Il existe de nombreux facteurs faisant varier le pouvoir glycémiant des aliments.
L'état physique de l'aliment (solide ou liquide) : un même aliment sous ces deux
formes n'a pas le même indice glycémique (ex. pomme fruit/jus de pomme).
Le mode de cuisson : la façon dont les aliments ont été cuits (la température, la
durée, les éventuelles matières grasses) peut faire varier leur pouvoir glycémiant.
La purée de pommes de terre par exemple a un IG d'environ 70 alors que les
pommes de terre cuites au four peuvent avoir un IG allant jusqu'à 90.
Le mode de consommation : la façon selon laquelle sont consommés les aliments
fait aussi varier leur pouvoir glycémiant. De façon générale, des sucres
consommés au cours d'un repas, notamment en présence de légumes verts,
présentent une action sur la glycémie plus faible que les valeurs tabulaires.
Indication de la charge glycémique
L'indice glycémique reflète la proportion de glucide
absorbée par le corps et est calculée pour une quantité
de glucide standardisée. Mais il ne représente pas du
tout la quantité de glucide ingéré quand on mange une
portion habituelle d'un certain aliment.
Par exemple, la pastèque a un indice glycémique de 75, mais elle
contient en fait
très peu de sucre, et donc une portion habituelle raisonnable de pastèque ne
provoquera en fait pas de forte augmentation de la glycémie.
Pour remédier en partie à ce problème, on a introduit la notion de charge
glycémique, qui multiplie l'indice glycémique par la teneur totale en glucide de
l'aliment :
.
D'autres indices présentés comme plus pertinents ont été établis, notamment
l'indice insulinique et « l'indice de fructose ». L'indice glycémique étant basé sur
le taux de glucose sanguin, il ne tient pas compte des autres monosaccharides
circulants et métabolisés. Le fructose présente un cas intéressant. En effet,
certains scientifiques suggèrent l'essai d'un « indice de fructose », puisque ce
dernier, en doses élevées, entraîne une dysfonction hépatique (qui peut mener à
une acidose métabolique) mais également pourrait contribuer à la résistance à
l'insuline (études statistiques chez l'homme et plusieurs études chez les rongeurs).
Cette nouvelle tournure pourrait discréditer la méthode de Montignac, réductrice
quant aux effets du fructose qu'elle élève à un stade de sucre davantage bénéfique.
Le saccharose est composé de glucose et de fructose. Le sirop de glucose-fructose
(high fructose corn syrup) est très utilisé dans l'agro-alimentaire, ce qui introduit
des quantités fortes et inhabituelles de fructose dans notre alimentation.