acmts.ca/rcaesLe Réseau canadien pour l’analyse de l’environnement en santé
La pratique courante
Quand la chirurgie n’est pas la solution, le traitement du mélanome se
concentre à la prévention de la propagation des tumeurs, à réduire la taille des
métastases et à soulager les symptômes du patient. Les traitements possibles
sont la radiothérapie, la chimiothérapie et la médication d’agents biologiques.
Au Canada, les chimiothérapies à l’aide de la dacarbazine, le témozolomide
ou la carboplatine sont les plus courantes, mais les mélanomes avancés
sont agressifs et la chimiothérapie a souvent été inefcace pour augmenter
l’espérance de vie du patient. En raison du peu d’efcacité des traitements
actuellement accessibles aux patients chez qui le mélanome est incurable par
la chirurgie, il n’existe pas de norme de soin.
Quoi de neuf?
L’immunothérapie est une nouvelle option dans le traitement du cancer.
Au lieu de s’attaquer à la tumeur comme telle, l’immunothérapie agit en
stimulant le système immunitaire naturel du corps humain. Les agents utilisés
en immunothérapie, tels l’interféron alpha et l’interleukine-2, l’ont été dans
le traitement du mélanome avancé, mais ces traitements n’ont qu’un taux de
réponse peu élevé et n’amènent aucune amélioration du taux de survie.
Ipilimumab pour mélanomes
non résécables ou métastatiques
L’immunothérapie à l’ipilimumab pour les
patients avec mélanome non traité et non
résécable ou métastatique
Ipilimumab est un anticorps monoclonal
humain qui possède un mode d’action
innovateur comparativement aux autres agents
d’immunothérapie. Il agit en bloquant l’antigène
associé au lymphocyte cytotoxique T (CTLA-4) et
ainsi stimuler la réponse immunitaire spécique
à la tumeur. Ipilimumab est approuvé au Canada
pour le traitement du mélanome métastatique ou
non résécable chez les patients pour qui les autres
traitements ont échoué, ou pour les patients qui
ne peuvent pas tolérer les autres thérapies pour le
mélanome avancé.
Avantages possibles
Ipilimumab est le premier médicament à avoir
démontré une amélioration de l’espérance de
vie dans les cas de mélanome avancé. Dans le
cadre d’une recherche auprès de patients qui
avaient fait l’essai d’autres thérapies pour le
mélanome métastatique, comparé au traitement
par vaccin à la glycoprotéine, le traitement à
l’ipilimumab a presque doublé l’espérance de vie
tant à 1 an qu’à 18 mois. Les avantages quant
à la durée de survie observée avec l’ipilimumab
pourraient aussi se produire chez les patients
qui présentent un mélanome métastatique non
traité précédemment. Les effets secondaires sont
généralement des réactions de type allergique
négligeables ou modérées. Pour les patients
avec mélanome métastatique, le traitement
à l’ipilimumab n’est associé à aucune perte
signicative de qualité de vie.
Qui pourrait en bénéficier?
Les taux de cancer de la peau sont en croissance chez les hommes
et les femmes partout au monde. On estime que 6 000 Canadiens
ont reçu un diagnostic de mélanome en 2013 et que 1 050
Canadiens en mourront. Lorsque le diagnostic est précoce, le
mélanome peut être soigné par l’ablation chirurgicale de la tumeur.
Toutefois, si le mélanome ne peut être retiré chirurgicalement ou si
le cancer s’est étendu et est à la phase métastatique, le mélanome
progresse rapidement. Les patients avec un cancer de la peau
avancé ont une durée médiane de survie de moins d’un an.