www.medscape.org/case/melanomapart1
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activéeparmitogène)quipromeutlacroissancecellulaire.Environ40%à50%despatientsatteintsdemélanomeprésentent
une mutation du gène BRAF,15%à20%présententunemutationdeNRAS,et7%à10%présententunemutationdec-KIT[21]. La
grandemajorité(90%)desmutationsdeBRAF sont appelées mutations de BRAFV600Ecarlavalineenposition600surlachaine
des acides aminés a été remplacée par l’acide glutamique[22]. On pense que cette mutation entraine une hyperstimulation de la
voieMAPK/ERK(«extracellularsignalregulatedkinase»,kinaseréguléeparunsignalextracellulaire),conduisantàl’expression
d’un gène altéré associé à des taux d’apoptose diminués, une activité métastatique augmentée, un pouvoir envahissant accru, et à
l’angiogenèse [22,23].
Le vemurafenib est un inhibiteur de BRAFV600Eoralquiareçul’AMMauxÉtats-Uniscommepremièrelignedetraitementdans
l’indication des mélanomes métastatiques non opérables et porteurs de la mutation BRAFV600E.EnFévrier2012,l’Agence
européenne des médicaments a délivré l’AMM pour le vemurafenib en monothérapie chez le patient adulte dans le traitement
du mélanome métastatique ou porteur de la mutation BRAFV600etnonopérable[24].Aucoursdel’essaicliniquedephaseIsur
l’inhibiteur de BRAF(BRIM-1),danslemélanome,letraitementparvemurafenibaentraînéunerégressionpartielleoutotaledela
tumeur chez 81% des patients[25].L’essaicliniqueBRIM-2adonnédesréponsescomplètesoupartiellesconrméespour52,3%des
patients,avecunemédianedesurviesansprogressiondelapathologiede6,2mois[26]. Les derniers résultats de la grande étude
prospective,randomiséeBRIM-3portantsur675patientsontétéprésentésen2012aucongrèsannueldel’AmericanSocietyof
ClinicalOncology(ASCO)[27].Danscetessaiclinique,lespatientsontreçu960mgdevemurafenibparvoieoraledeuxfoisparjour,
ou 1000 mg/m2 de dacarbazine à par voie intraveineuse toutes les 2 semaines. En comparaison avec la SG médiane de 9,7 mois
despatientstraitésparladacarbazine,lespatientstraitésparvemurafenibavaientuneSGde13,6mois.Lasurvieà6mois(85%
vs66%)etàlasurvieà12mois(56%vs44%)étaientégalementsignicativementmeilleuresavecletraitementparVemurafenib
par rapport à la dacarbazine. Globalement, le traitement des patients atteints de mélanome métastatique porteurs de la mutation
BRAFV600parvemurafenibadémontréunrisquedemortalitédiminuéde30%.
QUESTION 2 : Lequel des choix suivants décrit le mécanisme d’action de l’ipilimumab ?
L’inhibition du signal négatif délivré aux lymphocytes T activés par CTLA-4 (« cytotoxic T-lymphocyte-associated antigen 4 »,
antigène4associéauxlymphocytesTcytotoxiques)
InhibitiondeBRAF
Activation polyclonale des cellules B
Activité lymphokine des lymphocytes T
Immunisationactivepardescellulesprésentatricesd’antigènes
Explication de la réponse : CTLA-4 est un régulateur négatif de l’activation des cellules T. L’ipilimumab est un potentialisateur des
cellulesTquibloquespéciquementlesignald’inhibitiondeCTLA-4,cequientraînel’activation,laproliférationetl’inltration
lymphocytaire des lymphocytes T dans les tumeurs, conduisant à la mort des cellules tumorales. Le mécanisme d’action de
l’ipilimumab est indirect, à travers la potentialisation de la réponse immunitaire apportée par les lymphocytes T. L’ipilimumab
n’agit pas sur BRAF, à l’inverse des inhibiteurs de BRAF(parex:vemurafenib).L’activationpolyclonaledescellulesBestune
réponse humorale aux infections et n’est pas liée au mélanome ; les cellules T activées par les lymphokines n’ont pas d’action
contre les cellules du mélanome, mais ne sont pas liées à l’ipilimumab ; et l’immunisation active avec des cellules présentatrices
d’antigène est une approche associée aux vaccins, qui est un axe de recherche actif dans le mélanome.
Thérapies ciblant CTLA-4 : ipilimumab et tremelimumab
LesanticorpsquiciblentCTLA-4empêchentl’interactionentrelesmoléculesco-stimulatricesB7.1etB7.2(CD80etCD86)etla
liaison au CTLA-4. En supprimant le signal d’inhibition du CTLA-4, le système immunitaire peut réagir naturellement aux cellules
cancéreuses grâce au renforcement de la réponse immunitaire médiée par les lymphocytes T[28]. Actuellement, un inhibiteur du
CTLA-4, l’ipilimumab, est disponible, et un autre, le tremelimumab, est en développement clinique.
Les résultats des essais cliniques avec ipilimumab ont clairement démontré son ecacité dans la production de réponses
durablesautraitementpourcertainspatientsatteintsdemélanomemétastatique.UneétudecliniqueinternationaledephaseIII
aétéréaliséesur676patientspositifsàHLA-A*0201atteintsdemélanomemétastatiquenonopérablequiavaientvuleurmaladie