COMMUNICATION INTER VENTRICULAIRE POST de l’INFARCTUS DU MYOCARDE :une
complication évitable ? .
Y.JARMOUNE , f.BOUBADARA, A.ASSAIDI, R.HABBAL. CHU IBN ROCHD CASABLANCA
La CIV post IDM est devenue une complication rare à nos jours grâce à la reperfusion précoce
notamment l’angioplastie primaire. Nous rapportons le cas ou un retard de reperfusion est très
probablement la cause de cet accident.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 64 ans sans antécédents pathologiques, tabagique hospitalisé pour un
IDM inférolatéral inaugural non thrombolysé avec à l’examen une orthopnée et un souffle 4/6
mésocardiaque irradient en rayon de roue ,une TA=12/8, SS : 4/6,et des crépitants à mi champs .
ECG : RRS à110/mn .Q, T négative en inférolatérale.
RX thorax : CMG, ICT=0.6 redistribution vasculaire vers le sommet.
Une échographie cardiaque faite en urgence montre une CIV de 12mm inféroseptale à shunt gauche
droit non restrictif, avec épanchement péricardique de faible abondance . Le patient a été transféré
en chirurgie cardiovasculaire pour exploration et réparation chirurgical de la CIV. Le patient est
décède le à j25 de l’IDM en attendant la chirurgie.
COMMENTAIRE:
Malgré la réduction importante de la mortalité des infarctus aigus durant ces dernières décennies
grâce a une prise en charge médicale adéquate ; monitoring cardiaque, une reperfusion précoce ; le
taux de mortalité suite à une rupture du septum interventriculaire reste considérable. Les facteurs de
risques de cette complications à fait l’objet de plusieurs études : l’HTA, l’âge avancé, le sexe féminin,
l’absence d’angine de poitrine et la localisation antérieure de l’ischémie. Les techniques de
réparation chirurgicales ont évolué au fil du temps, mais le pronostic demeure très sombre avec un
taux de mortalité inchangé depuis 1990.
C’est pourquoi il est important de connaitre les manifestations cliniques de façon à préciser le
diagnostic par échocardiographie et permettre une prise en charge médico- chirurgicale adéquate.
Conclusion :
Nous insistons ici sur la gravité de complication mécanique de l’IDM, qui peut être favorisé par un
retard de revascularisation coronaire et la difficulté de réparation chirurgicale de la CIV sur un tissu
nécrosé. L’attente de la cicatrisation peut aggraver le tableau et précipite le décès du patient.
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