ASSOCIATION ALGERIENNE DES PSYCHIATRES D’EXERCICE PRIVE
PSYCHIATRIE, VIOLENCE ET SOCIETE
Troisième Congrès Maghrébin de Psychiatrie Libérale
Président du Congrès : Dr Ali BELLAKHDAR
TLEMCEN, le 8 novembre 2013
Argumentaire
Comprendre la violence n'est pas un exercice aisé et le débat entre anthropologues,
psychiatres, psychologues, sociologues, ... est nécessaire notamment dans un pays comme
l'Algérie confrontée à une crise civilisationnelle et à des évènements dont le bilan demeure
particulièrement lourd. Dans toutes ses formes, la violence a atteint des niveaux jamais
égalés. Serait-elle devenue un phénomène de société d'expression commune et banalisée ou
bien la résultante exceptionnelle d'épisodes historiques expressions des soubresauts d’une
société en marche ?
La violence dans ses différentes formes a connu ces dernières décennies une évolution
considérable. Elle revêt tous les contours d’un problème sociétal dans de nombreux pays.
Elle est relevée dans tous les segments de la société. Elle est régulièrement abordée par les
médias à travers des témoignages, des réflexions et des avis de spécialistes. Des associations
ont été créées, de nombreux colloques ont débattu de ce phénomène et des tentatives de
prise en charges se sont développées. Les psychiatres comme acteurs sociaux sont au
premier plan de ce débat et particulièrement interpellés devant les risques de stigmatisation
et d’exclusion des malades mentaux comme sujets violents.
On a souvent tendance à confondre violence et dangerosité. Il n'y a pas de définition
médico-légale consensuelle de la dangerosité comme il y a diverses formes de dangerosité.
L’analyse étiopathogénique de la violence, l’évaluation des risques de violence et les
stratégies thérapeutiques sont des sujets encore en débat. La maladie mentale est-elle
génératrice de violence, le malade mental est-il violent, voire dangereux? Autant de
questions autour desquelles les participants à ce 3ème congrès maghrébin de psychiatrie
libérale débattront.
Dr Farid BOUCHENE
Président de l’AAPEP