Document 4 : Expériences de Magendie de sections d’un nerf spinal (ou rachidien) en 1822
Lorsqu'on sectionne une cellule, la partie nucléée survit. L'autre partie, sans noyau, meurt et dégénère. Dans les expériences suivantes, différentes sections sont réalisées. La
zone sombre représente les fibres dégénérées et la flèche indique le sens de la dégénérescence.
Observations à plus long
terme
La région du corps innervé par
le nerf rachidien sectionné
perd toute sensibilité et toute
motricité.
Toutes les fibres nerveuses de
la portion du nerf séparé de la
moelle épinière dégénèrent.
La région du corps innervée
par le nerf rachidien sectionné
perd toute sensibilité. La
motricité est maintenue que la
section soit réalisée d’un côté
ou de l’autre du ganglion.
Les fibres nerveuses
dégénèrent de part et d’autre
du ganglion spinal isolé ainsi
que dans la partie dorsale du
nerf rachidien.
La région du corps innervée
par le nerf rachidien sectionné
perd sa motricité.
Les fibres nerveuses
dégénèrent dans la partie de la
racine antérieure séparée de la
moelle épinière ainsi que dans
la partie ventrale du nerf.
Document 5 : Observation microscopique de moelle épinière Livre p (http://espace-svt.ac-rennes.fr/applic/moelle/moelle.htm)
En coupe transversale, la moelle épinière montre deux
régions
-Au centre, la substance grise forme, autour du canal de
l'épendyme, une colonne ininterrompue dont la section a
la forme d'un H bosselé avec des cornes antérieures larges
et courtes, des cornes postérieures longues et effilées et
des cornes latérales à peine développées.
-Autour, la substance blanche est divisée en deux moitiés
symétriques par deux sillons : l'un, antérieur, large ; l'autre,
postérieur, prolongé en profondeur par une mince cloison.
L'émergence des nerfs rachidiens divise chaque moitié en
trois cordons antérieur, latéral et postérieur.
La substance grise et les ganglions renferment les corps des
cellules nerveuses, tandis que la substance blanche et les
nerfs sont formés uniquement de fibres.
« Depuis longtemps, je désirais faire une
expérience dans laquelle je couperais sur un
animal les racines postérieures des nerfs qui
naissent de la moelle épinière. (…) je crus d’abord
le membre correspondant aux nerfs coupés
entièrement paralysé ; il était insensible aux
piqûres et aux pressions les plus fortes ; il me
paraissait immobile, mais (…) à ma grande
surprise, je le vis se mouvoir d’une manière très
apparente, bien que la sensibilité y fût toujours
tout à fait éteinte. (…) Il se présentait
naturellement à l’esprit de couper les racines
antérieures en laissant intactes les postérieures.
(…) Comme dans les expériences précédentes, je
ne fis la section que d’un seul côté, afin d’avoir un
terme de comparaison. (…) le membre était
complètement immobile et flasque tandis qu’il
conservait une sensibilité non équivoque. »
(Journal de physiologie expérimentale et de
pathologie, F.Magendie, 1822, vol.2.)