Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres JACQUES F ORT Sommes directes de sous-modules co-irréductibles d’un module Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 20, no 1 (1966-1967), exp. no 3, p. 1-21. <http://www.numdam.org/item?id=SD_1966-1967__20_1_A3_0> © Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1966-1967, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 3-01 Séminaire DUBREIL-PISOT (Algèbre et Théorie des nombres) 20e aimée, 1966/67, n° 3 1966 28 novembre SOMMES DIRECTES DE SOUS-MODULES CO-IRRÉDUCTIBLES D’UN MODULE Cette étude est le de Nous ( cf . ~ 5 ~~ ~ o proposons, dans nous à l’Académie des Sciences présentée d’une note développement 1966 le 16 mai Paris, FORT Jacques par travail, d’étudier ce les directes maximales de sommes M y et d’utiliser les résultats obtenus, d’une part pour étudier les n-décompositions irréductibles réduites des sousmodules de M , d’autre part pour étendre à un module quelconque une notion de dimension introduite par A. W. GOLDIE, sous des hypothèses de finitude dans [7]. sous-modules co-irréductibles d’un module Préliminaires. 1. Rappelons l’essentiel C ~ tible si (i. C 1’~ a nulle et e. étant M d’un C Un sous-module 0 et si deux sous-modules sous-module du tielle de M si, X = dit aussi que Si M on M est X étant Q contenant A. SCHOPF étant [3], un ou M ; (pour ces L, LESIEUR et R. A-module donné! on (chaque C ont une intersection non [6] E est la relation essentiel dans Q 9 une extension M n X implique E. E toute extension essentielle élément de T~Z est essen- invariant) à de un injectif, il ne possède pas d’extenpropriétés et les suivantes. of. B. ECKMANN et si M est CROISOT [9J). il existe isomorphisme près relativement à un et A-module ayant les E E est une extension essentielle maximale de E est une extension essentielle injective de E est une extension injeotive minimale de M ; M . contenant M , défini à propriétés équivalentes vantes : (a) (b) (c) définition, co-irréduc- par dit que E, (sous-module) isomorphe relativement à sion essentielle propre un est est, terminologie de A. W. GOLDIE dans sous-module de un M E , est sous-module du module injectif sous-module de M A-module M nuls de non sous-module uniforme suivant la un 0 ; (à gauche) A-module utilisées dans cette étude. propriétés des notions et M ; sui- Un module E de injective satisfaisant de jective et M y propriétés précédentes s’appelle (une) l’enveloppe aux note se il existe voit aisément que, dans toute extension in- on enveloppe injective une de M . . Les relations entre les notions de module co-irréductible et sont ve Soit M A-module un (cf. par l’énoncé précisées non E. d’enveloppe injecti- 1 nul. Les trois propriétés suivantes sont équivalentes : (a) 0 est n-irréductible dans (i. e. I~2 est co-irréductible) ; (b) L’enveloppe injective E(rl) est indécomposable (en somme directe) ; (c) E(M) est l’enveloppe injective de tout sous-module non nul de M (ou E (~~i ~ ~ , Il en leurs module résulte que : Pour que deux modules co-irréductibles enveloppes injectives isomorphesy il faut nul de non isomorphe à C~ Nous utiliserons les deux PROPOSITION 1. - A-module M ........_.... (i. propriétés 2- e. X. X. 2014 i " PROPOSITION 2. - Soient (P ~ et Y un ~2~p exemple N. BOURBAKI par sous-module de ~ ~. non nul de l’un des = 0 , Z n Xl (X~ ~ Si 1 Z est bien c’est alors Ce résultat s’étend sans un peine somme 03A3 Y, ieI 1. la ’ est 20142014 où (~ 0) de -- n’ est pas nul, il existe alors un sous-module de 2 , un non card 1 un Y . est sous-module de sous-module de nul My posons ) X et sous-module cas 267.) directe de sous-modules isomorphe à au " I est (Z~X~) )1 X~~Z ~ alors conditions p. isomorphe à Preuve. - Si le cardinal de l’ensemble si 15, X. ) Y n X1 ° " somme °°°°°°~ sous-module ces " exercice une iEI M ;9 si directes : de ~ X.. i~I directe et est extension essentielle (Cf. sommes ° M ; dans dans sous- un indépendante de sous-modules d’un et pour chaque i un sous-module Y.