4 NOVEMBRE 2015
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA FRANCE
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA FRANCE
LA FRANCE
L’ÉCONOMIE FRANÇAISE
Population (en millions) 63,9
PIB (en G$ US courants) 2 846,9
PIB par habitant (en $ US courants) 44 538,1
Taux de croissance du PIB réel (%) 0,2
Taux d’inflation (%) 0,6
Taux de chômage (%) 9,8
Taux de change10,6816
Exportations de marchandises et services (en G$ US courants) 849,7
Importations de marchandises et services (en G$ US courants) 925,6
Sources : Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement
Sources : économiques (OCDE), Banque du Canada et Organisation mondiale du commerce (OMC).
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, ministère de l’Économie,
Compilation : de l’Innovation et des Exportations (MEIE), octobre 2015.
1. Nombre d’unités d’euros par dollar canadien sur une moyenne de 250 jours en 2014.
France
Principaux indicateurs, 2014
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE
L’économie française continue de subir les effets de la crise de la dette souveraine qui sévit dans la zone euro depuis 2011. Le
produit intérieur brut (PIB) na progressé que faiblement en 2014. La demande intérieure (+0,5 %) et la consommation des
ménages (+0,7 %) reprennent timidement. Linvestissement global a baissé comparativement à son niveau de 2013. Lemploi a
aussi marqué le pas, et le taux de chômage reste élevé. Par contre, linflation a reculé par rapport à 2013. Toujours en 2014, la
reprise vigoureuse de lactivité économique chez les principaux partenaires commerciaux s’est traduite par un accroissement des
exportations et de linvestissement au pays. Par ailleurs, lamélioration de la conjoncture internationale, la baisse des prix de
l’énergie et l’assainissement budgétaire sont autant de facteurs favorables qui devraient stimuler la croissance à moyen et à long
termes. Enfin, bien quimportantes, les réformes1 annoncées et celles en cours ne feront voir leurs effets quà moyen terme.
En 2014, selon les données de lOCDE, les performances de léconomie française ont été les suivantes :
o une faible croissance du PIB réel de 0,2 %;
o un taux de chômage qui est demeuré élevé à 9,8 %;
o un taux dinflation de 0,6 %;
o une légère baisse du déficit budgétaire;
o une baisse de linvestissement de 1,2 %.
Toujours en 2014, selon les données de la Banque mondiale, le PIB de la France se situait au 5e rang mondial, soit au même rang
quen 2013.
Les perspectives économiques restent incertaines et tributaires de la croissance mondiale et de la reprise vigoureuse de l’activité
en Europe, principalement dans la zone euro. Les prévisions indiquent une croissance de léconomie française de 0,8 % en 2015
et de 1,5 % en 2016.
1. Parmi les réformes, mentionnons celles touchant le marché du travail : développement de la stratégie de retour à lemploi, séparation du financement des organisations
patronales et syndicales de celui de la formation professionnelle, importance prioritaire accordée à lemployabilité des jeunes, etc.
1
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA FRANCE
Les principaux défis pour les périodes à venir sont les suivants :
o assainir les finances publiques par la réduction des dépenses publiques jugées encore trop élevées;
o poursuivre les réformes structurelles pour promouvoir lemploi et stimuler la confiance ainsi que le potentiel productif et
compétitif de léconomie à long terme;
o s’assurer que la rigueur budgétaire naura pas de répercussions négatives plus importantes que prévu sur léconomie;
o améliorer les marchés des produits de consommation. En effet, la faiblesse des marchés nuit à la performance des produits.
En outre, labsence de concurrence (ou la faible concurrence) dans certains secteurs se traduit par des prix et des coûts
élevés, nuisant ainsi à la productivité.
2012 2013 2014
2015
p
2016
p
PIB aux prix du marché (en volume) 0,2 0,7 0,2 1,1 1,7
Exportations de biens et services (en volume) 2,6 1,8 2,4 4,9 5,3
Importations de biens et services (en volume) 0,8 1,8 3,9 5,5 4,2
Taux de chômage
1
9,4 9,9 9,8 10,1 10,0
Indice des prix à la consommation 2,2 1,0 0,6 0,1 1,1
Solde financier des administrations publiques
2
-4,8 -4,1 -4,0 -3,8 -3,2
p : prévision; 1 : en pourcentage; 2 : en pourcentage du PIB.
Source : OCDE, Perspectives économiques de l'OCDE, no 97, juin 2015.
