RÉSUMÉ
Cryptococcus neoformans var. grubii est responsable de la majeure partie des
infections au Cryptococcus chez les individus infectés au VIH-1. Cryptococcus gattii
infecte généralement les personnes immunocompétentes. Afin de comprendre les
mécanismes responsables de la susceptibilité différentielle de ces espèces lors de
l’infection au VIH-1, nous avons établi et caractérisé un modèle novateur de la
cryptococcose chez des souris transgéniques (Tg) CD4C/HIVMutA exprimant des
gènes du VIH-1, et qui développent une maladie similaire au SIDA. Les objectifs
sont de démontrer une différence significative au niveau de la survie, de la réponse
inflammatoire et du recrutement cellulaire pulmonaire en fonction de la présence du
transgène et de l’espèce de Cryptococcus inoculée. Des analyses de survie,
d’histopathologie et de cytométrie en flux sur les populations cellulaires pulmonaires
ont été effectuées. Les souris Tg infectées avec C. neoformans H99 ou C23 ont
démontré une survie réduite et une augmentation de la dissémination
comparativement aux souris non-Tg, contrairement aux souris Tg infectées au C.
gattii R265 ou R272. L’examen histopathologique des poumons de souris Tg
infectées au H99 a montré une faible réponse inflammatoire, contrairement aux
souris non-Tg. Pour la souche R265, il y avait une très faible réponse inflammatoire
chez les deux types de souris. Enfin, l’étude des populations cellulaires du poumon a
révélé chez les souris Tg une augmentation des pourcentages de macrophages
interstitiels et de cellules polymorphonucléaires, ainsi qu’une diminution des
lymphocytes T CD4+ et CD8+, indépendamment de l’infection au Cryptococcus. Ce
modèle novateur représente donc un outil très pertinent pour l’étude de
l’immunopathogenèse de la cryptococcose dans le contexte du VIH.
MOTS CLÉS :
Cryptococcose
VIH-1
Modèle animal