Mai 2011 / TEMOIGNAGE d`un filleul Luc Labalette (ISA 1988) La

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Mai 2011 / TEMOIGNAGE d’un filleul Luc Labalette (ISA 1988)
La vie n’est pas un long fleuve tranquille
Pourquoi faire appel à l’AI Parrainage ?
Et pourquoi pas ?
Non, ce n’est pas pour moi ce genre de chose.
Ah bon ! Et pourquoi ?
Je dois y arriver tout seul.
Mais bien sûr, et pourquoi pas « Comme un grand » !!!!
Plutôt devrais-je dire : Pourquoi bénéficier de l’AI Parrainage. Mais comment faire. Plein de questions
auxquelles je ne saurai répondre. Je peux juste vous raconter mon histoire.
L’AI Parrainage est fait pour Tous, pas seulement dans le sens du « jeune » qui demande à
« l’ancien ». Dans n’importe quel sens.
L’objectif ?
A mes yeux : l’entraide.
A la sortie de l’ISA Lille mon parcours professionnel fût comme tout le monde, parsemé de quelques
embûches, mais je gravissais les échelons comme je me l’étais fixé. En 2005, après 6 années de
Direction d’un site Agro-alimentaire détenu par des actionnaires américains, la sanction tombait :
fermeture de 2 des 3 sites français dont le mien bien entendu.
Des soucis familiaux et des ennuis de santé m’ont amené à être réellement actif sur le marché du
travail un an et demi plus tard.
Et là, découverte d’un nouveau monde, celui des cabinets de recrutement inhumain : « Monsieur,
vous ne valez plus rien, vous ne nous intéressez plus ».
La claque fut rude et la descente en dépression rapide. 2007 fut une année de galère remarquable.
2008, après avoir « touché le fond de la piscine », je me mis à remonter, tout doucement.
C’est grâce à un ami et à mon réseau que je commençais à sortir de ma dépression et avoir le goût de
réfléchir à de nouveaux projets.
De plus, les gens de l’AI ISA ont compris par un court échange de Mail que je peinais (ce n’était pas
peu dire) à retrouver un job. Ils m’ont parlé de l’AI parrainage et m’ont demandé si je voulais être
accompagné. J’avais depuis longtemps compris que la fierté ne servait à rien et que je ne pourrais
pas m’en sortir seul.
J’ai rencontré un ISA sur Toulouse et nous nous sommes mis à travailler ensemble régulièrement
(tous les 15j à 3 semaines dans un premier temps). Notre base de travail fut le « petit livre blanc ».
Un livre qui aborde la recherche d’emploi et le chômage d’un angle très novateur. Je dirais que la
psychologie humaine est importante dans la réflexion. Reprendre confiance en soi en constatant que
notre passé est rempli d’aspects positifs.
Je continuais en même temps à rencontrer des professionnels du reclassement et du recrutement,
ainsi que des managers, en placent. J’étais également dans un club d’ingénieurs sur Toulouse.
Mon parrain me laissait le temps de réfléchir à mon futur et était ouvert à toute réflexion.
Semaine après semaine, mois après mois le moral remontait, le projet professionnel était de plus en
plus clair. Sa réalisation serait longue et difficile, mais je décidais de m’y lancer.
J’allais devoir associer ma passion pour le sport, ma curiosité sur la physiologie humaine, mon
respect de l’être humain, mon désir de ne pas me couper entièrement du monde de l’industrie et
mon souhait de transmettre des éléments de ma carrière professionnelle.
Je me suis lancé dès avril 2008 dans une formation de thérapie manuelle (qui durera jusque fin
2013).
Mi 2008 un bureau d’étude international du bâtiment me donnait ma chance pour une mission
d’expertise de 3 mois de : proposition de sécuriser un site agro-alimentaire classé SEVESO II. Mission
remplie, il me proposa, une seconde mission d’aide à la réflexion sur le doublage de la capacité de
production d’un site agro-alimentaire de produits infantiles tout en continuant la production. Fin
2008 la crise financière arrivait. Bien que budgétisait pour toute l’année 2009, la direction France
donnait l’ordre de licencier tous les derniers rentrés en 2008. J’étais déçu mais je savais que mon
projet était en cours et qu’il était possible. De plus mon moral était bien remontait, bien qu’encore
fragile je savais que j’étais sorti de ma dépression. On continuait avec mon parrain à élaborer ma
stratégie de projet.
Pour des raisons financières et d’équilibre moral, d’Avril à Novembre 2009, je travaillais à plein temps
en tant que manœuvre dans un centre de recherche végétal (retour à mes origines = premier secteur
d’activité après l’ISA).
Depuis janvier 2010 je travaille à temps partiel dans un cabinet en Ressources Humaines où je fais de
l’accompagnement de personnes licenciées et où, en plus, nous essayons de développer des
formations en entreprise sur la production, la qualité, la maintenance et la gestion du stress. Elles
sont finançables par les OPCA. Les premiers retours sont très positifs.
Vous me direz : rien d’extraordinaire !
C’est vrai, si ce n’est une façon particulière d’aborder les problèmes des entreprises : aucune solution
pré-remplie, toute faite, mais la réflexion en interne des solutions. Le « réveil des hommes » passe
par l’information.
Question gestion du stress je ne parle jamais de la gestion du temps comme la plus part des cabinets
de conseils. J’aborde l’aspect humain. Comment reconnaître l’implantation du stress en nous. Quels
dégâts le stress engendre sur notre équilibre physiologique. Comment lutter sur son implantation.
Quelle est la part de la pression environnementale et socioculturelle dans le stress. Comment s’y
détacher.
En parallèle, j’ai ouvert un cabinet où je traite des patients en thérapie manuelle. Méthode proche de
l’ostéopathie mais où j’aborde les problèmes du patient de façon globale.
Les 2 projets sont menés de front. Pas toujours facile mais tellement intéressant.
Merci à l’AI Parrainage pour son accompagnement, sa sympathie et son ouverture d’esprit.
Il est de plus en plus rare que le parcours professionnel soit du début jusqu’à la fin dans un seul
domaine. Pourtant la mentalité Française est encore loin de celles des pays Anglo-saxons qui
acceptent les revirements de situation et les changements de direction professionnelle
L’enrichissement passe forcément par la polyvalence et les échanges, alors si vous vous posez des
questions, n’attendez pas d’être au fond du trou, demandez un parrain (ou une marraine bien
entendu !) qui vous aidera dans votre réflexion.
N’hésitez pas
et
bonne entraide.
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