RÉFÉRENTIEL du COLLÈGE des ENSEIGNANTS de MÉDECINE VASCULAIRE
Mesure de la Pression Partielle Transcutanée d’Oxygène TCPO2
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obtenue grâce à un chauffage de l’électrode entre 40 et 45 °C. La température de
chauffage est habituellement réglée sur 44° C car elle permet d’obtenir l’hyperémie
maximale sans avoir de sensation de brûlure en regard de l’électrode.
Une période d’équilibration du système de 15 à 20 minutes est nécessaire pendant
laquelle la chaleur transmise par l’électrode chauffée à 44° C va permettre d’obtenir
progressivement l’état d’hyperémie maximale. Dans un premier temps la PO2
analysée est celle de l’air ambiant. Lors de l’assujettissement de l’électrode à la
bague de fixation la PO2 enregistrée va baisser progressivement puis remonter au
fur et à mesure que l’hyperémie provoquée par le réchauffement dû à l’électrode
apparaît. Si la baisse initiale enregistrée est faible ou si la remontée de la PO2 est
très rapide il faut rechercher un défaut d’étanchéité du système et en particulier le
piégeage d’une bulle d’air dans la bague de fixation.
Le sujet est examiné initialement en décubitus, le membre en position allongée. La
température ambiante de la pièce d’examen doit être tempérée pour assurer un bon
confort thermique et constante au niveau du pied. Le patient doit être au calme, ne
pas parler, ne pas avoir fumé et idéalement ne doit pas avoir consommé de café ou
de thé dans les deux heures qui précèdent l’examen. Une inflammation ou infection
cutanée est génératrice d’hyperémie et peut augmenter artificiellement les valeurs de
tcpO2. L’œdème et l’épaississement cutané gênent la diffusion de l’oxygène au
niveau de la peau et perturbent sévèrement la mesure de tcpO2.
Outre l’état de la vascularisation locale, des paramètres systémiques peuvent
modifier les valeurs de la tcpO2 : l’état respiratoire, l’état cardiaque, les anémies, les
troubles rhéologiques (syndrome inflammatoire…) et certains états métaboliques.
Une insuffisance respiratoire quelle qu’en soit l’origine provoquera une hypoxie qui
se répercutera au niveau tissulaire par une baisse de la tcpO2. Cette technique est
d’ailleurs historiquement utilisée en néonatologie pour surveiller l’oxymétrie des
enfants. En cas d’insuffisance cardiaque, la tcpO2 peut être modifiée soit du fait de