~ ~. ~ 201420142014 existe famille directe), est ~- iEI extension essentielle de qu’il aient C2 C2 . suivantes des Soient (X.).une _..._..._.. et il suffit sous-module de un et C~ de commun est fini X . à Y ou infini. et à X . directes 2. Sommes 03B1 des parties A de I est i--~ C. 1I9 cette modules co-irréductibles du module L’ensemble ( la famille collectivisante (Ci)i~I 1 lE I Soit maximales de co-irréductibles. i famille telles que la H vide 03A3 soit somme S vide, 0 = convention) ; par peut être étendue X Si S n est X ~ 0 entraine un pour S n C sous-module X.. somme qui contient toute 0 ,y somme maximale et la somme = S n S somme maximale sous-module (si est Ci A s H . avec de co-irréductibles ; serait directes de co-irréductibles C. sous-module co-irréductible C directe, la famille des directe £ (1), § 3). sommes un S + CL sous- directe, en effet C , alors S X n qui contredirait ce 0 = le S. caractère maximal de Inversement, telle en une et toute C, existe des dans des pouvant être ordonné par inclusion, est inductif 9 il résulte maximales de co-irréductibles :t définies par le choix d’un élément maximal bijectif) X ~ 0 et la isomorphe à un proposition 2 du § sous-module ~ 0 X 1 montrent que co-irréductible contient un X Ci; contient le co-irréductible PROPOSITION 3. - Pour une M,y et équivalentes :i tibles d’un module vantes sont (a) (b) S n X somme pour directe maximale un de sous-modules co-irréduc- de M , les deux conditions sui- X ~ 0 ;1 contient un sous-module co-irréductible. composantes d’une co-irréductibles ; plus précisément :1 Certaines substitutions sont permises maximale de X sous-module S PROPOSITION 4. - Etant donnée une sur somme d’un module modules co-irréductibles les directe maximale M y on obtient S une = somme Et C. nouvelle directe de sous- direc- somme te maximale de co-irréductibles : (a) (b) dans En En M . remplaçant chacun remplaçant chacun des C. par un des C. par une de de ses ses sous-modules non nuls C! ; extensions essentielles E. (a). - Preuve de S’ _ ~ Il est évident que est directe et que chacun des C! i~H 1 co-irréductible ; S’ est maximale car si, pour un sous-module co-irréductible C, la somme S’ + C était directe, il en serait de même de S + C (la proposition 1 du § 1 s’applique puisque chaque Ci est extension essentielle d’un C’ est quelconque de sous-modules ses S* = 03A3 E. (b). - Preuve de co-irréductible S maximal de nuls). non (proposition 1), est directe (contrôle facile, cf. est évident :i si S p. 13 de proposition 5.4, + était directe, il C et chaque [4]) ; est E. le caractère serait de même de en S + C . Remarquons que les peuvent être choisis, E1 des extensions essentielles maximales de des veloppes injectives9’ algèbres Par qui modulaires une démarche contiennent ne C, i au (cf. chap. donné dans l’étude du sens cas [4]). VII de e des sous-modules E de H ; et B En une C n La 0 C tout élément maximal K particulier, étant ne cette avec est donc facteur direct dans comparaison d’un tel un i~ de B K S = 8t C, un n en effet que contiendrait propriété C et E (B , sur ses un éléments. co-irréductible B . de B A-module est aucun maximal dans ffi avec une de co-irréductibles est la maximalité de = 0 ; la K . est alors injectif proposition quelconque des précisée par (cf. la 1 somme du § 1) , directe ce qui K ~ X est en sommes di- l’assertion ( X proposition 3 de ce § 2 montre co-irréductible ; la K extension essentielle M . S n X (appliquer sans injectif, i~H 1 sous-module) : Supposons X M M ;9 lorsque rectes maximales M de entraînerait contiendrait le co-irréductible propre dans § 1), extension essentielle dans E ~ B co-irréductible ; 0 est un tel sous-module. inductif ; soit K un élément maximal de ~i . ~i est invariant par des extensions essentielles effectuées Soient ()- abstrait des sous-module ordonné par inclusion est Qi dans C. 1 considérons l’ensemble ? opposée, aucun chaque i , dans l’ensemble M ; de tels Ei sont des "en- pour alors que aurait aussi contradiction proposition 3 entraîne Cette même cette somme S 0 K est X Si S 3 K directe comme sous-module de un = de 0 ; extension plus, (2) implique que essentielle, c’est-à-dire que M :1 sous-module essentiel de un est I~~ admet S n K aussi M , Nous pouvons énoncer le théorème suivants , , THEOREME 1. - Pour tout qui ceux M, co-irréductibles, M de sous-modules de contiennent ne A-module aucun il existe des sommes et des sous-modules co-irréductible. Si S et contient une K S directes maximales K maximaux parmi sont deux tels sous- modules : (a) (b) La Si M de somme S tielle de directe ; sous-module essentiel de A-module un sans toutes avec la un étant K S ; § 1, est Q = coïncide du est S 0 K est S + K somme Q injectif, M . . extension essentielle propre dans ses enveloppes injectives dans E(S) + K est a fortiori extension essentielle est Q est aussi ). D’après Q directe ; d’autre part E(S) injectif (il enveloppe injective la proposition 1 Q, étant extension essende l’injectif E(S~ -:-l K . Donc COROLLAIRE. - Dans les conditions du ~ E(s) De est plus, tomorphisme En effet, morphisme une enveloppe injective si est cp le de Q couple une théorème 1, de S dans autre telle si il est injectif, alors : décomposition, il existe un au- = Q Q . tel que : (S’ , K) définit la décomposition Q = E(S’) @K et l’iso- et le couple (S, K’) Le théorème 1 et - - qui en ne corollaire inscitent à son contiennent lesquels il existe 3. Modules THEOREME unitaires, une somme une l’isomorphisme étude élémentaire des modules 1~~ (§ 3) ; directe maximale de co-irréductibles qui soit (§4). r~I essentielle dans co-irréductible aucun et Q = définit la décomposition co-irréductibles. sans 2. - Soit et soit A = ~. ~l A. l’anneau produit d’une famille infinie d’anneaux l’idéal bilatère des a (x~)~ x = qui ont un support fini ; alors : B Dans l’anneau Preuve. - Soit b établir le et b. ’~2 Il existe un théorème, de A b et K 9 A idéal à gauche de bi et x= (x.). l As une partition et définissons les éléments et ont pour élément de support de J = H + K h = al ; J de gauche r = hb = H b, deux ensembles infinis en (h.) - et supports respectifs étant les idéaux à gauche un existe alors deux idéaux à a ; le Il est aisé de vérifier que les éléments Ar Pour a . tels que: = tb.~. 1 1 EI , tiennent pas â n qui contient strictement qu’il il suffit de montrer est infini. Considérons H gauche co-irréductible. il n’existe pas d’idéal à = k bh = (k.). Ide et s et monogènes engendrés = kb = bk A par : n’appar- K . Posons : par r et s ; et soit Supp et a a’ Supp étant les de supports respectivement, a’ et a les trois ensembles suivants :i (Supp a’) (Supp a) n K ~ sont finis, ce Donc « = qui entraine (a+Ar) n (a (Supp a) H , n As) , + 0 Si dans M est ( cf . sition Si ~-réductible, cas, chaque ce fl si alors ~ est Xi théorème 8.2, p. 62 de 8.1, M théorème p. 65 de un 2), il résulte de module non irréductible réduite dans M) (E ) de M 4 prendre 0 , et si aucun des X1 ne est M A-module si chacun des M dans est X, i n- contient ~4 ~~ 9 et non chaque essentiel, complément X. 1 est de dans X. 1 co-irréductible (cf. nul ce ne contenant qui précède M ; néanmoins aucun 0 que 0 est co-irréductible propo- 1.1 de H~ du n’a pas de décomposition tr n-réductible dans M (par défi- et est l’intersection de tous les sous-modules (cf. proposition (tel n-irréductibles ~9~~ ~ dans l’ensemble ? des parties H telles ue (E03B1) 03B1~H0 dé- une i ~ I , n-irréductible il n’existe pas d’élément minimal sinon , [4]). est nition de de (I - J) n car : de sous-modules d’un (Xi)i~I M , est fini x et il suffit de 9 Rappelons qu’une famille composition n-irréductible réduite irréductible dans de support que le (I - J) = (Supp at) n serait une décomposition irréductible réduite de U dans de L Ces observations peuvent s’appliquer, en particulier, à l’anneau de des parties d’un ensemble infini I 9 défini par la somme symétrique et des parties ; cet anneau est isomorphe à l’anneau produit Le théorème 2 s’applique Le filtre C à A : des complémentaires plus fins que lui, des ultrafiltres la réunion des parties finies de I est l’intersection et C ne peut être intersection réduite de tels ultrafiltres. 