CHAPITRE 2. LE CONSOMMATEUR PLAN ET RÉFÉRENCES Plan du chapitre I. Utilités cardinale et ordinale II. L’équilibre du consommateur III. Théorie de la demande IV. Elasticités de la demande Références Généreux (1) Luzi Mankiw Stiglitz et Walsh chapitres 2 et 3 chapitre 1 (et exercices corrigés) chapitre 4 chapitre 6 I. UTILITÉS CARDINALE ET ORDINALE : SATISFACTION ET PRÉFÉRENCES DU CONSOMMATEUR Représenter les préférences des consommateurs LA NOTION D’UTILITÉ Définition. L’utilité* est la satisfaction subjective qu’un individu tire de la consommation d’un bien. Il existe deux conceptions différentes de l’utilité : - Utilité cardinale* (mesurable, quantitative) : Jevons, Menger et Walras. Tout individu est capable de mesurer, par un indice quantitatif, la satisfaction précise qu’il retire de la consommation d’un bien ou d’un panier de biens - Utilité ordinale* (satisfaction de préférences ordonnées) : Pareto. Tout individu est capable d’indiquer un ordre de préférences pour la consommation de différents biens ou paniers de biens Selon le point de vue adopté, la représentation de choix des consommateurs est différente : on présente successivement de la théorie de l’utilité marginale (partie A) et la théorie des courbes d’indifférence (partie B). A. UTILITÉ CARDINALE : THÉORIE DE L’UTILITÉ MARGINALE 1. LA LOI DE L’UTILITÉ MARGINALE DÉCROISSANTE UTILITÉ TOTALE ET UTILITÉ MARGINALE L’utilité totale U(x) d’un bien x quelconque mesure la satisfaction objective que la consommation de ce bien apporte à un individu en fonction de la quantité de bien x consommée. L’utilité marginale Um(x) mesure le surcroît de satisfaction qu’apporte la consommation d’une quantité supplémentaire de bien x - une unité supplémentaire s’il s’agit d’un bien indivisible* (ex : auto) 𝑈𝑚 𝑥 = ∆𝑈 ∆𝑥 - une variation infinitésimale s’il s’agit d’un bien divisible* (ex : eau) 𝑈𝑚 𝑥 = 𝑑𝑈 𝑑𝑥 = 𝑈′(𝑥) dérivée de l’utilité totale par rapport à x EVOLUTION DE U(X) ET DE Um(X) Hypothèse fondamentale : intensité décroissante des besoins Vous avez très soif. La satisfaction apportée par le premier verre d’eau est très intense. U(x) satiété Le second verre est satisfaisant (utilité totale croissante), mais la satisfaction que vous en tirez est moindre (utilité marginale décroissante). 3e De même, le verre est moins satisfaisant que le 2e, le 4e que le 3e : l’utilité totale croît de moins en moins vite et l’utilité marginale est décroissante. A partir d’un certain nombre de verres, vous n’aurez plus soif (vous êtes au point de satiété*) : continuer à boire de l’eau fera diminuer votre satisfaction. L’utilité totale devient décroissante et l’utilité marginale, toujours décroissante, devient négative. x (verres d’eau) Um(x) x (verres d’eau) 2. CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR Situation d’abondance : buffet à volonté U(x) S’il n’y a aucune limite dans la consommation d’un bien x, le consommateur rationnel a intérêt à cesser de consommer le bien x - jusqu’à ce que l’utilité totale soit à son maximum (= jusqu’au point où elle va commencer à diminuer si on continue de consommer le bien). satiété Um(x) x* = qté optimale x (verres d’eau) - c’est-à-dire jusqu’à ce que l’utilité marginale s’annule (= jusqu’au point où consommer plus du bien apporte une satisfaction négative au consommateur) La condition d’équilibre du consommateur est : 𝑈𝑚 𝑥 ∗ = 0 x (verres d’eau) CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR Situation de rareté, économie de troc Si les biens sont rares, consommer un bien X implique de renoncer à consommer un bien Y : il faut tenir compte du coût d’opportunité* de la consommation des deux biens. La condition d’équilibre du consommateur est : 𝑈𝑚 𝑥 = 𝑈𝑚 𝑦 Raisonnement par l’absurde : si 𝑈𝑚 𝑥 > 𝑈𝑚 𝑦 , le consommateur augmente son utilité totale en substituant des unités de y par des unités de x. Or, Um(x) et Um(y) sont décroissantes donc : - au fur et à mesure que les quantités consommées de x augmentent, la satisfaction additionnelle tirée de chaque consommation de x diminue - au fur et à mesure que les quantités consommées de y diminuent, la perte de satisfaction additionnelle liée à chaque renoncement à y augmente Au bout d’un moment la satisfaction