également aujourd’hui? « Moi Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une
terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient
disparu, et il n’y avait plus de mer » (Ap 21,1). Ça fait drôle ce
paysage décrit par l’auteur du livre de l’Apocalypse, mais en même
temps, on peut y reconnaître un paysage pascal, car on sait que la mer,
dans la Bible, était le lieu où résident les forces du mal; donc, dans ce
monde nouveau, le monde de la Résurrection, il ne peut plus y avoir
de mer, car le mal a été vaincu. Et plus encore : dans ce monde
nouveau, il n’y a plus de souffrances et de mort : « Dieu lui-même
essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus; il n’y
aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse; car la première création
aura disparu » (Ap 21,4).
2. L’Amour est contagieux : Comment peut-on vérifier si, comme
Église, nous sommes déjà entrés dans la gloire, dans la Résurrection,
dans le temps pascal? La réponse est simple : c’est par l’Amour avec
un grand A, donné gratuitement, généreusement, sans restriction
aucune. Ça fait longtemps qu’on répète cette phrase de l’évangile de
saint Jean : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés!
C’est un Amour gratuit, généreux, qui doit contaminer l’autre, les
autres. L’Amour qui se répand, se multiplie; l’Amour qui se transmet.
Que de temps perdu à ignorer, à faire semblant, à haïr, à refuser, à
entretenir, à démontrer de l’indifférence, au lieu d’aimer, simplement,
gratuitement, sincèrement, honnêtement, généreusement,
inconditionnellement. Et pourtant, la vie est si courte! Refuser
d’aimer, c’est d’abord à nous que ça fait le plus mal : on développe de
la rancœur, de l’angoisse, de l’amertume; on vit de la peine, du
désarroi, de la souffrance, de l’indifférence et un mal-être qui peut
même affecter notre santé physiologique et psychologique. Alors,
pourquoi ne pas aimer véritablement?
3. L’Amour est désintéressé : Nous sommes capables d’aimer : un
amour sélectif, intéressé, calculé, contrôlé. Un amour qui est plus
tourné vers soi que vers les autres. Un amour qui s’arrête à nos limites
et à nos pauvretés. Mais l’Amour évangélique, l’Amour chrétien, n’a
aucune limite et il exprime qui nous sommes véritablement : « Ce qui
montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est
l’Amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35).
L’exégète français Jean Debruynne écrit : « Désormais ce n’est pas à