ou de régression (perte d'aptitudes), troubles moteurs, mouvements anormaux des yeux,
hypotonie, attaques d'épilepsie, coma et/ou vomissements. Les caractéristiques de la
maladie de Leigh qui se développent ensuite sont principalement d'ordre neurologique. Ce
qui signifie une régression du développement, des mouvements des yeux anormaux, la cécité
(atrophie optique et dégénérescence pigmentée de la rétine), hypotonie, troubles moteurs,
attaques d'épilepsie et problèmes respiratoires. D'autres organes peuvent également être
affectés, comme le cœur, les reins et le foie. Dès que la maladie se manifeste, le patient peut
rapidement régresser. D'autre part, le patient peut se sentir assez bien pendant de longues
périodes, jusqu'à ce que se manifeste une crise, généralement précédée par une infection.
Une perte rapide des aptitudes peut survenir ou des nouveaux symptômes peuvent se
manifester. Le patient va probablement mettre du temps à se rétablir, mais n'y parviendra
jamais totalement. De graves complications peuvent également survenir, comme une
insuffisance respiratoire (affection du tronc cérébral combinée à une défaillance des muscles
respiratoires). La maladie de Leigh connaît des manifestations très diverses et le diagnostic
n'est pas facile à poser, d'autant plus au début. Même l'évolution de la maladie est
extrêmement difficile à prédire. Des études organisées à Nimègue ont démontré que les
déficits en complexe 1 étaient la principale cause de cette maladie grave, suivis par des
mutations de l'ADN mitochondrial, déficit en complexe 4, complexe 5 (NARP), complexe
pyruvate déshydrogénase, biotinidase ou en holocarboxylase synthétase et rarement
d'autres déficits.
Syndrome MELAS : encéphalomyopathie mitochondriale, acidose lactique, pseudo-épisodes
vasculaires cérébraux. L'encéphalopathie se traduit généralement par des attaques
d'épilepsie ou de la démence, souvent combinées à des symptômes comme la migraine ou
des problèmes psychiatriques. Une petite taille et une faiblesse musculaire sont fréquentes.
La plupart des patients développent les premiers symptômes cliniques avant l'âge de 20 ans.
L'atteinte du cœur détermine l'issue de la maladie (cardiomyopathie hypertrophique ou
dilatée, troubles de la conduction cardiaque). Après une attaque, certains patients
conservent une intelligence normale, alors que d'autres souffrent de capacités de
discernement réduites. Un chevauchement avec la maladie de Leigh, MERRF et LHON peut
rendre la symptomatologie complexe. Déficit : mutations spécifiques de l'ADN mitochondrial
(l'ARN de transfert de la leucine 3243 ou 3271, délétions ou duplications rares) ; déficits de
l'ADN nucléaire complexe 1 : ND1, ND5 et ND6.
Syndrome MERFF : épilepsie myoclonique avec « ragged-red-fibers » (biopsie musculaire ;
pas de présence nécessaire). Neurologique : triade clinique avec épilepsie, épilepsies
myocloniques progressives (secousses musculaires) et ataxie cérébelleuse (troubles de
l'équilibre). Parmi d'autres signes cliniques suggestifs, citons une petite taille, des migraines,
une grande fatigue, syndrome de Wolf-Parkinson-White et diabète (également chez les
membres de la famille du côté de la mère). A distinguer du syndrome MELAS : myoclonies et
lipomes multiples (accumulations graisseuses). Déficit : mutations de l'ADN mitochondrial
spécifique (l'ARN de transfert de la leucine 8344 et 8356) ;
Syndrome NARP : neuropathie, ataxie, rétinite pigmentaire. Les signes cliniques varient de la
cécité nocturne, de la cécité et de troubles de l'équilibre à une maladie de Leigh, en fonction
du nombre de mitochondries affectées dans les tissus (rétine, cerveau). Il convient de
régulièrement effectuer un EMG sensible en raison de la polyneuropathie. Déficit :
mutations de l'ADN mitochondrial spécifiques (complexe 5, m.8993T>G et une mutation plus
modérée m.8993T>C). La survenue de la mutation m.8993T>G dans >90 % des
mitochondries donne généralement lieu au syndrome Maternal Inherited Leigh également