supplémentaire tirée de la consommation de x n’est plus assez élevée pour compenser la perte de satisfaction liée au fait de renoncer à consommer y : le consommateur est arrivé au point où 𝑈𝑚 𝑥 = 𝑈𝑚 𝑦 et il a trouvé la combinaison optimale de x et de y. CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR Situation de rareté, économie monétaire Dans ce cadre, les biens ne sont pas échangés entre eux mais contre de la monnaie. La question devient : faut-il dépenser cet euro supplémentaire en bien x ou en bien y ? On ne raisonne plus en quantités mais en unité monétaire dépensée sur les biens. La condition d’équilibre du consommateur est : 𝑈𝑚 𝑥 𝑃𝑥 = 𝑈𝑚 𝑦 𝑃𝑦 𝑈𝑚 𝑥 𝑈𝑚 𝑦 = 𝑃𝑥 𝑃𝑦 on pondère les Um par les prix des biens Raisonnement par l’absurde : identique au précédent 3. PORTÉE ET LIMITES DE L’UTILITÉ CARDINALE PORTÉE ET LIMITES DE L’UTILITÉ CARDINALE Des outils indispensables pour comprendre le consommateur Outil du raisonnement à la marge et notion de coût d’opportunité : utilité totale maximale lors de l’égalisation des utilités marginales Solution au problème de la valeur (paradoxe eau/diamants) Pourquoi l’eau, vitale (utilité totale élevée), est-elle peu chère alors que les diamants, inutiles (utilité totale faible), sont hors de prix ? Il faut raisonner à la marge ! - L’eau est très abondante donc son utilité marginale est faible : on n’est pas disposés à consentir des sacrifices élevés pour l’obtenir - Les diamants sont très rares et leur utilité marginale est élevée Une limite fondamentale : repose sur l’hypothèse que les consommateurs sont capables de quantifier très précisément l’utilité marginale liée à la consommation de tous les biens existants. Irréaliste ! B. UTILITÉ ORDINALE: THÉORIE DES COURBES D’INDIFFÉRENCE 1. LA CARTE D’INDIFFÉRENCE DU CONSOMMATEUR HYPOTHÈSES SUR LES PRÉFÉRENCES Utilité ordinale (Pareto) : les individus sont capables de comparer et de classer les choix offerts selon leur ordre de préférences, sans devoir établir un indice de satisfaction quantitatif. Il suffit que trois hypothèses de base soient vérifiées - Complétude des préférences : définies pour tous les biens / paniers - Transitivité des préférences : si A est préféré à B et B préféré à C, alors A est toujours préféré à C. - Non-satiété : les consommateurs préfèrent toujours plus que moins, quelque soit le bien. DÉFINITION DES COURBES D’INDIFFÉRENCE Définition. Une courbe d'indifférence* représente l'ensemble des combinaisons possibles (x, y) de deux biens X et Y qui garantissent un même niveau de satisfaction U(x, y) au consommateur. Bien Y U3 U2 Satisfaction croissante Pour un même individu, il existe une infinité de courbes qui correspondent à des niveaux de satisfaction différents (U1,U2,U3…). Plus on s’éloigne de l’origine, plus le niveau de satisfaction augmente. Ces courbes tracent la carte d’indifférence* d’un individu. Il existe autant de cartes d’indifférence que d’individus U1 Bien X Carte d’indifférence d’un individu entre les biens X et Y. PROPRIÉTÉS DES COURBES D’INDIFFÉRENCE (1) Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper. Bien Y Si elles pouvaient se couper, - A procurerait la même satisfaction que B - A procurerait la même satisfaction que C - Et donc B et C procureraient la même satisfaction - Or B procure une satisfaction plus élevée que C A B C Bien X PROPRIÉTÉS DES COURBES D’INDIFFÉRENCE (2) Les courbes d’indifférence sont décroissantes Par hypothèse, le niveau de satiété n’est jamais atteint, donc les utilités marginales sont toujours décroissantes et positives. Le long d’une courbe d’indifférence (= à niveau de satisfaction constant) on ne peut augmenter la quantité de x consommée sans diminuer celle de y. Les quantités x et y consommées varient donc en sens inverse : la courbe d’indifférence est décroissante. PROPRIÉTÉS DES COURBES D’INDIFFÉRENCE (3) Les courbes d’indifférence sont convexes Si elles étaient linéaires, pour maintenir l’utilité constante, une diminution de X donnée supposerait une augmentation de Y qui serait identique quel que soit le niveau initial de X et de Y. Y ∆Y ∆Y X ∆X ∆X PROPRIÉTÉS DES COURBES D’INDIFFÉRENCE Y (3) Les courbes d’indifférence sont convexes Or, le long d’une courbe