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Perspectives SACO
Tous les jours, les femmes participent de façon
importante à l’économie mondiale. Le salaire d’une
femme contribue au revenu de son ménage. En
moyenne, la femme investit une part plus élevée
de ses ressources dans le bien-être de sa famille que
l’homme. De plus, le travail domestique non rémunéré
des femmes – s’occuper des enfants, des personnes
âgées ou malades, par exemple – constitue un apport
fondamental, et pourtant ignoré, pour l’économie.
Cependant, le travail des femmes dans la plupart
des régions du monde, en particulier dans les pays
en développement, n’a pas mené au même degré
d’autonomisation économique que le travail des
hommes.
Selon certaines estimations, un milliard de femmes
– environ le septième de la population mondiale
– n’arrivent pas à atteindre leur plein potentiel
économique et à assurer leur propre bien-être, en raison
d’obstacles qui les empêchent d’accéder au marché
du travail et de contribuer à l’économie de façon
productive.1
Travailler à l’autonomisation économique des femmes,
c’est leur fournir non seulement les ressources
nécessaires, mais également les occasions de les utiliser
de façons qui mènent à la réussite économique. De
meilleurs emplois, des possibilités plus nombreuses de
créer et de gérer des entreprises viables, un accès accru à
la terre, à l’éducation et à l’acquisition de compétences,
des occasions de participer aux processus décisionnels
: voilà ce qui permettra aux femmes de sortir de la
pauvreté et d’améliorer leur qualité de vie, ainsi que
celle de leur famille et de leur collectivité.
Ce rapport illustre deux approches à la promotion
de l’autonomisation économique des femmes. La
première consiste à soutenir les entreprises dirigées par
des femmes par le biais d’un accès accru au crédit et
à d’autres services nanciers. La deuxième consiste à
appuyer l’accès des femmes à l’éducation secondaire
et supérieure et aux programmes de formation
professionnelle an qu’elles puissent décrocher des
emplois de haute qualité dans le marché du travail.
Le travail des femmes, qu’il soit rémunéré ou non, doit
être visible. Les contributions des femmes aux processus
économiques sont importantes, non seulement pour
les femmes, mais également pour l’économie dans son
ensemble. Aucune initiative par elle-même ne peut créer
les conditions de l’autonomisation, et les stratégies ne
fonctionneront pas toutes dans tous les contextes. Les
programmes les plus ecaces répondent aux besoins
des femmes potentiellement vulnérables et évaluent
soigneusement leurs ressources, forces et vulnérabilités.
Ces programmes axés sur le partenariat transformeront
les options économiques des femmes en leur donnant
les outils nécessaires pour bâtir leur propre réussite
économique.
SACO (Service d’assistance canadienne aux organismes)
a encadré des milliers de femmes au cours de son
histoire de 45 ans. Au l des ans, SACO a peauné son
modèle de partenariat, qui est basé sur l’alignement
des besoins du client avec l’expertise particulière de
conseillers volontaires. Ces spécialistes, qui ont en
moyenne 25 ans d’expérience, sont des chefs de le
dans leurs industries et professions respectives. Le
travail international de SACO en développement
économique et en gouvernance illustre l’impact positif
et le changement durable qui sont possibles grâce à un
soutien ciblé au niveau des individus, des entreprises
et des gouvernements. Ce rapport met en lumière le
besoin de partenariats additionnels capables d’aider les
femmes du monde entier à atteindre l’autonomisation
économique, an qu’elles puissent jouir d’une vie
meilleure.
Résumé