REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE (ESU)
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE ET SOCIAL
I.S.T.S/GOMA
B.P. 169 GOMA
DISPENSÉ Par : Dr MULEGWA Grégoire
Option : Sciences Infirmières
Orientation : Hospitalière
Promotion : G3
Appartenant à l’étudiant (e) : ……………..………………
ANNEE ACADEMIQUE 2014 - 2015
COURS DE NEURO
PSYCHIATRIE
1
Première Partie
NEUROLOGIE
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
Chapitre I : Propédeutique neurologique
Chapitre II : La moelle épinière
Chapitre III : Les principaux syndromes neurologiques déficitaires
Chapitre IV : La sensibilité
Chapitre V : La motilité
Chapitre VI : Les maladies parasitaires et infectieuses du système nerveux Central
Chapitre VII : L’abcès du cerveau
Chapitre VIII : Les tumeurs cérébrales
Chapitre IX : La pathologie circulatoire cérébrale
Chapitre X : Les épilepsies.
2
INTRODUCTION
La neurologie est une discipline médicale qui étudie et traite les maladies du système nerveux. Elle se
distingue, d’une part, de la neurophysiologie, qui s’intéresse à la physiologie du système nerveux et,
d’autre part, de la psychiatrie, qui traite les troubles mentaux. Ces trois disciplines sont anmoins
intimement imbriquées. La neurologie actuelle participe de la plus part des autres disciplines
biologiques : microbiologie, virologie, biologie cellulaire, biologie moléculaire immunologie, génétique,
etc…
OBJECTIFS DU COURS
A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
1. connaître parfaitement les notions théoriques de chaque pathologie étudiée
2. Poser tant soit peu un diagnostic de présomption pour toute pathologie étudiée à l’aide de la
clinique avant sa référence éventuelle chez le médecin
3. Instaurer un traitement d’attente (en attendant l’avis du médecin) et/ou exécuter correctement le
traitement prescrit par le médecin
4. Connaître les mesures de nursing à mettre en route face à une pathologie étudiée.
5. Identifier à temps les cas compliqués à transférer à un hôpital ou centre spécialisé approprié
pour une meilleure prise en charge.
Bref, ce cours doit conférer à l’étudiant les capacités et compétences techniques d’un véritable
assistant médical qui sait prendre le premier réflexe face à toute pathologie neuropsychiatrique étudiée.
Chap. 1 PROPEDEUTIQUE NEUROLOGIQUE.
L’examen physique en neurologie comporte l’anamnèse et l’examen physique.
1. Anamnèse.
C’est l’interrogatoire du sujet ou de son entourage si le malade ne peut répondre aux questions.
L’interrogatoire précisera :
- l’âge du malade, sa profession, son mode de vie…
- les signes qui amènent les malades à consulter, en précisant pour chaque cas :
3
Leur caractère : S’agit-il des troubles moteurs, des troubles sensitifs, mouvements anormaux,
crise comitiale, troubles de la conscience, atteinte des fonctions symboliques, une détérioration
intellectuelle ?
Leur mode d’installation : rapide, lent
leur ancienneté et leur caractère évolutif
- les antécédents : personnels, familiaux (car les mêmes signes peuvent se retrouver chez d’autres
membres de la famille).
1. Examen physique.
Cet examen comporte différentes étapes qui ne seront pas toujours appliquées dans le même
ordre :
Etude des fonctions supérieures
Elle comporte l’examen de la conscience, des fonctions symboliques et des capacités intellectuelles.
a. Examen de l’état de conscience :
C’est un temps capital de l’analyse sémiologique. L’examen peut mettre en évidence :
- Le coma :
Il se définit comme la perte des fonctions des relations (conscience, sensibilité motilité) avec
conservation de la vie végétative.
L’examinateur doit avant tout apprécier la profondeur du coma. Pour cela, il étudie l’aspect du malade,
les réactions aux questions posées, aux bruits, aux stimulations nociceptives.
On apprécie la présence ou non du réflexe de clignement à la menace, du réflexe cornéen et surtout
l’existence des troubles végétatifs c.-à-d. vasomoteurs, respiratoires et cardiaques. C’est à partir de ces
données qu’on peut apprécier la profondeur du coma. Il existe plusieurs classifications :
- Classification classique en 3 stades : coma vigil, coma léger, coma carus
- Classification en échelle de Glasgow
- Classification en échelle de Liège.
Il faut rechercher les signes de localisation : crises convulsives type bravais-jacksonien, signes
méningés, hémiplégie…
La constatation d’une rigidité de décortication ou de décérébration est un élément de mauvais pronostic.
Le coma avancé devra être distingué de la mort cérébrale ou mort clinique.
- La confusion mentale
4
Elle porte essentiellement sur une désorientation temporo-spatiale c.-à-d. le sujet ignore l’endroit il
se trouve et est incapable de se situer dans le temps. A cette désorientation s’associent des troubles de
la mémoire qui portent sur des faits récents et un état de perplexité car le sujet ne réalise pas
exactement ce qui se passe. Il y a un certain degré d’onirisme.
- Les hypersomnies
Ces états doivent être différenciés du coma léger. On peut individualiser deux cadres cliniques :
La narcolepsie ou besoin subit de sommeil, qui peut durer quelques minutes ou quelques heures.
Elle peut s’associer à une catalepsie c.-à-d. une perte brutale du tonus de posture à l’origine d’une
chute.
Le syndrome de Pick-Wick : affection du sujet obèse qui s’endort dès que son attention n’est plus
sollicitée.
- Le mutisme akinétique
C’est un état particulier dans lequel le patient a toutes les apparences de l’éveil, mais toute
communication avec l’entourage est impossible. Il peut juste bouger les globes oculaires. Le sujet ne
peut pas parler et ne réagit pas ou réagit très faiblement aux stimuli (le plus souvent par un mouvement
des globes oculaires de haut en bas)
Etude des fonctions symboliques.
Cette étude concerne la perception du corps, la reconnaissance des objets par la palpation, la vue ou
l’audition, la réalisation des gestes volontaires, l’expression et la compréhension du langage. Il n’existe
aucun déficit de l’appareil périphérique de perception ou de l’appareil d’exécution, seule la composante
cérébrale de l’activité en cause est absente.
L’image du corps peut être perturbée chez ce malade et on peut ainsi observer une hémi-
asomatognosie avec méconnaissance d’un hémicorps, une anosognosie c.-à-d. méconnaissance du
trouble présenté, par ex. le malade méconnaît la paralysie d’un hémicorps qu’il présente.
L’agnosie : C’est un trouble de la reconnaissance des objets survenant chez un sujet qui ne
présente pas d’affaiblissement intellectuel important. Il peut s’agir d’une agnosie concernant :
a. La reconnaissance des objets par la palpation : astéréognosie.
b. L’identification des bruits, de la musique, des mots : agnosie auditive.
c. La reconnaissance des objets, des personnes ou des symboles graphiques : agnosie
visuelle.
L’apraxie : c’est un trouble affectant la motilité volontaire, il n’est pas dû à une paralysie ou à une
incoordination motrice et apparaît en l’absence d’agnosie, de troubles de compréhension et d’un déficit
1 / 80 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !