la philosophie À l`Œuvre - Université Paris 1 Panthéon

VIENT DE PARAÎTRE
L’éthique de la vie chez
Hans Jonas
C L  É P
J 2013, 16 × 24, 224 ., 19 €
ISBN 978-2-85944-744-1
ISSN 2262-7057
LA PHILOSOPHIE À L’ŒUVRE
Le développement fulgurant des biotechnologies et les modifications en cours des équilibres écosysté-
miques conduisent à porter au premier plan le souci pour la vie et pour la nature. Ces inquiétudes font
naître le besoin d’une éthique dont la vie serait l’objet spécifique. Cependant, et dans le même moment,
une inquiétude contraire se fait sentir. La pré-
pondérance du thème de la vie n’exprime-t-elle
pas un recul de notre modèle de civilisation ?
Nous avons construit notre monde, et même le
monde, en refusant de rabaisser l’homme au
niveau de l’espèce et en faisant de l’humanité
un idéal irréductible à tout donné biologique.
En appeler à une éthique de la vie, n’est-ce pas
régresser en deçà des conditions qui ont per-
mis de construire un monde véritablement
humain ?
En proposant une éthique de la responsabi-
lité envers la vie et les générations futures, le
grand philosophe allemand Hans Jonas laisse
entendre qu’il faut que l’ancien monde meure
pour qu’un nouveau puisse naître. D’ailleurs,
si la nouvelle éthique porte sur la vie, elle n’en
néglige pas pour autant l’homme, puisqu’elle
contribue à redéfinir l’humanisme sur des
bases plus assurées. La vie n’est peut-être pas
en effet seulement cette « chose » fragile à pré-
server mais également ce qui permet de fonder
l’éthique de l’avenir. C’est en tout état de cause
de telles propositions que ce livre formule sur
un mode critique, livre qui se veut également
un hommage à la mémoire de Hans Jonas, mort
il y a vingt ans.
Les auteurs :
Hicham-Stéphane Afeissa, Étienne Bimbenet,
Laura Bossi, Frédérick Bruneault, Renegaldo
Rodrigues da Costa, Sylvie Courtine-Denamy,
Roberto Franzini Tibaldeo, Jean-Claude Gens,
Catherine Larrère, Marie-Geneviève Pinsart,
Éric Pommier.
Publications de la Sorbonne
212, rue Saint-Jacques 75005 Paris
Tél : 01 43 25 80 15 - Fax : 01 43 54 03 24
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TABLE DES MATIÈRES
I
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R R  C
Léthique de la responsabilité comme défense morale de la vie
dans le contexte de la crise écologique du e siècle 
R F T
From Dualism to the Preservation of Ambivalence.
Hans Jonas’ Ontological Revolution” as the Background
to his Ethics of Responsibility 
F B
Fondement de la valeur et finalité chez Hans Jonas.
Le passage du bien au devoir-être dans Le principe responsabilité
peut-il faire l’économie d’une déduction transcendantale? 
É B
Reductio ad absurdum: la structure de l’argumentation
anti-réductionniste chez Hans Jonas 61
 
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H-S A
Nos enfants nous accuseront.
Négligence coupable, repentance préventive
et inversion de la flèche du temps chez Hans Jonas 
L’éthique de la vie chez Hans Jonas
222
S C-D
Alléluia: l’espoir et la promesse du commencement
chez Hans Jonas et Hannah Arendt 
É P
En quel sens Le principe responsabilité est-il un humanisme? 
 
   :
   
J-C G
L’assise ontologique et les arrière-plans cosmogoniques
de l’éthique jonassienne 
C L
Respect ou responsabilité? Quelle éthique pour l’environnement? 
M-G P
Penser les objets vivants intégratifs à partir de Hans Jonas 
L B
Hans Jonas et les critères de la mort à l’ère des grees d’organes 199
Les auteurs 
Introduction
Catherine Larrère et Éric pommier
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
CERSES (Paris V Descartes/CNRS)
La formule d’Emmanuel Kant déclarant, dans la Critique de la raison
pratique, que «la majesté du devoir n’a rien à faire avec la jouissance de la
vie» résume bien la dimension pratique de l’humanisme, dans l’opposition
qu’il établit entre l’ordre de la vie et celui du devoir. Non seulement en eet la
nature doit pouvoir devenir un matériau brut, maîtrisable par la raison et la
volonté humaines, mais surtout elle constitue par excellence le type d’étant
duquel l’homme doit s’aranchir afin d’advenir à lui-même. En s’arrachant
au cycle de la vie et à la répétition de la consommation, le sujet s’ouvre à
la dimension morale de son existence, et reconnaît la valeur absolue de la
dignité humaine. Au lieu de prétendre trouver des normes de vie commune
dans la contemplation d’un ordre axiologique prétendument immanent à la
nature, il reconnaît que seul l’accord rationnel des sujets entre eux, indépen-
damment de toute référence à une quelconque nature supposée porteuse de
valeurs, a valeur de principe légitime de respect et d’association. C’est donc
contre un certain naturalisme que l’humanisme moderne se constitue.
On peut pourtant se demander si cette césure entre l’ordre de la nature
et l’ordre de la valeur ne conduit pas d’une part à une crise environnementale
sans précédent et, d’autre part, à cela quelle prétendait précisément éviter,
à savoir la dévalorisation de l’homme. En premier lieu en eet, en faisant
de la nature un matériau éthiquement neutre, la pensée jette les bases de
son exploitation sans limite. En outre, elle isole le sujet, seul désormais
réceptacle de la valeur, de toute possibilité de se référer à un ordre normatif
objectif. La hiérarchie des valeurs dépend alors des choix individuels ou des
besoins sociaux, nécessairement relatifs 1. La porte est alors ouverte pour
comprendre la subjectivité des valeurs à partir d’une conception mécaniste
de la nature. Les valeurs de l’humanité ne sont plus que les produits des
conséquences des conditions matérielles dans lesquels tel ou tel homme
1 Cf. Hans Jonas, Le phénomène de la vie, trad. D. Lories, Bruxelles, De Boeck, p. 282
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