4. Modules riches en co-irréductibles. .. THEOREME 3. - Soit M A-module un non nul ; les conditions suivantes sont équi- val ent es : (a) 0 nul de (b) (c) possède décomposition irréductible réduite une dans tout sous-module non M ; Tout sous-module Il existe une essentielle dans (a) Preuve de somme M nul de non contient sous-module un co-irréductible ; directe de sous-modules co-irréductibles de est M, qui M . ====> (b) . - Dans le sous-module non nul N , 0 possède dé- une composition irréductible réduite, nous que, dans savons card 0 I = 1 , est (b) Preuve de ces conditions, les X. n-irréductible dans (c) . - ===> ductibles. Si n’était pas essentiel dans X ~ tel que S somme C + Preuve de S = ~B C~ i~H M S n X = 0 ; serait alors (c) ====> directe maximale par hypothèse, directe, (b) . - N Soit ce N S = M , X ~ est alors co-irréductible). C. sous-module la somme directe essentielle donnée par n’est pas de sous-modules co-irré- il existerait contient 0 un un sous-module co-irréductible qui contredirait la maximalité de un (si sont co-irréductibles La famille des co-irréductibles de une somme 0 X. et vide. Considérons S F) = ~ non nul de M , C ; la S . et soit l’hypothèse (c). étant extension essentielle de module nul de N ~ soit proposition 2 du § l). non S, N n S ~ 0 ; il existe alors un sousisomorphe à un sous-module C’ de l’un des Ci étant co-irréductible, il en est de même de Ci N . Preuve de comme M , tible. (b) somme a (b) ====> tous ses sous-modules donc implique directe (a) . -Soit (p S = (c) N non sous-module un de sous-modules de chacun des C. 1 (si ductible card H’ dans S ; 0 = n terminer, pour s’étend à l’extension essentielle de la N N de S ; n-irréductible dans dans isomorphe le théorème 3 est 0 soit r~ , du A-module M. il faut et il suffit qu’il le E . Pour que 0 = (1 soit X~ tels que 0 = (1 X! une X. chaque soit décomposition irréductible une i~I soit la trace sur M réduite de 0 dans de sous-modules décomposition irréductible réduite de X! 0 E . (a). - C’est la proposition Preuve de (b). - Nous établirons tout d’abord le lemme suivant. LEMME. - E étant une suffit extension qu’un sous-module qu’il soit la trace pour X de sur M (pas M M = X tels que Y sous-modules 5.4, p. [4]. 43 de nécessairement soit essentielle) n-irréductible dans d’un sous-module La condition n exten- son décomposition alors conséquence Preuve de M , co-irré- au décomposition irréductible ré- une extension essentielle une il faut et il suffit que de E est il suffit de prouver que cette (a) M , S 1 C! car est C! E (b) une qui soit et co-irréductibles, est co-irréductible ainsi que PROPOSITION 5. - Soit Pour que N suivante. proposition soit dans X’ S, S 1 y alors = Il est aisé de contrôler que 0 co-irréduc- un N ). sion essentielle duite de moins N . Posons n-irréductible dans est C! au tout N, et il existe donc dans N, iEH, 1 sous-module essentiel dans nul de qui contiennent nuls pour le module C!l non du A-module x , il faut n-irréductible de et il E . est.nécessaireo - Soit X’ un complément de M sur X dans E ’ (c’est-à-dire un maximal dans l’ensemble des sous-modules Y de E n M = X ). Si X’ était n-réductible dans E , il existerait des X~ cela entraînerait et X2 tels que : (maximalité de X’ ) : X et n-réductible dans serait M. X La condition est suffisante. - Soit M , alors et X’1 0 le serait dans serait n-réductible dans Retour à la preuve de La condition est n-irréductible 1 + M duite Xi (a de cause n-réductible dans l’isomorphisme fortiori dans E ). dans E tel que le X. X! = 0 M : lemme, = il M , n existe, ce n i , pour chaque un qui entraîne : décomposition et cette est ré- car : réduite de 0 dans E 9 dtaprès le 0 ~ ~ une les lemme, décomposition irréductible ~1 X. - M sont n-irréductibles M . I, (E à X’ nécessaire. - D’après La condition est suffisante. - Soit dans X’ était X Si (b). étant extension essentielle de E + X’ n = Xi entraîne 0 = n X. i~I étant extension essentielle de ; ce et cette qui décomposition est contraire au est réduite car: fait que 0 = n X! lE . I est réduite. DEFINITION. - Un module riche des conditions en co-irréductibles est équivalentes exprimées au tion (a) 