et conventions sociales, la rectitude
politique, le snobisme, l’autocensure par crainte du qu’en-dira-t-on, le silence complice ou le rire
Être conformiste, c’est se laisser tirer les ficelles par les autres, ce qui implique la mise en veilleuse de
son autonomie et de son sens critique, le renoncement à soi, l’abdication de soi.
En 1958, le psychologue social Herbert C .Kelman a mis en évidence trois raisons de se joindre à la
masse:
-« On peut se conformer par complaisance : le conformisme est alors utilitaire, il n'atteint pas les
croyances profondes de l'individu, il lui permet seulement de ne pas se faire remarquer, de ne pas avoir de
problèmes. »
Ainsi, la minorité choisi de ne pas se montrer comme étant résistant à la majorité et donc s'y abandonne
pour rendre les choses plus simples
-« On peut se conformer par identification : il importe dans ce cas de préserver des relations positives
avec un groupe auquel on tient. On se conforme parce qu'on s'identifie à ce groupe et que l'on veut plaire
à ces membres. On parle alors d'influence normative. Son enjeu est l'acceptabilité sociale. »
-« On peut se conformer par intériorisation : le contenu évoqué par la majorité est alors intériorisé au
point que l'individu, convaincu par ce qu'il a entendu ou vu, n'a pas l'impression de se conformer mais
d'adhérer de son plein gré. C'est notamment quand la majorité a une haute crédibilité que ce type de
conformisme se développe. »
3. La formation des groupes

Les trois modèles présentés dans l’article
Pourquoi faire parti d’un groupe ? Nous allons tenter de répondre à cette question à l’aide des
modèles de formation présentés dans l’article.
Trois pistes nous sont proposées :
o Le modèle utilitaire : c’est pour satisfaire certains besoins, combler une sorte de manque.
L’affiliation au groupe est dans ce cas un moyen pour l’individu de se rassurer, « un remède contre
l’anxiété » selon S. Schachter. Dans certaines situations stressantes, angoissantes, les personnes préfèrent
être accompagnées plutôt que de rester seules.
o Le modèle de cohésion sociale : c’est l’attraction interpersonnelle c’est-à-dire entre les membres
du groupe qui fait que le groupe est plus soudé. La cohésion d’un groupe peut avoir des effets positifs
mais aussi néfastes. Comme il est précisé dans l’article, des groupes cohésifs le sont pour le meilleur et
pour le pire !
o Le modèle de l’identification sociale : ce modèle fait appel à la notion d’autocatégorisation.
L’individu appartient à tel groupe sur une base perceptive et cognitive et non pas affective. Les
catégories dans lesquelles les personnes se placent font partis de leur identité, de leur façon de se voir.

Un autre modèle de formation
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