d’indifférence convexe, la diminution d’une même quantité de bien X doit être compensée par des quantités croissantes de bien Y. Explication : Utilité marginale décroissante Lorsqu’on substitue du bien X par du bien Y, le bien X consommé se fait de plus en plus rare : il devient de plus en plus précieux et il faut de plus en plus de bien Y pour compenser sa perte. ∆Y ∆Y X Y ∆X ∆X ∆Y ∆Y Remarque : cela fonctionne si X et Y sont imparfaitement substituables X ∆X ∆X 2. LE TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION LE TMS Définition. Le taux marginal de substitution* (TMS) entre deux biens X et Y mesure la variation de la quantité consommée du bien Y qui est nécessaire, le long d’une courbe d’indifférence, pour compenser une variation infiniment petite de la quantité consommée du bien X. 𝑑𝑌 C’est la dérivée de Y par rapport à X : 𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = − 𝑑𝑋 C’est aussi la pente des tangentes à la courbe d’indifférence. Remarque 1. Convention de lecture 𝑑𝑌 La variation 𝑑𝑋 est toujours négative. Or, les économistes ont coutume d’énoncer les TMS en valeur absolue (on dit « un TMS de 2 » pour une valeur de la dérivée égale à -2). On rajoute alors le signe (-) lors du calcul du TMS afin d’avoir toujours un taux positif à la lecture, même s’il s’agit bien d’une relation décroissante entre les quantités consommées des deux biens. LE TMS Remarque 2. Rappel : convexité de la courbe d’indifférence Parce que la courbe d’indifférence est convexe, le TMS est décroissant le long de la courbe d’indifférence : à satisfaction égale, au fur et à mesure qu’on augmente la consommation du bien X (en renonçant à consommer du bien Y), le consommateur accepte de moins en moins de sacrifier la consommation du bien qui se raréfie (Y) au profit du bien qui devient de plus en plus abondant (X) Remarque 3. TMS et rapport des utilités marginales La variation totale de l’utilité liée aux variations des quantités X et Y s’écrit : 𝑑𝑈 = 𝑈𝑚𝑋 × 𝑑𝑋 + 𝑈𝑚𝑌 × 𝑑𝑌 Par définition, le long d’une courbe d’indifférence, 𝑑𝑈 = 0 donc on a 0 = 𝑈𝑚𝑋 × 𝑑𝑋 + 𝑈𝑚𝑌 × 𝑑𝑌 soit 𝑈𝑚𝑋 × 𝑑𝑋 = −𝑈𝑚𝑌 × 𝑑𝑌 𝑈𝑚𝑋 𝑑𝑌 Et, enfin : 𝑈𝑚𝑌 = − 𝑑𝑋 le TMS est égal au rapport des utilités marginales II. L’ÉQUILIBRE DU CONSOMMATEUR Modéliser les contraintes qui pèsent sur les choix du consommateur pour trouver la décision optimale A. LA CONTRAINTE BUDGÉTAIRE 1. CONTRAINTE BUDGÉTAIRE ET DROITE BUDGÉTAIRE LA CONTRAINTE BUDGÉTAIRE La carte d’indifférence formalise les préférences d’un consommateur. Pour savoir la combinaison optimale des deux biens X et Y qu’il va effectivement choisir, il faut tenir compte des contraintes exogènes* qui pèsent sur le consommateur. - Revenu (R) le plus souvent fixé sur le marché du travail - Prix des deux biens (Px et Py) qui dépend de l’équilibre entre l’offre et la demande agrégées sur les marchés des biens X et Y La contrainte budgétaire indique que la dépense (quantités * prix) doit être égale au revenu - Elle ne peut pas dépasser le revenu - Elle ne peut pas lui être inférieure (hypothèse de rationalité) Equation de la contrainte budgétaire : 𝑅 = 𝑥 × 𝑃𝑥 + 𝑦 × 𝑃𝑦 DROITE BUDGÉTAIRE Définition. La droite budgétaire* est la représentation graphique de la contrainte budgétaire dans le plan (X,Y). Y Elle représente l’ensemble des combinaisons maximales (X,Y) que le consommateur peut acheter en fonction de son revenu et des prix des deux biens. Contrainte budgétaire Equation de la droite budgétaire 𝑅 = 𝑥 × 𝑃𝑥 + 𝑦 × 𝑃𝑦 𝑦 × 𝑃𝑦 = 𝑅 − 𝑥 × 𝑃𝑥 𝑅 𝑃𝑥 𝑦= −𝑥 𝑃𝑦 𝑃𝑦 0 X DROITE BUDGÉTAIRE Equation : 𝑦 = 𝑅 𝑃𝑦 −𝑥 𝑃𝑥 𝑃𝑦 Coordonnées des intersections avec les axes si 𝑥 = 0 alors 𝑦 = 𝑅 𝑃𝑦 si 𝑦 = 0 alors 𝑥 = 𝑅 𝑃𝑥 Y Pente : dérivée de y par rapport à x 𝑅 𝑦𝑚𝑎𝑥 = 𝑃𝑦 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 = − 𝑑𝑦 𝑃𝑥 =− 𝑑𝑥 𝑃𝑦 𝑃𝑥 𝑃𝑦 La pente de la contrainte budgétaire est égale à l’inverse du rapport des prix des biens. Remarque : c’est une constante car la courbe représentative de la droite budgétaire est une droite. 