2° Si A-module noethérien (artinien) module vérifiant l’une théorème 3. Etudions quelques classes de modules riches 1° Tout un en co-irréductibles. est riche en co-irréductibles, la condi- du théorème 3 étant réalisée. A est module à gauche un anneau A/a tel que, pour tout idéal à soit riche en co-irréductibles, gauche a alors tout de A ~ le Aodule A- (à gau- che) est riche M co-irréductibles : en effet, tout sous-module monogène non nul qui, par hypothèse, contient au moins un En A/a isomorphe à est M de sous-module co-irréductible. (à gauche) sur un anneau noethérien (ou artinien) co-irréductibles (cas particulier du 2°~. à 3° Tout module riche en 4° Pour que l’anneau A produit d’une IlI A. = quotient un (finie famille ou gauche, infinie) est d’an- (à gauche) co-irréductibles, il faut et il suffit que tous les A. 1. soient riches en idéaux (à gauche) co-irréductibles : La condition est suffisante car, pour x E A - ~0~ , il existe un idempotent neaux unitaires soit riche tel que ex n’ait xe = 5° Pour qu’une modules soient riches idéaux qu’une en (finie ou infinie) de A- il faut et il suffit que tous les co-irréductibles, (d’après e nulle. non d’une famille M co-irréductibles en composante seule directe somme soit riche Mi en la proposition 2 du § Mi 1). 6° Remarques. (a) Un quotient MJX cessairement riche § 3, considéré ches en (b) d’un module riche M , co-irréductibles, en n’est pas né- A/a du théorème 2 du (lorsque tous les A. 1 sont ri- co-irréductibles. L’anneau quotient en A-module, comme donne en exemple un co-irréductibles). Si o M est un module riche co-irréductibles, en (en particulier l’enveloppe (cf. condition (c) du théorème 3). tielle injective Le théorème 1.1 de A. W. GOLDIE dans des conditions de finitude, THEOREME 4. - Dans tions suivantes sont (a) E de M ). (b) E est un [7] module M riche sous-module essentiel de coupe selon s’étend est riche en co-irréductibles d’un module au cas essen- non soumis à par le théorème suivant. ~ 0 , équivalentes : un M) de alors toute extension sous-module en M co-irréductibles, (i. M e. les trois condi- est extension essentielle nul toutes les composantes d’une quelcondirecte maximale de sous-modules co-irréductibles de M. un non ’ que somme (c) E contient une somme directe maximale de sous-modules co-irréductibles de ’ ~ ’ M . Montrons que (c) entraine (a) : sous-modules co-irréductibles de tiel de puisque M Soit S .~ ~~ C. une somme directe maximale de i~I 1 M est riche contenue dans en E. co-irréductibles S ( cf . est sous-module la preuve de essen- (b) ~> (c~ ~ . extensions (transitivité E est alors extension essentielle de 4). M essentielles). théorème 3 du § au des 5. Dimension d’un module injectif. 1° Cas d’un module tient des sommes injectif riche en S ~ directes maximales co-irréductibles. - Tout module Q con~ C, de sous-modules co-irréductibles injectif, chacun des C. peut être remplacé les loppes injectives dans Q (cf. proposition 4 du § 2) ; sous-modules injectifs indécomposables de Q (cf. § l). Si, est Q C.. Si co-irréductibles, en (b) preuve de S (a) ment Pour tout sommes sont alors des de directes maximales de sous-modules riche injectif Q du module C e I , il existe un projecteur p cy par relatifaucomposant injectifs co-irréductibles : en C . Q é de tel que J Q K prolongeant . - ..- > Il existe un soit le appliqué isomorphique- projecteur p -- - - > - Lasomme automorphisme ~ de Q ~ et S de OE - Q . est alors directe et est sous-module essentiel de (b) Ci conditions: ces sur enve- plus, Q est riche essentiel de Q (cf. théorème, est alors sous-module PROPOSITION 6. - Soient deux Dans ses une (c) ). => indécomposables de par une bijection a de l sur J , . tels que : Preuve de ~a~. ~ Si le cardinal de I est 1 ~ n’ayant pas d’extension essentielle propre, S jectif indécomposable, et les assertions (a) et alors S = est C a injectif ; est alors in- est égal à Q ; (b) sont trivialement valables dans Q ce cas. Nous supposerons Posons donc, dans toute la suite, que card I >, 2 , et que card J 2. C Comme selon sous-module un S’ Posons géant p S