également l’errance (c’est-à-dire des
déplacements, dans un espace, pouvant
devenir inappropriés par leur nature et
leur intensité), les réactions d’agressivité,
la fouille dans la chambre d’autrui, l’agi-
tation physique «la bougeotte », la résis-
tance aux interventions de soins, parler
sur un ton trop fort, etc... Il ne s’agit ici
que d’une liste sommaire, car nous pou-
vons dénombrer près d’une trentaine de
différents comportements perturbateurs
dans les milieux de soins et services aux
personnes âgées.
De par leur nature ces comportements
peuvent déranger le résident lui-même:
par exemple, l’errance, sur de longues
périodes, peut entraîner une condition
d’épuisement. D’autre part, certains
comportements perturberont les person-
nes de l’entourage: tel que le comporte-
ment de fouille d’un résident dans les
effets personnels et les tiroirs de la
chambre d’autrui. Le résident habitant
cette chambre voit son intimité pertur-
bée; il peut ressentir de l’impuissance,
de la colère ou de l’anxiété face à cette
situation.
Dans les milieux de soins de longue
durée, ces comportements sont parfois
nommés en d’autres termes: comporte-
ment problématique ou déviant, trouble
du comportement, agitation physique ou
verbale, comportement dérangeant, etc.
Quelle que soit l’appellation utilisée, la
nature de ces comportements réfère à la
même caractéristique essentielle: ils ne
nous laissent pas indifférents et font
réagir.
Face à ces manifestations du comporte-
ment qui «dérangent», il y a des solu-
tions à envisager. Il faut procéder par
étapes... d’abord, comprendre...
LES CAUSES DES COMPORTEMENTS
PERTURBATEURS
Les comportements qui ont été décrits
précédemment se manifestent dans des
conditions particulières:
➩les maladies évolutives que sont les
démences (entre autres, démence
alzheimer; démence vasculaire, ...)
amènent chez les personnes âgées qui
en sont atteintes une détérioration des
fonctions mentales soit: une perte de
la mémoire des événements récents
ou lointains, une difficulté à s’orien-
ter dans le lieu et le temps (date,
saison, etc.), une difficulté à commu-
niquer, des troubles dans l’exécution
d’une action qui a plusieurs étapes
(ex.: se vêtir) et une difficulté à
reconnaître des objets malgré de
bonnes capacités sensorielles.
➩ces incapacités des fonctions men-
tales sont dues à une détérioration de
la structure des cellules du cerveau et
de leur fonctionnement, en lien avec
la démence. L’ensemble de ces
déficits amène la personne à présenter
des comportements dysfonctionnels,
c’est-à-dire des difficultés dans le
fonctionnement personnel, social et
les diverses occupations, même dans
le cas des gestes simples du quoti-
dien. Par exemple, un résident qui est
désorienté dans le temps peut deman-
der plusieurs fois le moment du repas,
alors qu’il vient d’avoir lieu.
Ces comportements dysfonctionnels
désorganisent la personne âgée, qui
ressent de l’anxiété lorsqu’elle fait l’ex-
périence d’échecs répétés pour effectuer
ses activités de la journée. Cela s’avère
un aspect pouvant déclencher un com-
portement perturbateur.
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