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l’intérieur du follicule (Fig.1, Annexe 2). Elles captent les ions iodure (I-) grâce à un
transporteur membranaire : le symporteur sodium-iodure, sous l’effet d’un gradient sodique.
Après avoir traversé la cellule, l’ion iodure est extrudé vers l’intérieur du follicule au pôle
apical, où il subit une peroxydation le transformant en iode organique I2. L’iodation de
certains résidus tyrosine au sein de la thyroglobuline, qui en est riche, forme les iodo-
tyrosines : mono-iodotyrosines, di-iodotyrosines. Les hormones thyroïdiennes se forment par
couplage oxydatif d’une molécule de di-iodotyrosine, la 3-5 iodotyrosine avec soit la 3’-5’
iodotyrosine pour former la thyroxine (T4) ; soit la 3’ mono-iodotyrosine pour former la
triiodothyronine (T3), la molécule réellement active.
Parmi les troubles de l’hormonogénèse, toutes les étapes peuvent être affectées : captation des
iodures (symporteur) au pôle basal, ou extrusion de ceux-ci au pôle apical (pendrine),
transformation des iodures en iode organique par peroxydation (thyroperoxydase), atteinte des
peroxydases garantissant le statut de peroxydation de la thyroperoxydase (DUOX2, plutôt que
DUOX1, et leurs facteurs de maturation, DUOXA1 et DUOXA2), synthèse de la
thyroglobuline. Le plus fréquemment sont impliquées la thyroperoxydase, et plus rarement
dans l’enfance qu’en période adulte, la pendrine. Certains troubles du métabolisme
périphérique des hormones thyroïdiennes, rares, sans constituer à proprement un déficit
sécrétoire thyroïdien, en partagent les conséquences, avec notamment une élévation de la
TSH, traduisant une hypothyroïdie tissulaire. Il peut s’agir d’un défaut de désiodation de la T4
en T3 par défaut de l’enzyme de transfert du sélénium, cofacteur des désiodases, ou d’un
défaut de captation cellulaire de T3, par défaut d’un transporteur transmembranaire
principalement le Monocarboxylate Transporter 8. (1,2)