O MATHIEU UFR Médecine UM 25/10/2016
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Médicaments de l’asthme
Olivier MATHIEU
Département de Pharmacologie Médicale et Toxicologie
Octobre 2016
Ligne directrice de l’exposé
Données cliniques
Données anatomo-physio-pathologiques
Données pharmacologiques
Confrontées aux essais cliniques
Définitions
Clinique :
- Épisodes récurrents d’essoufflement
- Oppression thoracique
- Respiration sifflante
- Toux fréquemment associée
GINA 2006 (Global Initiative for Asthma) (OMS)
Facteurs déclenchants:
- polluants
- infections virales
- effort
- froid
Echelle de gravité
escalade thérapeutique
Définitions
Physiopathologique :
-Rétrécissement diffus et réversible des voies respiratoires bronchiques
-Hypersensibilité bronchiques aux stimuli inhalés
Anatomopathologique :
- Infiltration lymphocytaire et éosinophile dans muqueuse bronchique
- Remodelage muqueuse bronchique : épaississement et hyperplasie
2 composantes :
- Obstruction bronchique avec un bronchospasme lors de la crise
- Inflammation avec une composante allergique
Anatomie – Physiologie – Pharmacologie
Bronchodilatation
Broncho-
constriction
et
Sécrétion mucus
Activités
physiologiques Médiateurs
pharmacologiques Récepteurs
pharmacologiques
Adrénaline
Médullo-surrénale
Sympathique
Prostaglandines
bronchodilatatrices
β2
Prostaglandines
Acétylcholine
Nerf vague
Parasympathique
Muscariniques
M1, M3
(M2-)
Anatomie – Physiologie - Pharmacologie
Attraction des éosinophiles
Infiltrat inflammatoire
Œdème
Epaississement de la muqueuse
Hypersécrétion de mucus
= obstruction alvéolaire
= difficulté respiratoire
INFLAMMATION :
- IgE
- Leucotriènes
- Chimiotactisme
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Anatomie – Physiologie - Pharmacologie
Inflammation :
IgE
Leucotriènes
Chimiotactisme
Eosinophiles
β2-mimétiques
Méthylxanthines
Hyperréactivité
bronchique
parasympathique /
Bronchoconstriction
Bronchodilatation
sympathique
Glucocorticoïdes
Anti-IgE
Anti-leucotriènes
Cromones
Traitement symptomatique
Traitement étiologique
Atropiniques
β2-mimétiques
Méthylxanthines
Anatomie – Physiologie - Pharmacologie
β-bloquants
dont non
cardiosélectifs
Hyperréactivité
bronchique
parasympathique /
Bronchoconstriction
Bronchodilatation
sympathique
Prostaglandines
bronchodilatatrices
Molécules thérapeutiques pouvant déclencher
une bronchoconstriction ou aggraver l’asthme
Test à la
Méthacholine
AINS
Modèles physiopathologiques
Modèle avec allergènes :
- INDUCTION :
Les IgE se lient aux mastocytes de la muqueuse respiratoire
-REPONSE ASTHMATIQUE PRECOCE :
Une réexposition permet le pontage des IgE des mastocytes
dégranulation
synthèse (leucotriènes)
- REPONSE ASTHMATIQUE TARDIVE :
4-6h après
Afflux de cellules inflammatoires dans la muqueuse bronchique
Augmentation de la réactivité bronchique
Activation de l’inflammation
Pontage des IgE par l’allergène
Synthèse
de
leucotriènes
Afflux de
cellules dont
éosinophiles:
Protéine basique
principale
Peroxydase
Protéine cationique
Modèles physiopathologiques
Modèle sans allergène :
hyperréactivité bronchique mesurée avec le test à la méthacholine
Composante nerveuse et hormonale :
- section nerf vagal / atropine activité sur la prévention du bronchospasme,
dénervation par radiofréquence améliore l’effet d’un brochodilatateur dans
la BPCO
- système non-adrénergique non-cholinergique potentiellement impliqué :
VIP, substance P, neurokinases, NO…
Autre composante : tabagisme de la grand-mère facteur de risque de
l’asthme chez les petits enfants
Modèle physiopathologique et pistes
thérapeutiques
Traitement de la crise et prévention du bronchospasme :
- Prévention de la liaison des IgE aux mastocytes anticorps anti-IgE
- Prévention de la dégranulation des mastocytes cromoglycate
- Blocage de l’action des produits libérés par les mastocytes
antagonistes des récepteurs des leucotriènes
- Inhibiteurs cholinergiques vagaux anti-muscariniques
- Relaxation directe muscle lisse bronchique
sympathomimétiques, théophylline
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Modèle physiopathologique et pistes
thérapeutiques
Prévention inflammation :
- Éviction de l’allergène
- Anti-inflammatoires corticoïdes inhalés
Médicaments frontières :
-Théophylline brochodilatateur et inhibiteur de certaines fonctions
lymphocytaires, renforce l’activité anti-inflammatoire des corticoïdes
inhalés
-β2+ longue durée action améliorent le contrôle de l’asthme avec les
corticoïdes inhalés, mais pas d’effet anti-inflammatoire seuls même si
modulation de la réponse mastocytaire
Approches pharmacologiques
Une cible, c’est la base (pharmacodynamie)
Une cible non atteinte (pharmacocinétique) c’est :
- une inefficacité
