niveau 5 : un processus de professionnalisation, par la constitution de filières plus fortes,
des formations labellisées, une reconnaissance par les chambres des métiers.
Niveau 6 : la mixité des filières et professions, l’égalité salariale
Une vraie reconnaissance du travail des femmes
Les femmes ont exprimé leur très forte demande de reconnaissance de leur apport économique
dans la famille et la communauté et leur aspiration à des lieux spécifiques leur permettant de
séparer le travail domestique du travail rémunéré et de travailler dans de meilleures conditions
matérielles et techniques. Autant que l’augmentation nominale de leurs revenus.
De nouveaux besoins en services
Sont apparus de nouveaux besoins : des garderies, y compris en milieu rural. Ce qui montre que la
famille africaine (les familles africaines, car elles sont très diverses) ne peut pas toujours assumer les
soins aux enfants quand les mères intensifient leur travail rémunéré. Des relais doivent être pris.
Dans certains cas, sont apparus des besoins en termes de modernisation ou sécurisation de l’accès à
l’eau et l’énergie.
A la conquête du marché africain
Beaucoup de projets se sont lancés à la conquête du marché ouest africain (national et international)
pour construire la souveraineté alimentaire dans des filières basées sur des produits locaux.
Produire, vendre, convaincre les consommateurs et consommatrices de renoncer aux produits
importés pour faire vivre l’économie locale est un défi que les femmes relèvent avec enthousiasme.
Elles n’hésitent pas à franchir les frontières pour aller dans les foires commerciales et même à
installer des points de vente dans les pays voisins, pour les plus avancées d’entre elles.
Le commerce équitable aussi
D’autres ont assumé le défi d’accéder à des filières de « commerce équitable » ou « bio » et à
certifier leurs produits. Des labels africains sont également en train d’émerger
Combien gagnent les femmes ?
Quant à la mesure des revenus générés, les mesures sont en cours. Les femmes en effet aspirent à
gagner plus d’argent, elles en ont besoin pour elles-mêmes et pour leurs familles. Dans les zones
rurales, comme dans les quartiers urbains, l’économie se monétarise, tout se paie, même l’eau ou la
mouture du mil. Gagner autant que le « smic » local, qu’une bonne vendeuse du marché, que la
« dolotière » (fabricante de bière de mil), diversifier ses sources de revenus, avoir une activité
constante et non pas saisonnière, grandir progressivement, est l’ambition des femmes des
groupements et coopératives.