0 X 𝑥𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 𝑃𝑥 2. ENSEMBLE DES OPPORTUNITÉS DE CONSOMMATION ENSEMBLE DES OPPORTUNITÉS DE CONSOMMATION L’ensemble des opportunités* de consommation représente l’ensemble des combinaisons (X, Y) qu’il est possible d’acheter compte tenu du revenu du consommateur et des prix des biens. Y Contrainte budgétaire Rappel : la contrainte budgétaire donne les combinaisons maximales (X, Y) qu’il est possible d’acheter sous les mêmes contraintes. Un consommateur rationnel* choisit toujours un panier de biens (X, Y) situé sur la contrainte budgétaire (on dit qu’il « sature » la contrainte). Ensemble d'opportunités 0 X REMARQUE : BIENS DIVISIBLES ET INDIVISIBLES Cas d'un bien divisible* (stylo, maison…) Cas d'un bien indivisible* (eau, électricité…) maison eau 12 Ensemble d'opportunités Ensemble d'opportunités 7 6 5 4 3 Contrainte budgétaire Contrainte budgétaire 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Ensemble d'opportunités et contrainte budgétaire de biens indivisibles stylo électricité Ensemble d'opportunités et contrainte budgétaire de biens divisibles 3. VARIATION DES CONTRAINTES EXOGÈNES ET DÉFORMATION DE LA DROITE BUDGÉTAIRE Variation du prix d’un bien Effet d'une variation des prix Bien Y Ymax A Bien X Xmax Effet d'une diminution du prix de X Variation du prix d’un bien Effet d'une variation des prix Bien Y Ymax A Bien X Xmax Xmax Effet d'une diminution du prix de X Variation du prix d’un bien Effet d'une variation des prix Bien Y Ymax Ymax A Bien X Xmax Effet d'une diminution du prix de Y Variation du prix d’un bien Effet d'une variation des prix Bien Y Ymax A Bien X Xmax Xmax Effet d'une augmentation du prix de X Variation du prix d’un bien Effet d'une variation des prix Bien Y Ymax Ymax A Bien X Xmax Effet d'une augmentation du prix de Y Variation du revenu du consommateur Effet d'une augmentation du revenu Bien Y A1'? A2'? A A3'? Bien X Effet d'une augmentation du revenu 3. EXEMPLE DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Exemple : forfait téléphonique avec crédit d’appel (X) + débit Internet (Y) Revenu : 12 € par mois Prix d’une heure d’appel : Px = 2 € Prix de 10 Mo de données : Py = 1 € Y 12 Equation de la droite budgétaire 2 0 2 6 12 X DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Exemple : forfait téléphonique avec crédit d’appel (X) + débit Internet (Y) Revenu : 12 € par mois Prix d’une heure d’appel : Px = 2 € Prix de 10 Mo de données : Py = 1 € Y 12 Equation de la droite budgétaire 12 2 𝑦= − 𝑥 = 12 − 2𝑥 1 1 Tracé malin : intersection avec les axes Si 𝑥 = 0 alors 𝑦 = Si 𝑦 = 0 alors x= 2 0 2 6 12 X DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Exemple : forfait téléphonique avec crédit d’appel (X) + débit Internet (Y) Revenu : 12 € par mois Prix d’une heure d’appel : Px = 2 € Prix de 10 Mo de données : Py = 1 € Y 12 Equation de la droite budgétaire 12 2 𝑦= − 𝑥 = 12 − 2𝑥 1 1 Tracé malin : intersection avec les axes Si 𝑥 = 0 alors 𝑦 = 12 Si 𝑦 = 0 2 0 2 6 12 X DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Exemple : forfait téléphonique avec crédit d’appel (X) + débit Internet (Y) Revenu : 12 € par mois Prix d’une heure d’appel : Px = 2 € Prix de 10 Mo de données : Py = 1 € Y 12 Contrainte budgétaire Equation de la droite budgétaire 12 2 𝑦= − 𝑥 = 12 − 2𝑥 1 1 Tracé malin : intersection avec les axes Si 𝑥 = 0 alors 𝑦 = 12 Si 𝑦 = 0 alors 12 − 2𝑥 = 0 et 𝑥 = 6 2 0 2 6 12 X DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Augmentation de Px Le prix du bien X passe à Px2 = 3 € Y 12 Nouvelle équation de la droite budgétaire 12 3 𝑦2 = − 𝑥 = 12 − 3𝑥2 1 1 2 Tracé : intersection avec les axes Si 𝑥2 = 0 alors 𝑦2 = 12 pas de changement par rapport à la situation initiale Si 𝑦2 = 0 alors 12 − 3𝑥2 = 0 et 𝑥2 = 4 La contrainte budgétaire pivote vers la gauche autour de Ymax 2 0 2 6 12 X Y DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Diminution de de Py Le prix du bien Y passe à Py3 = 0,5 € (avec Px = 2 €) La contrainte budgétaire pivote vers la droite autour de Xmax Nouvelle équation de la droite budgétaire 12 12 2 𝑦3 = − 𝑥 = 24 − 4𝑥3 0,5 0,5 3 Tracé : intersection avec les axes Si 𝑥3 = 0 alors 𝑦3 = 24 Si 𝑦3 = 0 alors 24 − 4𝑥3 = 0 et 𝑥3 = 6 pas de changement par rapport à la situation initiale 2 0 2 6 12 X DROITE BUDGÉTAIRE - EXEMPLE Augmentation du revenu R Le revenu passe à 14 € Y 14 12 Nouvelle équation de la droite budgétaire La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même