Chapitre 1
Méthode de calcul de la vitesse de
référence
1.1 Introduction
Une large partie de l’accidentologie est due à des erreurs d’appréciation, de la part
du conducteur, de la difficulté à l’approche d’un virage. Cette erreur se traduit le plus
souvent par une vitesse inadaptée rendant le franchissement difficile, voir impossible.
Ainsi les zones de virages et d’approche de virages représentent une part importante de
l’accidentologie.
Aussi, les gestionnaires d’infrastructure ont développé des politiques de signalisation
pour prévenir ces accidents : plus la courbure est grande, plus la signalisation est impor-
tante. Mais, en dépit de ces efforts pour harmoniser la signalisation des virages [3, 4],
certains conducteurs peuvent être surpris par des virages à courbures importantes peu
ou pas signalisés. A l’opposé, quelques virages fortement signalisés peuvent être abordés
à des vitesses supérieures de 30 km/h de la vitesse autorisée [1]. Les conducteurs refusent
de diminuer leur vitesse à l’approche d’un virage jusqu’à ce qu’ils en voient la nécessité.
De même, les constructeurs ont développé des systèmes d’assistance à la conduite, dits
assistance active, qui assurent au conducteur un maximum de manoeuvrabilité en toutes
situations.
L’assistance que l’on peut fournir au conducteur, sera toujours limitée par les efforts
que le véhicule pourra développer au niveau du contact pneumatique chaussée.
En fait, un contrôleur, quelqu’il soit, ne pourra pas rétablir la trajectoire voulue pour
suivre la route si la vitesse est excessive. Aussi, il faut limiter la vitesse du véhicule à
l’approche du virage, mais la diminuer en fonction de la difficulté à franchir. Pour cela,
nous calculons les forces que les pneumatiques doivent développer pour rester sur cette
trajectoire en fonction de la vitesse et de l’accélération. La vitesse que doit avoir le véhicule
pour suivre la trajectoire peut être obtenue en fonction de la quantité d’adhérence que le
conducteur s’autorise à mobiliser.
Certaines applications ont été développées dans ce sens, c’est le cas des assistances
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