Chapitre 15 MathématiquesÉcole des Mines de Douai — FIAAS
Définition 4
Deux variables aléatoires Xet Ysont dites indépendantes si pour tous boréliens A
et Bde R, les évènements {X∈A}et {Y∈B}sont indépendants, c’est-à-dire
P({X∈A}∩{Y∈B}) = P(X∈A)P(Y∈B)
ou encore
P((X, Y )∈A×B) = P(X∈A)P(Y∈B).
En appliquant cette définition à des intervalles ]− ∞, x]et ]− ∞, y], on voit que l’in-
dépendance de Xet Yentraîne que la fonction de répartition conjointe est le « produit »
(attention toutefois aux variables) des fonctions de répartition marginales. La réciproque
est vraie, et repose sur le fait que les intervalles de ce type engendrent la tribu borélienne
de R. On obtient donc la caractérisation suivante :
Proposition 4
Deux variables aléatoires Xet Ysont indépendantes si et seulement si
∀(x, y)∈R2, FX,Y (x, y) = FX(x)FY(y).
Proposition 5
Soient Xet Ydeux variables aléatoires.
(1) Si Xet Ysont deux variables aléatoires discrètes, elles sont indépendantes si et
seulement si
∀(x, y)∈X(Ω) ×Y(Ω), P ({X=x}∩{Y=y}) = P(X=x)P(Y=y).
(2) Si Xet Ysont deux variables aléatoires conjointement continues, elles sont indé-
pendantes si et seulement si
∀(x, y)∈R2, fX,Y (x, y) = fX(x)fY(y).
♠Démontrer le point (2) grâce à la proposition 3 etàlaproposition 4.
♠Un sens du point (1) est trivial ; démontrer l’autre à l’aide de la σ-additivité
(3ème axiome de Kolmogorov) en décomposant l’évènement {(X, Y )∈A×B}
en une réunion dénombrable d’évènements incompatibles.
2.2 Exemples
♠On effectue n+mlancers indépendants d’une pièce (la probabilité d’obtenir
« pile »est notée p). On note Xle nombre de « pile » dans les npremiers
lancers, Yle nombre de « pile » dans les mderniers. Déterminer les lois de
probabilités de Xet Yet démontrer que Xet Ysont des variables aléatoires
indépendantes. Déterminer la loi de probabilité de la variable Z=X+Y; les
variables Xet Zsont-elles indépendantes ?
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