vers la droite 14 2 𝑦4 = − 𝑥 = 14 − 2𝑥4 1 1 4 Tracé : intersection avec les axes Si 𝑥4 = 0 alors 𝑦4 = 14 Si 𝑦4 = 0 alors 14 − 2𝑥4 = 0 et 𝑥4 = 7 2 0 2 6 7 12 X B. L’ÉQUILIBRE DU CONSOMMATEUR CHOIX DE LA COMBINAISON OPTIMALE Tous les points de la contrainte budgétaire correspondent aux « meilleurs » paniers de biens (X,Y) qu’il est possible d’atteindre compte tenu des contraintes exogènes de revenu et de prix. On cherche LA combinaison optimale qui permet d’atteindre la plus grande satisfaction du consommateur = celle qui se trouve sur la courbe d’indifférence la plus élevée possible Bien Y Utilité croissante Bien X CHOIX DE LA COMBINAISON OPTIMALE Le panier de bien optimal A (X*, Y*) est celui où une courbe d’indifférence est tangente à la droite budgétaire. Bien Y A ce point, la pente de la droite 𝑃𝑥 budgétaire (− 𝑃𝑦) et celle de la Panier de biens choisi 𝑑𝑌 courbe d’indifférence ( ) sont 𝑑𝑋 confondues 𝑃𝑥 On a donc : − 𝑃𝑦 = soit 𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = C 𝑑𝑌 𝑑𝑋 A 𝑃𝑥 𝑃𝑦 Remarque : on a aussi Courbe d'indifférence maximale atteignable compte tenu du revenu de l'individu B 𝑈𝑚𝑥 𝑈𝑚𝑦 = 𝑃𝑥 𝑃𝑦 On retrouve le résultat de l’égalisation du rapport des utilités marginales et du rapport des prix Bien X III. THÉORIE DE LA DEMANDE INDIVIDUELLE D’UN BIEN Comprendre comment évolue la demande individuelle d’un bien si les prix et le revenu varient OBJECTIFS La contrainte budgétaire indique les paniers de bien qu’il est possible d’acheter compte tenu des contraintes exogènes : revenu et prix des biens Les courbes d’indifférence tracent la carte des la satisfaction des préférences du consommateur A l’équilibre du consommateur, on trouve LE panier de biens (X*,Y*) qui permet d’atteindre la satisfaction la plus élevée compte tenu des contraintes de revenu et de prix. Objectif de cette partie : comprendre comment évolue ce panier optimal lorsque les contraintes changent - Prix des biens : courbe de consommation-prix (partie A) - Revenu : courbe de consommation-revenu (partie B) A. LA DEMANDE EN FONCTION DES PRIX 1. TRACÉ DE LA COURBE DE CONSOMMATION-PRIX DÉFINITIONS Bien Y ??? Courbe de consommation-prix La courbe de consommationprix est tracée dans le repère (X,Y). C’est le lieu géométrique de l’ensemble des paniers de biens optimaux (X*Y*) selon le prix d’un bien. La courbe de demande individuelle est tracée dans le repère (quantités, prix). Elle indique, pour chaque valeur du prix d’un bien, les quantités demandées de ce bien. ??? ??? Bien X Prix du bien X ??? Courbe de demande du bien X ??? ??? Bien X Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X (Px1) et de ses ressources (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Bien Y L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le prix du bien X varie La contrainte budgétaire se déforme Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre le prix et les quantités demandées du bien X par l'individu en question R/Px1 Bien X Prix du bien X Px1 [Cas d'un bien inférieur] Bien X x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Bien Y Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X (Px1) et de ses ressources (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le prix du bien X varie La contrainte budgétaire se déforme Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du du prix de X bien X établit la relation entre le prix et les quantités demandées du bien X par l'individu en question R/Px2 Prix du bien X R/Px1 Bien X Augmentation du prix de X Augmentation Px2 Px1 [Cas d'un bien inférieur] Bien X x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Bien Y Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X (Px1) et de ses ressources (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le prix du bien X varie La contrainte budgétaire se déforme Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du du prix de X bien X établit la relation entre le prix et les quantités demandées du bien X par l'individu en question R/Px2 Prix du bien X R/Px1 Bien X Augmentation du prix de X Augmentation Px2 Px1 [Cas d'un bien inférieur] Bien X x2 x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Bien Y Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X (Px1) et de ses ressources (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le prix du bien X varie La contrainte budgétaire se déforme Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du du prix de X bien X établit la relation entre le prix et les quantités demandées du bien X par l'individu en question R/Px3 Prix du bien X R/Px2 R/Px1 Bien X Augmentation du prix de X Px3 Augmentation Px2 Px1 [Cas d'un bien inférieur] Bien X x3 x2 x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Bien Y Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X (Px1) et de ses ressources (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Courbe de consommation-prix L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le prix du bien X varie La contrainte budgétaire se déforme Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre R/Px3 Prix du bien X R/Px2 R/Px1 Bien X Augmentation du prix de X Px3 Augmentation Px2 du prix de X Px1 Courbe de demande du bien X le prix et les quantités de X demandées Elle est décroissante avec les prix Bien X x3 x2 x1 2. EFFET REVENU ET EFFET SUBSTITUTION DÉFINITIONS Nous venons de voir comment une variation du prix du bien X modifiait l’équilibre du consommateur et aboutissait à un nouveau panier de biens optimal (X*, Y*). On peut décomposer cet effet en deux étapes 1. L’effet de substitution* mesure les effets, sur la demande d’un bien, de la variation de son prix relativement à celui de l’autre bien, pour un revenu réel constant. Ex. Si le prix de X diminue, celui-ci devient relativement moins cher que Y : le consommateur va substituer du bien X au bien Y. 2. L’effet revenu* mesure les effets, sur la demande des deux biens, de la variation de pouvoir d’achat consécutive à la variation du prix d’un bien. Ex. Si le prix de X diminue, cela dégage une fraction de revenu qui peut être consacrée à la consommation des deux biens : Y mais aussi X. VISUALISATION (MÉTHODE DE HICKS) Rappel : résultat combiné des deux effets Diminution du prix de X Bien Y Nouvelle droite budgétaire de pente 𝑃𝑥2 𝑃𝑥1 < 𝑃𝑦 𝑃𝑦 Nouveau point d’équilibre (E2) permettant d’atteindre une satisfaction plus élevée. y*2 y*1 E2 E1 U2 U1 On passe de : x*1à x*2 quantités de bien X consommées y*1à y*2 quantités de bien Y consommées B1 x*1 x*2 B2 Bien X VISUALISATION (MÉTHODE DE HICKS) Effet de substitution : on veut isoler l’effet prix. On suppose que : 1. La satisfaction reste constante. Le nouveau point d’équilibre est situé sur la même courbe d’indifférence U1 2. Le rapport des prix reste inchangé. On trace une nouvelle droite budgétaire B’ dont la pente rend compte du nouveau rapport des prix 𝑃𝑥2 𝑃𝑦 < 𝑃𝑥1 𝑃𝑦 Bien Y y*1 y’1 E1 E’ . U1 Nouveau point d’équilibre E’(x’1, y’1) : l’effet de substitution entraîne -l’augmentation de consommation de X, mesurée par : x’1- x*1 -la diminution de la consommation de Y, mesurée par : y’1- y*1 B1 x*1 x’1 B’ Bien X VISUALISATION (MÉTHODE DE HICKS) Effet revenu : on veut isoler l’effet revenu. On suppose que : 1. Comme le prix de X a baissé, au point E’ le revenu n’est pas totalement consommé. Il est possible de consommer plus des deux biens X et Y de façon à augmenter la satisfaction du consommateur. Le nouveau point d’équilibre est situé sur une courbe d’indifférence plus favorable U2 2. Le rapport des prix reste inchangé. On trace une nouvelle droite budgétaire B2 dont la pente rend compte du nouveau rapport des prix Bien Y y*2 y*1 y’1 E2 E1 E’ U2 U1 Nouveau point d’équilibre E*2(x*2, y*2) : l’effet revenu entraîne -l’augmentation de consommation de X, mesurée par : x*2- x’1 -L’augmentation de la consommation de Y, mesurée par : y*2- y’1 B1 x*1 x’1 x*2 B’ B2 Bien X VISUALISATION (MÉTHODE DE HICKS) Bien Y Bilan E2 y*2 y*1 E1 y’1 Effet total Effet revenu E’ U2 Effet de substitution U1 B’ B1 x*1 x’1 x*2 Effet de Effet substitution revenu Effet total B2 Bien X BIENS NORMAUX ET BIENS INFÉRIEURS Selon la nature des biens, les effets de substitution et de revenu peuvent se combiner de manière différente. Bien Y L’effet de substitution est toujours négatif : l’augmentation du prix d’un bien provoque toujours une diminution de sa demande par le consommateur. L’effet revenu peut être positif ou négatif selon la nature du bien. - Bien normal : effet revenu positif - Bien inférieur : effet revenu négatif. Lorsque leur revenu augmente, les consommateurs souhaitent consommer moins de ce bien (ex. transports en commun, denrées alimentaires nourrissantes de base) y*2 y*1 y’1 Selon la nature du bien, la représentation E2des effets de E1 substitution et de E’ revenu sera, elle aussi, différente B1 x*1 x’1 x*2 U2 U1 B’ B2 Bien X Effets de substitution et effet revenu Cas d’un bien normal BIENS NORMAUX ET BIENS INFÉRIEURS Selon la nature des biens, les effets de substitution et de revenu peuvent se combiner de manière différente. Bien Y L’effet de substitution est toujours négatif : l’augmentation du prix d’un bien provoque toujours une diminution de sa demande par le consommateur. L’effet revenu peut être positif ou négatif selon la nature du bien. - Bien normal : effet revenu positif y*2 y*1 y’1 E2 E1 E’ U2 U1 B1 x*1 x’1 x*2 S B’ B2 Bien X R Effet total Effets de substitution et effet revenu Cas d’un bien normal BIENS NORMAUX ET BIENS INFÉRIEURS Selon la nature des biens, les effets de substitution et de revenu peuvent se combiner de manière différente. L’effet de substitution est toujours négatif : l’augmentation du prix d’un bien provoque toujours une diminution de sa demande par le consommateur. L’effet revenu peut être positif ou négatif selon la nature du bien. - Bien inférieur : effet revenu négatif. Lorsque leur revenu augmente, les consommateurs souhaitent consommer moins de ce bien (ex. transports en commun, denrées alimentaires nourrissantes de base) Bien Y E2 y*2 y*1 E1 U2 E’ y’1 B1 S x*1 x*2 x’1 B’ U1 B2 Bien X R Effet total Effets de substitution et effet revenu Cas d’un bien inférieur BIENS DE GIFFEN Il existe un cas particulier de biens inférieurs dont la consommation augmente lorsque le prix augmente. Ce sont des biens de toute première nécessité (pommes de terre en Irlande au début du XIXe siècle) : les biens de Giffen*. Lorsque leur prix augmente, les consommateurs sont obligés de restreindre toutes leurs autres consommations (viande, par exemple) afin de pouvoir continuer à acheter ce bien, en plus grande quantité car il se substitue aux autres. Réalité empirique des biens de Giffen : discutée B. LA DEMANDE EN FONCTION DU REVENU DÉFINITIONS Bien Y ??? Courbe de consommation-revenu La courbe de consommationrevenu est tracée dans le repère (X,Y). C’est le lieu géométrique de l’ensemble des paniers de biens optimaux (X*Y*) selon le revenu du consommateur. La courbe de demande individuelle est tracée dans le repère (quantités, prix). Elle indique, pour chaque revenu du consommateur, les quantités demandées de ce bien. ??? ??? Bien X Revenu R ??? Courbe de demande du bien X ??? ??? Bien X Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X et de son revenu (R1) (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Bien Y L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le revenu varie (ici : diminue) La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre le revenu du consommateur et les quantités demandées du bien X. Elle est croissante avec le revenu (pour un bien normal). R1/Px Bien X Revenu R R1 Bien X x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X et de son revenu (R1) (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Bien Y L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le revenu varie (ici : diminue) La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre le revenu du consommateur et les quantités demandées du bien X. Elle est croissante avec le revenu (pour un bien normal). R1/Px Revenu R Bien X Diminution du revenu R R1 Bien X x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X et de son revenu (R1) (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Bien Y L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le revenu varie (ici : diminue) La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre le revenu du consommateur et les quantités demandées du bien X. Elle est croissante avec le revenu (pour un bien normal). R2/Px Revenu R R1/Px Bien X Diminution du revenu R R1 R2 Bien X x2 x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X et de son revenu (R1) (contrainte