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INDEX
Remerciement 3
Introduction 4
Premier chapitre : Critique hölderlinienne de la rationalité et sa compréhension
I. A partir de « L’être et le jugement » (Urtheil und Seyn, 1795) 14
1) Le texte dans son contexte 14
2) « L’être et le jugement » et son explication avec le Ich-Schrift de Schelling (1794)16
3) « L’être et le jugement » et Fichte 29
II. La philosophie en tant que tentative tragique de la Raison 44
1) «La voie excentrique » et métaphysique de l’unification dans « l’Hypérion » 44
2)
L’échec de « La mort d’Empédocle » 53
3)
Tournant anti-prométhéen dans l’Empédocle (1798-1800) 54
4)
La période du Rhein comme transition (1800-1801)
65
5)
Le tragique hölderlinien 72
6)
La Grèce, l’Hespérie et les tendances culturelles 86
III. La philosophie en tant que « l’approximation infinie » de l’Absolu 95
Deuxième chapitre : Question de la poésie hölderlinienne
I. L’intuition intellectuelle esthétique et son ambivalence 101
II. Poésie et l’hellénisme de Hölderlin 124
III. Poésie et mythe 137
IV. La spécificité du langage poétique 145
V. La lecture de la poésie initiatique---l’oubli du savoir 152
VI. L’approche heideggérienne de la poésie hölderlinienne 159
1) Problème de la poésie dans l’histoire de la philosophie occidentale 159
2) Le temps de détresse et la redécouverte du poète 163
3) Poésie : de la fondation de ce qui demeure à l’acceptation de la mesure 166
4) Voisinage et identité de la poésie et de la pensée 168
5) Tournant à la poésie---la dimension d'avenir 172
Troisième chapitre : La poésie, le temps, et l'habitation poétique
I. La conception hölderlinnienne du temps et la modernité 177
3
II. La temporalité dans « Wie wenn am Feiertage... » 180
1) Analyse linguistique 180
2) « Der Ursprung des Kunstwerkes » 188
3) Poésie et décision--- « Hölderlin und das Wesen der Dichtung » 193
4) La lecture heideggérienne du « Wie wenn am Feiertage ...» 201
5) Remarques de conclusion 206
III. Le souvenir 216
1) Poésie, tragédie et souvenir 217
2) Le souvenir en rapport avec la philosophie de l'histoire 218
3) Philosophie de l'histoire au sens existentiel 225
4) La sphère plus haute de vie 226
5) L'état moyen contradictoire et le choix libre d'une sphère extérieure –
La manière de procéder (de l'homme) dans le monde extérieur 230
6) Du sujet éternel à la temporalité de l'individualité poétique---Wenn der Dichter
einmal des Geistes mächtig ist (La démarche de l'esprit poétique) 238
7) Possibilité d'une habitation poétique 245
8) Poésie et habiter 248
IV. Le retournement natal du poète et l’habitation poétique de l’homme 250
Conclusion 260
Bibliographie 269
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Remerciement
Je voudrais pour ce présent travail avant tout remercier mes directeurs de thèse
Monsieur Prof. Dr. Jean-Marie Vaysse et Monsieur Prof. Dr. Johann Kreuzer, pour leur
conseils au cours de ces années, soutien et inspiration intellectuelle, leur patience et es-
prit philosophique ouvert. Que Monsieur Vaysse repose en paix.
Merci à Monsieur Prof. Dr. Jean-Christophe Goddard d'avoir accepté de prendre
le relai de Monsieur Vaysse.
Je voudrais aussi remercier l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD)
pour leur soutien financier du séjour en Allemagne qui a été crucial pour cette recher-
che.
Je voudrais remercier Madame Ursula Hasenbusch, Madame et Monsieur Danielle
et Charles Lebrun, Enora Ledall pour leur amitié, affection et encouragement à leur fa-
çons singulières, ainsi que tous les autres noms qu'il est impossible de citer ici.
En dernier mais non pas le moins, je voudrais remercier Friedrich Hölderlin lui-
même qui a été l'origine de cette tentative.
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Introduction
Comment la critique hölderlinienne de la raison ouvre t-elle la possibilité d’une
habitation poétique de l’homme sur terre ? Quel est le rôle de la parole poétique et quel-
le est sa signification pour la modernité ? Ce sont pour nous deux faces de la même ques-
tion chez Hölderlin.
Contrairement à Rousseau, retrouver l’état de nature, l’union d’avec elle nous est
impossible pour Hölderlin ; si tel est le cas, comment du moins avoir un rapport vivant
avec la nature, retrouver en quelque sorte le « pathos sacré » à l’exemple des Grecs ? De
là vient la question de l’habitation poétique.
Il est nécessaire de libérer le langage de la dictature de la raison, et c’est la parole
poétique qui saisit l’essence de l’histoire et qui permet une habitation véritable. Nous
voulons penser la possibilité d’une habitation poétique sous l’angle du langage. En quoi
le langage poétique, contrairement au langage rationnel, permet-elle un rapport vivant
avec le tout ? Cela concerne pour ainsi dire le destin d’Occident.
Le langage rationnel est constitué de jugements (Ur-teil), il a un caractère essentiel-
lement séparant ; tandis que le langage poétique est intuitionnel, le poète se lie aux élé-
ments, à l’univers, non pas séparé de la nature et des autres, clos en lui-même comme
l’atome, mais il s’oublie en tant que sujet, est lié à une vie supérieure et antérieure, celle
de l’univers. Il est libre dans cette intuition. (Zhuang Zi, le Taoïste romantique).
Difficile est le libre usage de ce qui nous est propre. Hölderlin dit que nous n’avons
rien de commun avec les Grecs, alors ils nous sont des exemples. Tout le problème c’est
la façon de les considérer. La tragédie est morte, mais les poètes errent de pays en pays
en la nuit sacrée. Si la tragédie est deuil, la poésie est lamentation. Nous voyons le statut
de la poésie pour la modernité, lamentation de ne pas pouvoir retrouver le lien une fois
pour toutes perdu avec la nature. En ce sens, toute poésie est de nature élégiaque. La
poésie est en même temps compromis et l’outil de l’auto-pardon des Modernes car im-
possible d’imiter les Anciens et renouer le lien brisé d’avec la nature-mère; elle est atten-
te—c’est en ce sens qu’elle est plus adaptée au retournement des Modernes que la tragé-
die. La poésie est endurance de la séparation d’avec le divin et sa lamentation. Par
contre, ce qui nous est propre, la clarté de présentation, notre rationalité a été mal-et
sur-utilisée. « Le propre » ne désigne en aucun cas la nature humaine, mais bien notre
point de départ culturel en tant qu’Hespérides. La rationalité est pour ainsi dire le départ
culturel des modernes, mais n’est en aucun cas notre nature humaine naturelle. Comme
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