de C canonique 20142014~ S le choix de $ La restriction de un sous-module identique à C OE C S , il en p03B1 à K$ somme C + a -2014~ C ~ puis en composant + projecteur C de p et u l’injection p : C aussi que n Ker OE pOE = 0); Q étant exten- résulte que : est ainsi homomorphisme injectif, et un de pOE (Q) = COE , est facteur direct dans donc nécessairement C OE S’ = K. ~ serait directe a C noyau prolonge injectif Montrons que le sous-module la ce un inj ectif indécomposable ( pOE (K $) tel que : ; p (observer J E de Q y d’image C03B1 , prolons’obtient en projecteur Q en Q . Comme ~ sion essentielle de est nul ; il existe donc a non le théorè- Q ; composants coupe pas tous les ne OE C ; et soit p03B1 d’image Ca et de 0153 prolongeant d’après C @ K,. = n’est pas essentiel dans C le sous-module 0 , == 4 permet d’affirmer que § 4- du ne C n C03B1 est essentiel dans ( contraire au indécomposable): Q . Si S’ caractère maximal de D’autre part, S’ comme coupe donc toutes les S’ S’ est bien essentiel Preuve de (b). - Nous C. n = C. composantes (cf. inspirerons (of) (puisque I - E suivant des sous-modules S de le théorème 4 du nous i pour tout nuls ; et § 4). de la méthode utilisée par G. AZUMAYA dans remarquable théorème 1, son D’après le (a) précédent, tout C. IL est isomorphe à un même, tout K. J est isomorphe à un C. (au moins un). Pour a La correspondance entre phes, est Si classes il existe il en résultera que les isomorphes composantes Soit donc un ensemble fini . tions successives du un Si ment {a)9 nous sous-module essentiel cela entratne que card d’équivalences tels et je prouvons que deux telles classes cardinal, soit (au moins un) ; de définie par la ~-~-> que C. 1 et soient isomor- K. J visiblement biunivoque. nous seront K. j posons propriété : me non les ~ I(a) est fini, card vide) : est ont mê- et correspondantes directes sommes composantes, {03B11~ , ... , 03B1n} par d’indices de par n pouvons de Q , trouver 03B21 , et que sont dans K ... 03B2n soit ~h et que si p dans isomorphe à card est applica- J , tels que: C~h fini alors et infini , à chaque j E associons l’ensemble (éventuelle- F(j) = (i ! étant que une i (orthogonale) famille i , p-.~- prolonge ~; ~ -B /. ~- projecteur le K applique isomorphiquement pi 1 , = projecteurs de p~ S de C Ci = telle que, pour cha- Q de Ci} , sur d’image et de noyau Ci _ C. = i et que : Soit x ~ K - J i e F(j) Les par J(p) ~. S ; {i1 , existe j (diaprés (a)) :i J(S) , et iel 0 . Soit (i , ... P.(o’x_) ~ 0 ; on 03B1xj ~ card soit tel que I(a) ~ Q , a bien à il existe J(p) , a un K~ a e (fini) noyau A des in- non nul. puisque, pour chaque applique isomorphiquement sur C~ card J(p) ; et en échangeant les rôles de l(a) il vient : Il existe donc l(a) une et bijection pour chaque = card -S~ J qui applique I i E I(a) , il existe chaque classe un isomorphisme définissons alors l’isomorphisme : Q effet : en l’ensemble is} pj_ fini , résulte : en card associée décrit lorsque j K. ù est , la restriction de , ~ F(j) - ~- étant de cardinal infini, il Dans tous les cas, card part, étant essentiel dans C. = -. = d’autre = ~ S recouvrent il e l(~) ; tels que 1 i~ car, pour i ’! c (O’} ; ax. e K. n tel que dices F(j) d ’ abord , Tout p’. C.. Im étant injectif, Y se prolonge en un endomorphisme v de Q ; sur son 0 Ker Y (p(s) sion essentielle de et injectif, La Q bijection = Ker (p = entraîne S n = Ker (o = 0 , est sous-module injectif, et ~(s) T ; Q est est essentiel. (? est S car = exten- injectif donc extension essentielle de = (p(Q) . e bien les l’automorphisme 03C6 ainsi construits ont et a propriétés voulues. les lesquels injectifs Q 1. - Il existe des modules Remarque tinctes de nie de corps directes maximales de sous-modules co-irréductibles sont dis03C0 A. l’anneau produit d’une famille infiQ. Par exemple, soit A tous A. isomorphes à un - (donc indécomposable), A . est d’autre A q.(A.) ; S ). injectifs Remarque 2..