budgétaire) de ses préférences (courbe d'indifférence) Bien Y L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le revenu varie (ici : diminue) La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande* individuelle du bien X établit la relation entre le revenu du consommateur et les quantités demandées du bien X. Elle est croissante avec le revenu (pour un bien normal). R3/Px Revenu R R2/Px R1/Px Bien X Diminution du revenu R R1 R2 R3 Bien X x3 x2 x1 Variation du prix et courbe de demande d'un bien Situation initiale : compte tenu du prix du bien Y, du prix du bien X et de son revenu (R1) (contrainte budgétaire) Bien Y Courbe de consommation-revenu de ses préférences (courbe d'indifférence) L'individu choisit un panier de biens optimal où il consomme la quantité (x1) du bien X Lorsque le revenu varie (ici : diminue) La contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même Un nouveau panier de biens est atteint Les quantités consommées de X varient La courbe de demande individuelle de ENGEL* du bien X établit la relation entre le revenu du consommateur et les quantités demandées du bien X. Elle est croissante avec le revenu (pour un bien normal). R3/Px Revenu R R2/Px R1/Px Bien X Diminution du revenu R R1 R2 Courbe de demande du bien X : courbe de ENGEL R3 Bien X x3 x2 x1 IV. ELASTICITÉS DE LA DEMANDE Elasticités prix de la demande Elasticité revenu de la demande A. ÉLASTICITÉS PRIX DE LA DEMANDE ÉLASTICITÉ PRIX DE LA DEMANDE Définition. L’élasticité-prix* de la demande mesure, pour un bien X, le degré de réaction de la demande du consommateur en bien X à la variation du prix de ce bien. Elasticité arc : entre deux points de la courbe de demande, c’est le rapport entre le % de variation des quantités demandées de X et le % de variation des prix de X ∆𝑥 ∆𝑥 𝑃𝑥 ∆𝑥 𝑃𝑥 𝑥 𝜀𝑥 = − =− × =− × ∆𝑃𝑥 𝑥 ∆𝑃𝑥 ∆𝑃𝑥 𝑥 𝑃𝑥 Elasticité point : en un point de la courbe de demande, c’est la variation de la quantité demandée de X consécutive à une augmentation infinitésimale du prix de X 𝑑𝑥 𝑃𝑥 𝜀𝑥 = − × 𝑑𝑃𝑥 𝑥 Remarque : le signe (-) est ajouté artificiellement pour avoir un résultat toujours positif à la lecture car demande et prix varient toujours en sens inverse ÉLASTICITÉ PRIX CROISÉE DE LA DEMANDE Définition. L’élasticité-prix croisée* de la demande mesure, pour un bien X, le degré de réaction de la demande du consommateur en bien X à la variation du prix du bien Y. Elasticité arc : entre deux points de la courbe de demande, c’est le rapport entre le % de variation des quantités demandées de X et le % de variation des prix de Y ∆𝑥 ∆𝑥 𝑃𝑦 ∆𝑥 𝑃𝑦 𝑥 𝜀𝑥𝑦 = = × = × ∆𝑃𝑦 𝑥 ∆𝑃𝑦 ∆𝑃𝑦 𝑥 𝑃𝑦 Elasticité point : en un point de la courbe de demande, c’est la variation de la quantité demandée de X consécutive à une augmentation infinitésimale du prix de Y 𝑑𝑥 𝑃𝑦 𝜀𝑥𝑦 = × 𝑑𝑃𝑦 𝑥 ÉLASTICITÉ PRIX CROISÉE DE LA DEMANDE Signe de l’élasticité-prix croisée et relation entre les biens X et Y 𝜀𝑥𝑦 < −1 biens complémentaires étroits : une variation de Py entraîne une variation dans le sens inverse et moins que proportionnelle des quantités consommées de X (café et gobelets en plastique) 𝜀𝑥𝑦 < 0 biens complémentaires : une variation de Py entraîne une variation dans le sens inverse des quantités consommées de X (café et sucre) 𝜀𝑥𝑦 = 0 biens indépendants : une variation de Py ne modifie pas les quantités consommées de X (café et tomates) 𝜀𝑥𝑦 > 0 biens substituables : une variation de Py entraîne une variation dans le même sens des quantités consommées de X (café et thé) 𝜀𝑥𝑦 > 1 biens substituts étroits : une variation de Py entraîne une augmentation dans le même sens et plus que proportionnelle des quantités consommées de X (café et Ricoré®) B. ÉLASTICITÉ REVENU DE LA DEMANDE ÉLASTICITÉ PRIX DE LA DEMANDE Définition. L’élasticité-revenu* de la demande mesure, pour un bien X, le degré de réaction de la demande du consommateur en bien X à la variation du revenu du consommateur. Formule : en un point de la courbe de demande, c’est la variation de la quantité demandée de X consécutive à une augmentation infinitésimale du revenu R du consommateur 𝑑𝑥 𝑅 𝜀𝑅 = × 𝑑𝑅 𝑥 Signe de l’élasticité-revenu et nature du bien X 𝜀𝑅 < 0 bien inférieur 1 > 𝜀𝑅 > 0 bien normal 𝜀𝑅 > 1 bien supérieur