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, MEIE, novembre 2015.
France
Indicateurs économiques, 2012-2016
(en pourcentage de variation)
LES FINANCES PUBLIQUES
Les finances publiques de la France, comme dans bon nombre de pays de la zone euro, restent une source de préoccupation
constante, surtout depuis la crise de la dette souveraine de 2011.
D’après les projections de l’OCDE, la dette publique de la France (selon la définition du traité de Maastricht2) avoisinera les 100 %
du PIB en 2016. Ce niveau, qui nest pas encore stabilisé, serait difficile à soutenir advenant une remontée des taux dintérêt. Par
ailleurs, concernant la situation du déficit budgétaire, des objectifs ambitieux de réduction budgétaire avaient déjà été fixés, dont
celui d’atteindre les 3 % du PIB entre 2014 et 2016. Malheureusement, la situation fiscale sest détériorée en 2014 à cause de la
baisse des recettes fiscales provoquée par la faiblesse de lactivité économique. Par conséquent, cet état de fait rendra les
résultats de leffort de réduction3 du déficit structurel plus modestes.
Selon les données de lOCDE (octobre 2015) :
o la dette brute des administrations publiques4 représentait 120,4 % du PIB en 2014. Elle pourrait représenter 121,9 % du PIB
en 2015 et 122,8 % en 2016;
o le déficit du solde financier des administrations publiques correspondait à 4 % du PIB en 2014, alors quil sétablissait à 4,1 %
en 2013. Les dernières estimations préliminaires indiquent quil devrait continuer à baisser et pourrait se fixer à 3,8 % en 2015
et à 3,2 % en 2016 (ce pourcentage reste encore supérieur à lobjectif de 3 % fixé dans le cadre du traité de Maastricht);
o le taux dintérêt à long terme était de 1,7 % en 2014. Les estimations préliminaires le fixent à 0,5 % pour 2015 et 2016;
2. La dette au sens du traité de Maastricht concerne l’ensemble des administrations publiques et celles qui sont sous des comptes nationaux : lÉtat, les organismes divers
d’administration centrale, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale. (Source : Institut national de la statistique et des études
économiques.)
3. L’effort de réduction se fera par la baisse des dépenses de lÉtat et correspondra à environ 1 % du PIB.
4. Selon la définition du traité de Maastricht, la dette brute des administrations publiques représentait 89,6 % du PIB en 2012, 92,2 % en 2013, 95,5 % en 2014 et 97 %
en 2015.
2
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA FRANCE
o la baisse observée du déficit (en proportion du PIB) montre que les mesures dassainissement budgétaire mises en place
commencent à donner des résultats. Toutefois, la démarche d’assainissement qui se poursuivra devra éviter de freiner la
reprise économique tant attendue et encore fragile.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE5
En 2014, le commerce extérieur de la France (exportations et importations de biens et services) sélevait à 1 775,3 G$ US6, ce qui
correspondait à 62,4 % du PIB. Les exportations et les importations représentaient respectivement 47,9 % et 52,1 % du commerce
total de biens et services. La valeur effective du commerce de biens était de 1 263,3 G$ US. Quant au commerce de services, il
était estimé à 515 G$ US.
Les marchandises comptaient pour 71 % des échanges, et les services commerciaux pour 29 %.
La France était le 6e exportateur (3,1 %) et le 5e importateur (3,6 %) de marchandises au monde.
Elle se situait au 4e rang mondial des exportateurs (5,1 %) et des importateurs (4,3 %) de services commerciaux.
Les services de voyage se classaient au premier rang des exportations du pays (23,7 %), alors que les services de transport
figuraient en tête de liste des importations (26,6 %)7 de services commerciaux.
LES PRINCIPAUX GROUPES DE PRODUITS
En 2013, les principaux groupes de produits exportés par la France étaient les suivants : les produits manufacturés (76,7 %), les
produits agricoles (14,2 %) ainsi que les produits combustibles et des industries extractives (6,5 %).
Cette même année, les principaux groupes de produits importés par la France étaient les suivants : les produits manufacturés
(70,5 %), les produits combustibles et des industries extractives (18,7 %) ainsi que les produits agricoles (10,3 %).
LES PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX8
Les principaux clients de la France étaient lUnion européenne (UE-28), les États-Unis, la Chine, la Suisse et la Russie.
