sont mesurables. De plus d[ϕn(s), s] = inf{d(s, yi):i∈[0..n]}tend vers 0quand ntend
vers l’infini.
Corollaire 4
Toute variable aléatoire Xdéfinie sur (Ω,F, P )et valeurs dans un espace topologique
métrisable et séparable Eest limite d’une suite de variables aléatoires étagées.
Preuve
Si (ϕn)désigne la suite d’applications définies dans la proposition précédente, la
suite (ϕn(X)) converge ponctuellement vers X.
Corollaire 5
Soit Xet Ydes variables aléatoires définies sur un espace probabilisé (Ω,F, P )et
à valeurs dans un espace topologique métrisable et séparable E. Pour toute distance d
définissant la topologie de El’application d(X, Y )est mesurable.
Preuve
Si Xn=Pk(n)
i=1 xn
i1An
iest une suite de variables aléatoires étagées convergeant
ponctuellement vers X, l’application d(X, Y )est mesurable puisque limite de la suite
Pk(n)
i=1 1An
id(xn
i, Y ).
Autre preuve
La séparabilité de Eentraîne l’égalité B(E×E) = B(E)× B(E). L’application
(X, Y )est par conséquent F/B(E×E)- mesurable. La distance détant mesurable car
continue, l’application d(X, Y ) = d◦(X, Y )est mesurable.
Proposition 6
Soit Eun espace topologique métrisable et séparable, et soit dune distance définissant
la topologie de E. Toute variable aléatoire Xdéfinie sur (Ω,F, P )et valeurs dans Eest
limite uniforme, par rapport la distance d, d’une suite de variables aléatoires définies sur
(Ω,F, P ), prenant un nombre fini ou dénombrable de valeurs et mesurables par rapport à
la tribu engendrée par X.
Preuve
Pour tout élément yde Eet tout réel ε > 0, on désignera par B(y, ε)la boule
ouverte de rayon εet de centre ypour la distance D, i.e. l’ensemble {x∈E:d(x, y)< ε}.
Soit (xn)n≥1une suite dense. Pour tout entier k≥1on définit une suite (Cn)n≥1de
boréliens (on omet d’indiquer la dépendance à k) par C1=B(x1,1
k), puis pour tout n≥2
Cn=B(xn,1
k)\ ∪p<n B(xp,1
k).
La suite (Cn)n≥1forme une partition mesurable de E. En conséquence l’application ϕk
de Edans E, qui sur Cnprend la valeur xn, est mesurable. Posons Xk=ϕk◦X, qui est
une variable aléatoire mesurable pour σ(X)
Soit ω∈Ω, et soit n≥1l’unique entier tel que X(ω)∈Cn. On a à la fois X(ω)∈B(xn,1
k)
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