Cours - Pierre Lavaurs - DEUG MIAS - Unit´e d’enseignement 11 - Universit´e Lyon I - Ann´ee 2001-2002 3
Dans ce cas, l’ensemble Aest vide. Son ensemble des parties est alors {∅}, qui poss`ede bien 1 = 20
´el´ement.
•Soit nun entier fix´e (n≥0). Supposons la proposition vraie pour tous les ensembles `a n´el´ements et
prouvons la pour un ensemble Afix´e poss´edant n+ 1 ´el´ements.
Puisque n+ 1 vaut au moins 1, An’est pas vide. Soit aun ´el´ement de A. Notons Bl’ensemble A\ {a}
(en clair, l’ensemble form´e des autres ´el´ements de A). Ainsi Best un ensemble qui poss`ede n´el´ements.
Les parties de Ase subdivisent en deux cat´egories : celles dont aest un ´el´ement, et les autres. Commen¸cons
par examiner les autres, pour nous apercevoir que ce sont exactement les parties de B. Il y en a donc 2n,
par application de l’hypoth`ese de r´ecurrence.
Comptons maintenant les parties de Adont aest un ´el´ement. ´
Etant donn´ee une telle partie E, l’ensemble
E\{a}est alors une partie de B; et r´eciproquement chaque fois qu’on part d’une partie Fde B, l’ensemble
F∪{a}est une partie de Adont aest un ´el´ement. Il y a donc autant de parties de Adont aest un ´el´ement
que de parties de B, donc encore 2n.
Le nombre total de parties de Aest donc 2n+ 2n, soit 2n+1.•
3 - Couples, produit cart´esien
Non-d´efinition 1-3-5 : Le mot couple ne sera pas d´efini. Intuitivement un couple est form´e de deux objets,
distincts ou ´egaux, et dans un ordre bien pr´ecis.
Notation 1-3-15 : Le couple form´e des objets aet best not´e (a, b).
D´efinition 1-3-9 : Le produit cart´esien de deux ensembles Aet Best l’ensemble des couples (a, b) o`u a
est un ´el´ement de Aet bun ´el´ement de B.
Notation 1-3-16 : On note A×Ble produit cart´esien de Aet B.
Exemple : Pour ceux qui n’auraient pas compris,
{a, b}×{c, d}={(a, c),(a, d),(b, c),(b, d)}.
Comme pour l’ensemble des parties, il est facile de compter combien d’´el´ements poss`ede le produit
cart´esien de deux ensembles finis.
Proposition 1-3-2 : Pour tous ensembles finis Aet B, si md´esigne le nombre d’´el´ements de Aet nle
nombre d’´el´ements de B, le nombre d’´el´ements de A×Best mn.
D´emonstration : Je ne la ferai pas ; on peut par exemple faire une r´ecurrence sur n.•
4 - Relations
Non-d´efinition 1-4-6 : Le mot relation sur un ensemble Ene sera pas d´efini. Intuitivement, une relation
est la description de liens entre certains ´el´ements de l’ensemble.
Exemple : La relation “est inf´erieur ou ´egal” sur l’ensemble Rdes r´eels : pour deux r´eels xet yon peut
avoir x≤you non.
D´efinition 1-4-10 : Le graphe d’une relation Rsur un ensemble Eest l’ensemble des couples (a, b) de
E×Etels que aRb.
Tiens, arr´etons nous un instant pour relire ensemble cette d´efinition et voir comment elle peut ˆetre mal
retenue par un ´etudiant peu scrupuleux. Il est facile (si on relit de temps en temps son cours tout de mˆeme !)
de retenir que le graphe de Ra un rapport avec aRb. Mais combien en verra-t-on qui glisseront sur des mots
anodins en apparence (et d’ailleurs anodins en r´ealit´e... si on ne les oublie pas !) Je tiens ici `a souligner que
le graphe est un ensemble. Point n’est besoin d’apprendre par cœur sans comprendre ; les divers objets qui
sont d´efinis dans ce cours se casent en effet dans un petit nombre de cat´egories : souvent des ensembles, assez
souvent des applications, souvent des n-uplets (des applications particuli`eres), souvent aussi des nombres
(entiers, r´eels...), plus rarement des relations, etc... Il n’est pas difficile de sentir dans quelle boˆıte ranger les
graphes : ce ne sont manifestement pas des triplets, ni des nombres complexes ! Le plus important est de
ne pas oublier de les ranger quelque part. Savoir `a quelle cat´egorie appartient un objet permet d’´eviter les
bourdes les plus monumentales : le symbole ∩aura un sens entre deux ensembles, pas entre deux r´eels —et
r´eciproquement pour le symbole +.
Exemple : Le graphe de la relation ≤sur Rest un demi-plan de R2.
Concepts et notations de la th´eorie des ensembles