Five things about maximizing factor investing performance
La valorisation, le momentum et la faible volatilité – facteurs dont l’existence est largement
prouvée par de nombreuses recherches universitaires – sont plus efficaces que les facteurs plus
récents, comme le facteur qualité, soutenus par un volume moins important d’études. Telle est
l’une des découvertes de Joop Huij, responsable de la recherche sur l’investissement factoriel de
Robeco qui a analysé les données d’environ 7 000 fonds sur une période de vingt ans entre 1990
et 2010.
Son objectif était de déterminer si les gérants actifs appliquant les stratégies d’investissement
factoriel surperforment systématiquement leurs indices de référence. Il conclut que les facteurs
les plus connus et les plus étudiés (la valorisation, le momentum et la faible volatilité) étaient
les plus efficaces, alors que les facteurs plus neufs, plus exotiques, n’offraient pas de rendements
supérieurs et leurs performances étaient moins bonnes.
Pourquoi ces facteurs plus exotiques donnent-ils de moins bons résultats ? Beaucoup d’études sur
les nouveaux facteurs utilisent des scénarios simplifiés ne tenant pas compte par exemple des frais
de transaction, partant du postulat qu’investir dans des sociétés de petite capitalisation est aussi
simple que d’investir dans les sociétés de grande, n’intégrant pas les taxes...
Les facteurs efficaces possèdent deux caractéristiques communes : les preuves empiriques de leur
existence ne manquent pas et une logique économique les soutient. Joop Huij a découvert que les
meilleurs fonds bénéficient des primes de facteurs ayant fait leurs preuves. Donc plutôt que d’être
à l’affût des derniers facteurs à la mode, il vaut mieux sélectionner les plus courants et les mieux
étudiés.
Les sceptiques soutiennent que les primes liées aux facteurs les plus courants peuvent disparaître
à un moment donné en raison de leur popularité accrue. En théorie, la performance excédentaire
ou prime s’annule dès lors que tous les investisseurs adoptent cette approche. Toutefois ce
scénario est improbable, malgré la croissance que nous prévoyons pour l’investissement factoriel.
Mêmes les plus optimistes anticipent que cette approche ne fera jamais l’unanimité. Ceci est
lié au conservatisme du secteur et à la structure organisationnelle ; la plupart des stratégies
d’investissement s’appuient sur des indices pondérés en fonction de la capitalisation de marché et
ceci n’est pas prêt de changer dans un avenir proche.
De plus, en termes absolus, les stratégies factorielles ont un volume limité. À titre d’exemple, la
faible volatilité – l’un des facteurs les plus populaires – ne représente que 0,5 % du total de la
capitalisation boursière du marché actions américain1. Donc la croissance prévue des actifs gérés
ne devrait pas mettre en danger l’avenir de l’investissement factoriel dans les prochaines années.
« Investir dans les facteurs ayant
fait leurs preuves »
2
1 David Blitz et Pim van Vliet, « Are low-volatility stocks overcrowded? », Document de recherche Robeco, novembre 2014