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Lorsque des investisseurs achètent des actifs étrangers, ils 
obtiennent une exposition non seulement aux titres sous-jacents 
mais aussi aux devises étrangères, ce qui signifie que les 
variations des taux de change jouent un rôle important pour 
l’évaluation de la performance d’un investissement étranger. Les 
investisseurs se demandent de plus en plus s’ils doivent couvrir1 
cette exposition de change. L’une des raisons de ce regain 
d’intérêt est le recul de la préférence nationale, définie comme 
étant la surpondération par un investisseur de son marché 
national par rapport à sa part dans le marché mondial. Pour les 
investisseurs américains, la préférence nationale a chuté de 11 
points de pourcentage entre 2001 et 2012. Au cours de cette 
période, les investisseurs en actions au Royaume-Uni, au 
Canada et en Australie ont respectivement réduit leur préférence 
nationale de 23, 10 et 14 points de pourcentage (Philips, Kinniry 
et Donaldson, 2012).2 Ce recul de la préférence nationale, 
découlant d’une augmentation de l’allocation en actifs étrangers, 
signifie une plus forte exposition de change. Afin de définir un 
contexte pour les investisseurs qui examinent leur exposition de 
change, cet article analyse les facteurs pertinents pour décider 
s’il est nécessaire de couvrir cette exposition ou s’il est 
préférable de la laisser intacte.
Les devises peuvent donner des résultats différents  
pour un même investissement 
Les taux de change ne sont pas fixes. L’impact de cette 
volatilité sur les portefeuilles non couverts peut être important. 
Le Graphique1 présente la performance annuelle du marché 
d’actions mondiales des pays développés, libellée dans 
diverses devises des marchés développés sur la période de dix 
ans prenant fin en 2013. Plus la devise étrangère est forte – et 
plus la devise nationale est faible – plus l’impact sur le 
rendement d’un portefeuille d’actions mondiales sera positif 
lors de la conversion dans la devise nationale de l’investisseur.
La clé du succès d’un programme de couverture: 
Production de rendement ou réduction du risque?
L’exposition de change affecte la volatilité d’un portefeuille, 
ainsi que ses rendements à long terme. Une stratégie de 
gestion des devises dont l’objectif principal est de maximiser 
les rendements d’un portefeuille peut être relativement 
différente d’une stratégie visant à réduire le risque du 
portefeuille dans son ensemble.3 Mais peu importe son 
objectif, sa stratégie doit être constamment conçue, mise en 
œuvre et évaluée par rapport à son objectif principal: impact 
sur le rendement ou réduction du risque (Statman, 2005). Le 
fait de débuter avec un objectif puis d’évaluer les résultats par 
rapport à un autre objectif est une approche intrinsèquement 
vouée à l’échec.
Au moment d’envisager de prendre la décision de couvrir ou 
non, certains investisseurs peuvent effectuer une distinction 
entre une approche stratégique et une approche tactique. Des 
études approfondies montrent que la fluctuation des cours des 
devises à court terme est très volatile et extrêmement difficile à 
prévoir avec exactitude, ce qui ne plaide pas en faveur d’une 
approche tactique à court terme de la gestion des devises 
(Solnik, 1974 ; Meese et Rogoff, 1983 ; Perold et Schulman, 
1988). Bien que certains investisseurs puissent choisir de se 
lancer dans une approche tactique active afin de générer des 
rendements complémentaires grâce à des opérations de 
change, nous n’envisageons pas cette approche en l’espèce. 
Notes concernant les risques: Tout investissement comporte un risque, y compris la possibilité de perdre l’ensemble des fonds investis. 
Les fonds obligataires sont exposés au risque de taux d’intérêt, qui est le risque que les cours des obligations prises dans leur ensemble 
chutent du fait de la hausse des taux d’intérêt, et au risque de crédit, qui est le risque qu’un émetteur d’obligations ne règle pas les 
intérêts et le principal à temps ou que les perceptions négatives quant à la capacité de l’émetteur à effectuer ces paiements entraînent 
une chute du cours de cette obligation. Dans un portefeuille diversifié, les bénéfices tirés de certains investissements peuvent permettre 
de compenser les pertes imputables à d’autres investissements. Cependant, la diversification ne constitue pas une garantie de bénéfices 
ou une protection contre une perte. La performance passée n’est pas une garantie de résultats futurs.
Les investissements dans des actions émises par des sociétés non américaines sont exposés à des risques incluant le risque relatif au 
pays/à la région, qui est le risque d’insurrection politique, de difficultés financières ou de catastrophes naturelles qui affecteront de 
manière négative la valeur des titres émis par des sociétés dans des pays étrangers ou des régions étrangères ; et au risque de change, 
qui est le risque que la valeur d’un investissement étranger, mesuré en dollars US, diminue du fait des fluctuations défavorables des taux 
de change. Les actions de société basées dans des marchés émergents sont exposées à des risques politiques et économiques 
nationaux et régionaux et au risque de fluctuation des cours des devises. Ces risques sont particulièrement élevés dans les marchés 
émergents.
1  La couverture du risque de change est le processus de réduction du risque de fluctuation des taux de change, et est généralement effectuée grâce à des contrats de change à terme.
2  Pour des informations complémentaires concernant la récente tendance des investisseurs visant à réduire la préférence accordée à leur marché national, voir Philips et al. (2012).
3  Les investisseurs ont souvent orienté leurs investissements en actions étrangères vers des produits couverts ou non couverts en fonction de la force ou de la faiblesse récente de la devise. 
Par exemple, pendant la période au cours de laquelle le yen était fort, pour la période de 12 mois ayant pris fin en avril 2010, 100% des flux de liquidités nets américains entrant dans les 
ETF en actions japonaises ont été alloués à des véhicules couverts, mais seulement quatre ans après, après une période de faiblesse du yen (et une force relative du dollar US), les 
investisseurs américains ayant investi dans des ETF en actions japonaises ont orienté plus de 97% de leurs flux de liquidités vers des produits couverts.
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