- Dans rème 4 du § est donc A qi(Ai) sommes tif Q K de théorème 1 E(S) et S A-module T et est est un un A-module simple injectif sous-module essentiel du A- produit des A-modules injectif (enveloppe injective du A- A-module un les isomorphe au proposition 6, est Q sont essentiels dans enveloppe injecti- Q , d’après le théo- 4). directes (nulles Q = ~ qi(Ai) les conditions de la injectif quelconque. - Soient 2° Cas d’un module deux part (puisque T et de S de S et que q~ A . produit au K ; désignons par corps commutatif Il est aisé de contrôler que chacun des ve co-irréductibles pour sommes injections canoniques attachées module en = 20142014201420142014 module riches si maximal du § maximales est Q parmi de sous-modules co-irréductibles d’un module privé ceux qui de co-irréductibles). sont privés de Introduisons co-irréductibles ; un injec- sous-module le corollaire du 2 donne alors : E(T) désignant des enveloppes injectives de E et T dans Q . Soit e l’isomorphisme composé ; E(S) étant extension essentielle de le de iEI ~- E(T) S, est riche e(E(S)) = E(T) en est extension essentiel- co-irréductibles (la condition (c) du théorème est 3~ § 4, réalisée) ; la proposition J et 6 s’applique e(s) aux sommes et T : Il existe une 1 bijection -S~ K , sur nous THEOREME 5. - Soient deux d’un module décomposables il existe alors Comme toute en une somme § 1) , comme E(T) étant la somme de ~ sommes e sur E(S) injectifs in- Q injectif directe maximale o directes maximales de sous-modules et I bijection une ~~ J tels que : peut être étendue d’injectifs indécomposables (cf. proposition 4 du directe maximale de co-irréductibles de somme tels que obtenons ainsi le théorème suivant. automorphisme cp de Q un de automorphisme ~ de Q, Définissons l’automorphisme Y et de l’identité un Q théorème 5 permet de donner la définition suivante : ce . appelle dimension d’un module injectif DEFINITION. - On famille qui se dim Q le cardinal d’une maximale de sous-modules co-irréductibles de indépendante note 4 ~ ne dépend Q ; ce cardinal pas du choix d’une telle famille. 6. Dimension d’un module quelconque. La notion précédente de dimension s’étant à module un quelconque au moyen du théorème suivant. 1 . THEOREME 6. - Soient deux bles du module E(C.) ~Dans et ..~_ ces (B E(C.) i~I E(K.) J directes maximales de sous-modules co-irréducti- M â des enveloppes injectives ’ ° conditions, sur sommes ~... - il existe ~: E(K.) , . une ’ ’ ° . l " bijection tels ue : C. des ~ I et des K.. 20142014201420142014 j --~ J ~ et un isomorphisme c~ de Preuve. - Soit une une enveloppe injective E(C.~ i C. de décomposables. Pour cet ensemble de est extension essentielle de S’il existait S’ n r = C 0, = et formée de M n 0393 ~ 0 choisissons pour chaque i, E(C.) injectifs in- alors composantes E(M) , S’ est maximale dans propriétés, car E : injectif indécomposable un E~~~~ ; dans 1 (cf. proposition 1, § 1) est directe E(M) enveloppe injective de M ;9 serait alors r E(M) , indépendant de co-irréductible de un M E(C.) : des tel que S n C = 0 , donc indépendant De même des C.. peut étendre on T == ~ K. en une somme directe maximale dans j~J j d’injectifs indécomposables, E(K.) . T’ Le théorème 5, appliqué E(M) aux sommes j~J S’et T’ de l’injectif E(ï~~) , donne alors la bijection et Q l’isomorphisme cp cherchés. DEFINITION. - On appelle dimension d’un module le cardinal d’une famille in- dépendante maximale de sous-modules co-irréductibles de M ; te dim M ne dépend pas du choix d’une telle famille. Lorsque dim M est finie, ce cardinal ~ui se no- retrouve bien-entendu la dimension définie par on ’ A. W. GOLDIE dans [7]. La dimension d’un module a les propriétés additives que l’on est en droit d’atten- dre : PROPOSITION 7. - Si M = alors : M2 , dim M == dim Preuve. - Introduire les enveloppes dim injectives Q i liser le corollaire du théorème égale à celle de son 1, et observer enveloppe injective. Nous terminerons par quelques observations de tout autre Au cours sous-module, par passage de l’étude du théorème 3 M2 . aux du § 4, et Q~ de Mi et uti- M , que la dimension d’un module est sur les n-décompositions de 0 (ou quotients). il a été établi que, dans un module M riche co-irréductibles, en ductible réduite de