Ses principaux fournisseurs étaient lUE-28, la Chine, les États-Unis, la Suisse et la Russie.
LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS
Selon la CNUCED9, en 2014, les flux dinvestissements directs étrangers (IDE) à destination de la France (flux entrants) se
chiffraient à 15,2 G$ US (42,9 G$ US en 2013). Les flux entrants dIDE de lUE-28 sélevaient à 257,6 G$ US, tandis que ceux des
économies développées représentaient 499 G$ US. Les flux entrants dIDE mondiaux totalisaient 1 228,3 G$ US.
Selon la même source, en 2014, les flux dinvestissements directs français vers létranger (flux sortants) se chiffraient à
42,9 G$ US (25 G$ US en 2013), alors que les flux sortants dIDE de lUE-28 se chiffraient à 280,4 G$ US et ceux des économies
développées sélevaient à 823,1 G$ US. En ce qui concerne les flux sortants dIDE mondiaux, ils sétablissaient à 1 354,3 G$ US.
LE COMMERCE DE MARCHANDISES10 ENTRE LE QUÉBEC ET LA FRANCE11
L’ÉVOLUTION DES ÉCHANGES
En 2014, les échanges commerciaux de biens entre le Québec et la France se chiffraient à 3,8 G$.
Cette valeur correspond à une hausse de 5,3 % par rapport à lannée 2013. Elle est attribuable principalement à laugmentation
des exportations (notamment de minerai de fer, de turboréacteurs et de turbopropulseurs).
En 2014, la valeur de ces échanges représentait 41,7 % de la valeur des échanges entre le Canada et la France.
Elle représentait également 13,5 % de la valeur des échanges entre le Québec et lUE-28.
5. Source : OMC sauf indication contraire. Voir l’annexe pour des données additionnelles.
6. Pour le commerce de biens, le chiffre indiqué représente sa valeur effective. Pour le commerce de services, le chiffre indiqué est une estimation. (Source : OMC, 2015.)
7. Exclusion faite de la catégorie « autres services commerciaux », Profils commerciaux, OMC, 2015.
8. Voir le tableau II de lannexe pour des données additionnelles.
9. Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), août 2015.
10. Dans le présent contexte, les termes biens et marchandises sont interchangeables.
11. Voir les tableaux III à VII de l’annexe pour des données additionnelles.
3
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA FRANCE
Au cours de la période considérée 2010-2014, la croissance annuelle moyenne de la valeur de ces échanges a été positive (2,3 %).
En 2014, la France se classait au 3e rang des partenaires commerciaux du Québec au sein de lUE-28 et au 6e rang des
partenaires commerciaux du Québec à léchelle mondiale.
Entre 2010 et 2014, en moyenne, pour environ 1 $ de vente de biens à la France, le Québec lui en achetait pour 1,80 $.
2 379,4
2 685,4
2 225,3 2 344,2 2 336,4
3 508,7
4 117,9
3 517,8 3 654,6
3 847,7
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
4 500
2010 2011 2012 2013 2014
Évolution des échanges de marchandises
entre le Québec et la France, 2010-2014
Exportations Importations Commerce total*
*Les totaux peuvent ne pas être égaux à la somme de leurs composantes à cause des arrondis.
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
En millions de dollars
LES EXPORTATIONS
En 2014, la valeur des exportations du Québec à destination de la France était de 1,5 G$, soit une hausse de 15,4 % par rapport à
l’année 2013.
Cette valeur correspondait à 45,6 % de la valeur totale des exportations canadiennes vers ce pays.
Au cours de la période (2010-2014), la croissance annuelle moyenne de la valeur des exportations a été positive (7,6 %).
En 2014, les exportations de biens du Québec à destination de la France représentaient 2 % des exportations internationales
totales du Québec.
En 2014, la France était le 1er client du Québec au sein des pays de lUE-28 et le 3e client du Québec à léchelle mondiale.
Cette même année, les produits en tête de liste des exportations étaient les suivants :
o le minerai de fer et ses concentrés (28,1 % du total);
o les turbopropulseurs, les turbines à gaz, les turboréacteurs et leurs parties (16,0 %);
o les parties davions ou dhélicoptères (12,2 %);
o les avions et autres véhicules aériens (3,9 %);
o les piles et les batteries de piles au lithium (3,6 %).
La valeur des dix principaux produits québécois exportés vers la France représentait 73,3 % de la valeur de lensemble des
exportations du Québec vers ce pays.
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