©Laurent Garcin MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot
1.3 Opérations sur les applications linéaires
Théorème 1.1 Opérations sur les applications linéaires
(i) Une combinaison linéaire d’applications linéaires est linéaire :
∀(λ, µ)∈K2,∀(f, g)∈ L(E, F)2, λf +µg ∈ L(E, F)
(ii) La composée d’applications linéaires est linéaire.
Soient E,Fet Gtrois K-espaces vectoriels, f∈ L(E, F),g∈ L(F, G). Alors g◦f∈ L(E, G).
(iii) La composition à gauche et à droite est linéaire.
Soient E,Fet Gtrois K-espaces vectoriels.
∀(λ, µ)∈K2,∀f∈ L(E, F),∀(g, h)∈ L(F, G)2,(λg +µh)◦f=λg ◦f+µh ◦f
∀(λ, µ)∈K2,∀(f, g)∈ L(E, F)2,∀h∈ L(F, G), h ◦(λf +µg) = λh ◦f+µh ◦g
Corollaire 1.1 Espace vectoriel L(E, F)
Soient Eet Fdeux K-espaces vectoriels. L(E, F)est un K-espace vectoriel. Le vecteur nul de L(E, F)est
l’application nulle E−→F
x7−→0F.
Remarque. L(E, F)est un sous-espace vectoriel de FE.
Corollaire 1.2 Anneau L(E)
(L(E),+,◦)est un anneau (non commutatif et non intègre en général). De plus, 1L(E)=IdE.
Remarque. Si uet vsont deux endomorphismes d’un même espace vectoriel, la composée u◦vsera parfois
notée uv.
Exemple 1.6
Les applications C∞(R)−→C∞(R)
f7−→f0et C∞(R)−→C∞(R)
f7−→(x7→xf(x)) sont deux endomorphismes de
C∞(R)qui ne commutent pas.
Exemple 1.7
Considérons f:R2−→R2
(x, y)7−→(x, 0)et g:R2−→R2
(x, y)7−→(0, y). On a f, g ∈ L(R2)et g◦f=f◦g=0L(R2)
et pourtant f6=0L(R2)et g6=0L(R2).
Comme (L(E),+,◦)est un anneau, on a les deux formules suivantes.
Proposition 1.1
Soient f, g ∈ L(E)qui commutent.
(i) (f+g)n=
n
X
k=0Çn
kåfk◦gn−k
(ii) fn−gn= (f−g)
n−1
X
k=0
fk◦gn−1−k
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