sur toute somme il était de trouver possible une ~-décomposition irré- 0 : directe maximale de co-irréductibles S = 20142014 (~ C~ donnée dans M y c’est-à-dire telle que y et dans ce cas, card I =dimM . De telles n-décompositions sont caractérisées par le fait que la famille indé- de co-irréductibles associés pendante est maximale. n-décompositions irréductibles réduites de 0 telles que la fane soit mille indépendante de co-irréductibles associés pas maximale (considérer le Z-module produit d’une famille infinie de ~-modules isomorphes au p étant un nombre premier fixé). p-groupe de type Il existe des Les théorèmes 3 et 6 permettent, question, d’énoncer touchant cette la proposition suivante. PROPOSITION 8. - Soient M module riche un co-irréductibles et : en n-décompositions irréductibles réduites de maximales de co-irrëductibles ;9 il existe alors 0 deux En sont effet, E(X) 1 et ~ des familles -~ indépendantes J et un étant des enveloppes injectives de X. = le théorème 6 montre que les isomorphes, sur sommes une bijection I iso- directes : 1 (1 X Îl ~~1 ’ et de Y. = (1 J p$j D’autre part , Y . " X, i n X. i = 0 entraîne que X. i N (X1 n X) |Xi (sous-module 1 non nul M~X.1 ~ p du module co-irréductible _ de et de problème de Observons à l’égalité ce indépendantes dans au § (e) de de finitude, d’établir l’égalité ce dernier exercice suppose (b) qui "Une famille de sous-modules une décomposition de 0 , maximales de co-irréductibles I J et de se pose. d’algèbre linéaire (cf. [2J), l’exercice 23, p. 271, et sans condition explicite son de fascicule ces cardinaux (explicitement) sables considérés sont finies. tour l’exercice 16 non des cardinaux de sujet que, N. BOURBAKI propose, son enveloppes injectives n-décompositions irréductibles réduites les Lorsque définissent des familles le que les qui signifie sont isomorpheso 1. - Remarque ce D’ailleurs, utilisant l’exercice 21 en que les familles (d) ; d’injectifs indécompo- la preuve de l’exercice 21 (d) utilise à donne l’intéressante caractérisation suivante : (E ~ h ~EL , n-irréductibles, irréductible réduite de 0 F dans d’un module et seulement si, F, est si, l’homo- morphisme canonique est essentiel" ; aucune condition supplémentaire n’apparaît dans le libellé exercice ; or, w n’est défini que sous l’une des hypothèses suivantes : (a) (p est restreint pour lesquels Dans ce (b) La sous-module au il n’existe qu’un F0 de F constitué des éléments nombre fini d’indices X pour somme directe ±, est remplacée par le produit n’est pas essentiel pour toutes les soit où G.h y G.A est, pour type p~ (indécomposable tout X~L abélien de x x~ de F E.. l’assertion annoncée est vraie. cas alors (p lesquels de cet est une et ri n-décompositions réduites X y un Z-module isomorphe au divisible) ; posons ~-décomposition irréductible réduite de 0 , mais de 0 : p-groupe 3-21 est le plongement canonique de F n’est pas extension essentielle du L Î~I dans Z-module Z-module et le &#x26;. y injectif F g lorsque f1 injectif G le cardinal de est infini. Remarque anneaux riches G. RENAULT en abordé, dans ce travail, l’étude particulière des (à gauche) co-irréductibles ; signalons à ce sujet, que 2. - Nous n’avons pas idéaux en établi tout récemment le résultat : dans a idéaux à gauche la relation co-irréducti bles, Ax un n Ay anneau réduit = A et riche (0) implique xy=yx==0 (cf. [14]~. BIBLIOGRAPHIE [1] AZUMAYA (G.). - Corrections and supplementaries to my paper concerning KrullRemak-Schmidt’s theorem, Nagoya math. J., t. 1, 1950, p. 117-124. [2] BOURBAKI [3] (Act. ECKMANN p. 75-78. 1953, [4] (N.). - Algèbre linéaire, Chap. 2, 3e éd. - Paris, Hermann, 1962 ind., 1236 ; Bourbaki, 6). (B.) und SCHOPF (A.). - Über injective Moduln, Arch. der Math., t. 4, scient. et FORT (J.). - Contribution à l’étude des éléments tertiaires et isotypiques dans les modules et les Bull. Soc. math. France, Mémoire n° IV + Sc. math. 167 p. (Thèse 1964, Paris, (C)-algèbres, 1964). [5] FORT (J.). - Sommes directes de sous-modules co-irréductibles d’un C. R. 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