Mesure du pouls au niveau du poignet.
Un autre avantage de la FC de repos est qu’elle est facilement mesurable sans cardiofréquencemètre. Il s’agit simplement de prendre son pouls.
Il y a au moins 3 endroits faciles pour « trouver » son pouls :
Au niveau du poignet, paume de la main vers le haut, on pose un ou deux doigts autre que le pouce (car il y a une artère au bout du pouce
qui peut fausser la mesure) en cherchant son pouls ;
Au niveau de la carotide, côté gauche ou droit du cou ;
Sur les tempes, au niveau de l’artère temporale.
Une fois le pouls trouvé, il suffit de compter le nombre de battements sur une minute (ou pendant 30 secondes et le multiplier par 2). Par exemple,
si je compte 28 battements pendant 30 secondes, ma fréquence cardiaque de repos est de 28 x 2 = 56 battements/minute.
Inutile de dire que prendre son pouls lors d’un test sur le terrain est très approximatif, car imaginez-vous en train de mesurer votre pouls pendant
que le cœur bat à toute allure ! Et surtout, le temps de prendre la mesure, le rythme cardiaque aura déjà bien ralentit !
Quand mesurer la fréquence de repos ?
La fréquence cardiaque de repos se mesure plutôt en position allongée, après quelques minutes au calme, en totale relaxation. Le mieux est de
la mesurer le matin ou le soir, car le corps est dans une phase d’activité ralentie, les organes digestifs ne fonctionnent par exemple pas à plein
régime à ces moments et le cœur bat naturellement plus lentement.
Le plus important pour suivre l’évolution de la fréquence de repos est de faire la mesure dans desconditions similaires pour que les résultats
soient comparables.
Pourquoi utilise-t-on la fréquence cardiaque à l’entraînement ?
La fréquence cardiaque est propre à chacun mais, pour tous les coureurs, elle varie suivant l’intensité de l’effort. Plus on fait un effort important,
plus la fréquence cardiaque augmente. Vous avez déjà dû le remarquer, il n’est pas toujours facile de « mesurer » l’effort que l’on fournit. On
s’étonne parfois d’être essoufflé alors qu’on avait pas l’impression de forcer Cela dépend bien sûr de la vitesse à laquelle on court, mais pas
seulement. De nombreux paramètres comme la fatigue, les conditions extérieures (vent, pluie, chaleur, etc.), le relief, la nature du terrain, etc. ont
aussi un impact sur l’intensité de l’effort. Il est donc plus facile de suivre notre fréquence cardiaque pendant que l’on court pour avoir une idée de
l’effort que l’on fournit.
On sait par exemple que pour être en endurance fondamentale, le taux d’acide lactique doit rester faible, et le corps en produit plus quand
l’effort est plus important. Un coureur qui veut améliorer son endurance cherche donc à courir lentement, à faible intensité. Il est généralement
admis qu’on est en « endurance fondamentale » tant que la fréquence cardiaque reste inférieure à 75% de sa FCM. On parle alors de FC cible,
ou zone cible.
On peut donc contrôler ses allures à l’entraînement en suivant sa fréquence cardiaque, afin de courir à des fréquences cibles. Mais il ne faut pas
non plus oublier de se fier à ses sensations. On peut très bien se passer de cardiofréquencemètre avec l’habitude. Je m’en sers personnellement
pour surveiller que tout va bien, que je ne suis pas complètement « à côté » de l’allure voulue suivant le type de séance
Pour les débutants, je pense que cela peut être bénéfique de connaître sa fréquence cardiaque, car on n’est pas habitué à courir et on évalue mal
l’effort fournit, on peut avoir tendance à courir trop vite, à se mettre « dans le rouge » trop rapidement, etc.
L’outil du coureur pour connaître la fréquence cardiaque, c’est bien sûr le cardiofréquencemètre. Je vous invite à regarder de ce côté pour en
savoir plus sur l’utilité d’un cardiofréquencemètre pour progresser en course à pied et comment choisir son cardio, comparatif de modèles.
J’espère avoir été clair dans mes explications, si vous avez des questions, n’hésitez pas