
promesse de type éthique, qui concerne l’existence actuelle, effective
de l’être humain.
La philosophie est une méditation de la vie et non une méditation de
la mort, écrit Spinoza. Comme l’épicurisme, le spinozisme est une
morale de la liberté parce qu’elle vise la délivrance vis-à-vis de la
crainte et de l’ignorance, qui sont des servitudes.
DIEU OU NATURE
Spinoza appelle Dieu ou Nature la substance unique . Ce Dieu n’a plus
rien du Dieu judéo-chrétien : il n’est pas une personne, il n’est pas
transcendant, il n’a pas crée le ciel et la terre, il ne surveille pas
providentiellement les pauvres êtres que nous sommes… C’est cette
accumulation de refus, autant de ruptures révolutionnaires, qui ont
valu à Spinoza l’accusation d’athéisme . Si Dieu ne crée pas, s’il n’est
pas une personne, s’il n’est pas transcendant, est-il encore Dieu ?
N’est il pas réduit à un mot, que le philosophe se sentirait obligé de
conserver par prudence ?
L’homme , dit Spinoza n’est pas un empire dans un empire, ce qui
signifie que dans le monde, il n’occupe aucune position privilégiée,
sinon d’être un être susceptible par sa pensée d’éprouver de la joie …
L’homme a une âme, qui est un mode de l’attribut « pensée » et un
corps qui est un mode de l’attribut « étendue » ….. Rien n’a été fait en
vue de lui : Spinoza fut l’un des critiques les plus radicaux du
finalisme et de l’anthropocentrisme qui n’est pas mauvais en soi mais
selon sa propre nature; l’homme, en effet, a tendance à voir les
choses non telles qu’elles sont mais telles qu’il est : une mauvaise
digestion suffit à le mettre en mauvaise humeur et a en accuser le
monde entier. La philosophie a un effet libératoire lorsqu’elle dénonce
comme illusoire ses tendances naïves à tout rapporter à soi.
LES TROIS GENRES DE CONNAISSANCE :
Spinoza distingue trois genres de connaissance :
- La connaissance du premier genre correspond à l’expérience vécue
et à ce que nous savons par ouï-dire : c’est par elle que nous savons