
 
la  motivation et  l’implication  du personnel.  La culture  et les  valeurs qui  en  émanent influencent  la manière 
dont une organisation peut organiser ses interactions internes et externes (Thévenet, 1999). Pour Barmeyer et 
Mayrhofer  (2008),  « la  culture  organisationnelle  détermine  dans  une  large  mesure  les  comportements  des 
individus dans leurs fonctions et activités ». En outre, Godelier (2009) souligne « le rôle de l’entreprise dans la 
vie sociale et le développement individuel et collectif, car les salariés vont pouvoir s’y investir pleinement au 
lieu de se cantonner dans un comportement passif ». Il s’interroge ainsi sur le fait que la culture d’entreprise 
pourrait  permettre  « l’intégration  des  membres  d’une  entreprise  au  sein  d’une  communauté  qui  se  trouve 
soulevée  au  moment  même  où  les  logiques  et  les  frontières  des  anciennes  communautés  de  l’entreprise 
vacillent ».  Dans  cet  ordre  d’idées,  la  culture  d’entreprise  peut  représenter  un  facteur  de  performance 
économique  et  constituer  un  élément  important  permettant  à  l’entreprise  de  se  différencier  de  ses 
concurrents (Orlando, 2000). 
 
En outre, avec l’internationalisation des organisations, les entreprises se sont sensibilisées à l’importance de la 
diversité  des  cultures  organisationnelles  et  nationales.  Ainsi,  le  management  interculturel  peut  être  défini 
comme la gestion et l’intégration des spécificités dans les interactions entre les différentes parties prenantes 
de l’entreprise issues de cultures nationales et/ou de cultures organisationnelles différentes en relation avec 
les objectifs  stratégiques  de l’organisation  (Adler,  2002 ; Dupriez  et Solange,  2002 ;  Barmeyer et  Mayrhofer, 
2008).  Dans  ce  contexte,  Soussi  et  Côté  (2006)  mettent  en  avant  la  nécessité  de  mettre  en  œuvre  « des 
nouvelles  pratiques  d’intégration  de  la  diversité  culturelle  au  niveau  des  fonctions  de  l’organisation  (RH  ou 
autre) ». La gestion des ressources humaines pourrait ainsi jouer un rôle important dans la définition, la mise 
en œuvre et l’adhésion d’une identité culturelle au travers de ses différentes missions. En effet, « le besoin se 
fait de plus en plus pressant d’introduire dans les orientations de la fonction RH une gestion qui tient compte 
de l’intégration sociale et professionnelle des individus dans un milieu interculturel » (Soussi et Côté, 2006). En 
outre,  pour  certaines  entreprises,  la  culture  organisationnelle  repose  sur  l’éthique  et  sur  une  démarche  de 
responsabilisation  sociétale  (RSE).  Cette  démarche  RSE  peut  ainsi  également  s’inscrire  dans  une  volonté  de 
non-discrimination et de diversité culturelle.  
 
Par  ailleurs,  la  culture  d’entreprise  peut  également  être  soutenue  par  le  développement  d’une  culture 
numérique. Celle-ci représente des systèmes d’information et de diffusion influençant directement la culture 
de l’organisation et des individus qui la composent. Les techniques numériques, tout en étant universelles, sont 
« modelées par des valeurs éthiques et sociales, des normes de comportement et des connaissances propres à 
chaque pays et zones géographiques »  (www.cigref.fr). Dans ce contexte, Mons « Capitale européenne de la 
Culture 2015 » aura pour thématique « Where technology meets culture », visant la création d’un lien entre la 
culture de la ville et son développement dans les sphères des arts et des nouvelles techniques numériques. La 
ville de Mons cherchera ainsi à « réduire la fracture sociale et numérique grâce à la technologie, en créant du 
lien, de la chaleur et de l’intergénérationnel » (www.mons2015.eu).  
 
Développer la culture dans une région peut constituer aussi une occasion de favoriser le développement socio-
économique local. En tant qu’industrie, la culture peut favoriser la création d’emploi. « La ville de Mons en est 
un  bel  exemple,  au  travers  de  la  Digital  Innovation  Valley,  parc  d’entreprises  actives  dans  le  domaine  de 
l’innovation  digitale,  dont Google  et Microsoft.  L’industrie  culturelle  a probablement  de  beaux jours  devant 
elle » (www.mons2015.eu). 
 
La  12ème  édition  de  la  Journée  Humanisme  et  Gestion  sera  l’occasion  pour  les  praticiens  et  chercheurs 
d’échanger entre autres sur les thèmes suivants :  
 Culture d’entreprise, opportunités et performances 
 Culture d’entreprise et nouvelles pratiques (intégration du personnel, GRH, RSE, …) 
 Diversité et management interculturel 
 Marketing, communication et partage de la culture