- un risque d’effets indésirables
Le maillon faible de la pharmacocinétique en voie inhalée c’est la phase
biopharmaceutique
Éducation du patient
Choix du dispositif inhalateur / chambre de nébulisation
Phase
biopharmaceutique
Phase
pharmacodynamique
Phase
pharmacocinétique
Approches pharmacologiques
Dose unitaire
Indicateur sonore
Indicateur sonore
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Indicateur gustatif
Indicateur sonore
Indicateur visuel
Education + artifices techniques
Médicaments bêta 2 sélectifs
Mécanismes d’action :
-Relaxation musculature lisse Gs/+AC/+AMPc/+PKA/+MLCP/relaxation
- Inhibition libération médiateurs bronchoconstricteurs mastocytaires
- Possible effet sur perméation vasculaire et sur activation ciliaire et
transport mucociliaire
- Présence de récepteurs β2+ même si pas preuve innervation directe
sympathique pulmonaire
Effets indésirables à craindre en théorie :
- Arythmie en aigu mais amélioration rythme par amélioration hématose
avec O2 lors crise asthme sévère
- Hypoxémie en aigu
- Tachyphylaxie en continu mais sans grande conséquence clinique
Evités par administration locale : inhalation
Médicaments bêta 2 sélectifs
Durée action courte :
Bronchodilatation maximale en 15-30 min, pendant 4-6h
Inhaleur doses 100-400µg
Nébuliseur si problème de coordination mais taille particules trop grosses
doses 2.5-5 mg
Salbutamol (VENTOLINE)
Terbutaline, (BRICANYL)
Fenoterol associé à l’ipratropium (BRONCHODUAL)
Autres formes ou usages :
Formes parentérale pour état de mal asthmatique
Salbumol : menace accouchement prématuré
Médicaments bêta 2 sélectifs
Durée action longue :
Action sur 12h par lipophilie :
- dissolution dans le muscle lisse
- « amarrage » à côté du récepteur
Association avec corticoïdes inhalés augmente le contrôle de l’asthme
Non indication : monothérapie (pas effet anti-inflammatoire + mortalité)
Formes associant un corticoïde
Bambutérol (OXEOL)
Salmeterol seul (SEREVENT) ou associé à la fluticasone (SERETIDE)
Foradil seul (FORMOAIR) ou associé au budésonide (SYMBICORT)
Indacatérol (BPCO)
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Médicaments bêta 2 sélectifs
Bénéfice :
- Soulagent la crise
Risques :
-Surmortalité surtout si non assocs corticoïdes inhalés (variant génétique
gène récepteur β)
- Troubles rythme à type tachycardie, allongement QT
- Tremblements, crampes, céphalées, agitation, vertiges
- Hypokaliémie
- Hyperglycémie
- Risques malformatifs (fente palatine et abdominale, dysplasie rénale) surtout
1er trimestre corticoïdes seuls
Corticoïdes
Activité : uniquement anti-inflammatoire
Bénéfice :
- sévérité
- hyperréactivité
- calibre voies respiratoires
- fréquence exacerbations
- qualivie
Béclométasone (BECLOJECT) mieux évaluée dans asthme
puis budesonide et fluticasone (FLIXOTIDE) associé au salmétérol (SEREVENT)
Corticoïdes
Risque effets indésirables systémiques des corticoïdes en chronique
voie locale sauf échappement en traitement de fond
400µg / j beclomethasone en 2 prises inhalées ~ 10-15mg/j prednisone po
Mieux vaut tenter d’augmenter les doses locales que de passer par voie orale
Peur des corticoïdes :
Arrêt à essayer après 10-12 semaines mais souvent nécessité reprise (non
curatif, non rémanent)
Etudes portant sur la morbi-mortalité : risque accru +40% risque décès par
dose de 10 mg de corticoïdes oraux dans l’asthme sévère (fractures
ostéoporotiques, cataracte mais pas diabète ni obésité).
Lien causal non établi.
Corticoïdes
Effets locaux
-Risque candidose oropharyngée limitée par rinçage bouche et embout après
prise
-Risque raucité voix
-Pas effet sur croissance (retard transitoire, conservation taille attendue)
-Risque ostéoporose et cataracte à long terme
Corticoïdes
Effets systémiques
-troubles hydro-électrolytiques : rétention hydrosodée, hypoK+, alcalose
métabolique
-insuffisance cardiaque congestive (rétention hydrosodée), HTA
-hypercorticisme
-insuffisance surrénalienne
-diabète, hyperglycémie
-hypercholestérolémie
-atrophie musculaire, myopathie
-ostéoporose
-troubles cutanés (acné, hypertrichose, vergeture, …)
-euphorie, insomnie, dépression, manies
-risque infectieux par immunosuppression
Méthylxanthines
Mécanismes d’action de la théophylline (proposés) :
Inhibition phosphodiestérases (PDE4)
- dilatation du muscle lisse
- diminution libération cytokines et chémokines réduisant afflux et activation
cellules immunitaires
- développement d’inhibiteurs spécifiques PDE4 avec moins EI ciblés BPCO :
-ilast (cilomilast…) mais mal supportés dans essais (céphalées, digestif),
piste poursuivie
Désacétylation des histones
réprimerait transcription des gènes de l’activation
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