algorithmique [ Algorithme et suite \ Énoncé Partie A On considère l’algorithme suivant : Les variables sont le réel U et les entiers naturels k et N . Entrée Saisir le nombre entier naturel non nul N . Traitement Affecter à U la valeur 0 Pour k allant de 0 à N − 1 Affecter à U la valeur 3U − 2k + 3 Fin pour Sortie Afficher U Quel est l’affichage en sortie lorsque N = 3 ? Partie B On considère la suite (u n ) définie par u 0 = 0 et, pour tout entier naturel n, u n+1 = 3u n − 2n + 3. 1. Calculer u 1 et u 2 . 2. a. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, u n > n. b. En déduire la limite de la suite (u n ). 3. Démontrer que la suite (u n ) est croissante. 4. Soit la suite (v n ) définie, pour tout entier naturel n, par v n = u n − n + 1. a. Démontrer que la suite (v n ) est une suite géométrique. b. En déduire que, pour tout entier naturel n, u n = 3n + n − 1. 5. Soit p un entier naturel non nul. a. Pourquoi peut-on affirmer qu’il existe au moins un entier n 0 tel que, pour tout n > n 0 , u n > 10p ? On s’intéresse maintenant au plus petit entier n 0 . b. Justifier que n 0 6 3p. c. Déterminer à l’aide de la calculatrice cet entier n 0 pour la valeur p = 3. d. Proposer un algorithme qui, pour une valeur de p donnée en entrée, affiche en sortie la valeur du plus petit entier n 0 tel que, pour tout n > n 0 , on ait u n > 10p . Polynésie juin 2012 Suites Page 1/3 Août 2012 algorithmique Correction Partie A En faisant fonctionner, l’algorithme à la main, on obtient successivement : U0 = 0 Premier passage dans la boucle : k = 0 U1 = 3 ×U0 − 2 × k + 3 = 3 × 0 − 2 × 0 + 3 = 3 Deuxième passage dans la boucle : k = 1 U2 = 3 ×U1 − 2 × k + 3 = 3 × 3 − 2 × 1 + 3 = 10 Troisième passage dans la boucle : k = 2 U3 = 3 ×U2 − 2 × k + 3 = 3 × 10 − 2 × 2 + 3 = 29 Donc en sortie, U contient la valeur 29. L’algorithme affiche donc 29 On peut aussi le programmer sa calculatrice. Sur une TI82, TI83 ou TI84 cela donne : PROMPT N 0→U FOR(K,0,N-1) 3*U-2K+3→U END DISP U Il suffit de lancer le programme, de donner la valeur 3 à N. il affiche alors 29. Si on veut les differentes valeurs de U, il suffit d’ajouter «DISP U » dans la boucle. Partie B 1. u 1 et u 2 ont été calculés dans la partie A u1 = 3 2. et u 2 = 10 a. Soit n un entier naturel quelconque, on considère la propriété u n > n, montrons par récurrence que cette propriété est vraie pour tout entier naturel n. Initialisation u 0 = 0 on a donc u 0 > 0 La propriété est vraie au rang le plus bas Hérédité Supposons que la propriété soit vraie pour un certain entier naturel n et sous cette hypothèse montrons que qu’elle est aussi vraie pour l’entier naturel n + 1 : un > n 3u n > 3n 3u n − 2n + 3 > n + 3 u n+1 > n + 1 d’après l’hypothèse de récurrence car n + 3 > n + 1 La propriété est vraie pour l’entier naturel n + 1. Conclusion La propriété est vraie pour n = 0, elle est héréditaire donc d’après le principe de récurrence elle est vraie pour tout entier naturel n. b. On a, pour tout entier naturel n, u n > n. Or la limite de n est +∞ donc d’après le théorème de comparaison, la limite de la suite (u n ) est la limite de la suite (u n ). Suites Page 2/3 Août 2012 algorithmique 3. Pour tout entier naturel n, on a : u n+1 − u n = 2u n − 2n + 3 Or u n > n donc 2u n − 2n > 0 La différence u n+1 − u n est donc positive, par conséquent la suite (u n ) est croissante. 4. a. Pour tout entier naturel n, on a : v n+1 = u n+1 − (n + 1) + 1 = 3u n − 2n + 3 − n − 1 + 1 = 3u n − 3n + 3 = 3(u n − n + 1) = 3v n La suite (v n ) est donc une suite géométrique de raison 3 et de premier terme v 0 = u 0 − 0 + 1 = 1 . b. Pour tout entier naturel n, on a : v n = v 0 × q n = 3n d’autre part, v n = u n − n + 1 donc u n = v n + n − 1 et par conséquent u n = 3n + n − 1. 5. Soit p un entier naturel non nul. a. Dire que la limite de u n est +∞ signifie que quel que soit le réel A, aussi grand soit-il, tous les u n seront supérieurs à A à partir d’un certain rang n 0 . On peut donc affirmer qu’il existe au moins un entier n 0 tel que, pour tout n > n 0 , u n > 10p b. On a u 2p = 33p + 3p − 1 or pour p > 0 on a aussi 3p − 1 > 0 donc u 2p > 33p 3p mais 3 = 27p > 10p donc u 2p > 10p et comme n 0 est le plus petit entier n tel que u n > 10p on peut en déduire que n 0 6 3p. c. En utilisant la table de la calculatrice, après avoir entré la fonction « Y 1 = 3bX +X −1 » on obtient : X 6 7 Y1 734 2193 On remarque que u n dépasse 103 à partir de n = 7, l’entier n 0 vaut donc 7. d. Algorithme Saisir un nombre entier naturel non nul p. U prend la valeur 0 n prend la valeur 0 Tant que U < 10p faire n prend la valeur n + 1 U prend la valeur 3n + n − 1 Fin tant_que Afficher n Suites Page 3/3 Août 2012