Aux Etats-Unis, les infomerciales («infomercials») sont des émissions proches du téléachat, au
cours desquelles est proposé aux téléspectateurs l'achat d'un produit longuement présenté
(souvent une demi-heure).
On a abusivement francisé cette dénomination pour désigner des films publicitaires plus longs
(une minute) dont le but est de provoquer l'appel d'un numéro de téléphone. A la différence du
téléachat, la citation de la marque du produit est possible. Cependant, l’offre directe étant interdite en publicité
télévisée, même s’il est possible d’acheter le produit par téléphone, il n’est pas possible d’inciter directement les
téléspectateurs à le faire. Une formule du type « pour plus d’infos, appelez le 0800… » sera alors privilégiée. Cette
formule suppose bien entendu que le téléopérateur puisse effectivement fournir le cas échéant des informations sur
le produit ou service concerné., mais l'inconvénient majeur est
l'interdiction de l'offre directe en publicité télévisée. Le numéro ne peut pas permettre au
téléspectateur de commander le produit, mais uniquement d'obtenir des compléments
d'informations et d'éventuellement laisser ses coordonnées pour obtenir de la documentation et /
ou un bon de commande.
L'état actuel de la réglementation française, - en particulier les limitations de durée de publicité -,
ne permet pas un développement caractéristique des infomerciales.
h) Contenu des messages :
- Décence : La publicité doit être conforme aux exigences de décence et de respect de la dignité
de la personne humaine. Ainsi, l'individu ne doit pas être présenté de façon visuelle ou orale de
manière dégradante. En particulier, la nudité n'est pas exclue des écrans, mais elle doit être
utilisée sans complaisance et sans provocation.
- Discrimination : La publicité doit être exempte de toute discrimination en raison de la race, du
sexe ou de la nationalité.
- Enfants, adolescents : La publicité ne doit pas porter préjudice aux mineurs.
Elle ne doit pas :
• inciter directement les mineurs à l'achat d'un produit ou d'un service en exploitant leur
inexpérience ou leur crédulité. Ainsi, l'incitation directe («viens...», «achète...») est
possible, mais à condition de ne pas induire les mineurs en erreur sur les caractéristiques
d'un produit .
• inciter directement les mineurs à persuader leurs parents ou des tiers d'acheter les produits
ou services concernés (ex. : «dis à tes parents d'acheter...»).
• exploiter ou altérer la confiance particulière que les mineurs ont dans leurs parents, leurs
enseignants ou d'autres personnes (ex. : présenter un instituteur en train d'inciter ses
élèves à la délation).
• présenter sans motif légitime des mineurs en situation dangereuse (ex. : un adolescent
marchant sur les toits ou allongé en travers de la route) en raison des effets mimétiques de
la publicité.
- Energie : depuis le 1er mars 2007, les messages publicitaires en faveur des entreprises vendant de l’énergie
doivent comporter la mention « l’énergie est notre avenir, économisons-là », visuelle ou sonore. Cette obligation
vise les publicités concernant l’énergie ou visant à sa consommation, effectuées pour une entreprise dans le
domaine de la vente d’électricité, de chaleur ou de froid, de combustibles, liquides ou gazeux et de carburants, ainsi
que les services afférents à l’utilisation de ces énergies.
- Environnement : La publicité doit être exempte de toute incitation à des comportements
préjudiciables à la protection de l'environnement (ex. : montrer un véhicule roulant hors d'une
route).
- État : La publicité ne peut pas porter atteinte au crédit de l'État (ex. : montrer un représentant
de l'État dans une situation ridicule).
- Journalistes : La publicité ne doit faire appel ni visuellement ni oralement à des personnes
présentant régulièrement les journaux télévisés et les magazines d'actualité.
- Langue française : Les messages publicitaires doivent être diffusés dans le respect de la loi du
4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française (dite «Loi Toubon»). L'emploi du français est
obligatoire. Ainsi, tout message, slogan, ou mention en langue étrangère doit être traduit en
français de manière aussi lisible, audible ou intelligible. Cela ne concerne que les messages
comportant un argumentaire publicitaire a insi que les mentions rattachées à la marque. C'est
pourquoi, les chansons en langue étrangère servant de fond sonore n'ont pas besoin d'être
traduites. Bien que la loi Toubon parle de traduction « aussi visible, audible ou intelligible », le
parallélisme des formes n'est pas nécessaire : une mention écrite peut être traduite à l'audio ou
inversement.
- Politique : D'une part, la publicité ne doit contenir aucun élément de nature à choquer les
convictions politiques des téléspectateurs. D'autre part, la publicité politique est interdite. Ainsi, les
partis politiques n'ont pas accès aux écrans, et aucune référence politique n'est permise.
- Produits alimentaires : depuis février 2007, les publicités en faveur de produits alimentaires manufacturés et
de boissons avec ajouts de sucre, sel ou d’édulcorants de synthèse doivent comporter une information à caractère
sanitaire. Les annonceurs concernés peuvent déroger à cette règle en versant au Trésor Public au profit de l’Institut
national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) une contribution s’élevant à 1,5% du montant annuel