
II. LES ROLES DES DEUX COMPARTIMENTS DU MARCHE FINANCIER  
A. LE ROLE ECONOMIQUE DU MARCHE PRIMAIRE 
- Tout d’abord, l’entreprise est soumise à un impératif de compétitivité c'est-à-dire 
qu’elle  doit  être  capable  d’affronter  la  concurrence  pour  maintenir  voire 
développer ses PDM. 
-  Mais  pour  cela,  sur  le  plan  interne,  elle  doit  améliorer  sa  productivité  en 
investissant dans des actifs performants (un investissement de productivité pour 
des économies d’échelle). 
-  L’entreprise  va  donc  recourir  au  financement  externe  indirect  par  le  jeu  de 
l’intermédiation  bancaire et au financement externe direct en faisant appel au 
marché  financier  et,  notamment  au  marché  financier  primaire  permettant  aux 
entreprises  et  à  l’État  de  trouver  des  ressources  financières  nécessaires  au 
développement de leurs activités économiques. Il rend possible le financement des 
investissements nécessaires à l’amélioration de leur compétitivité. 
- Donc, la compétitivité des entreprises va exercer un « effet d’entraînement » sur 
le reste de l’économie ce qui va générer une augmentation de leur V.A donc du PIB 
et donc de la croissance économique. 
- Concrètement, sur le marché financier primaire, les demandeurs de capitaux qui 
émettent des titres ou «valeurs mobilières» (actions et obligations) et pour  les 
placer auprès d’investisseurs (entreprises, État…) s’adressent à des intermédiaires 
financiers,  établissements  de  crédit  (les  banques)  ou  entreprises 
d’investissement  spécialisées  telles  que  les  O.P.C.V.M  (Organisme  de 
Placement  Collectif  en  Valeurs  Mobilières)  pour  les  SICAV  et  les  FCP.  Cela 
donne lieu à deux types de financement : 
 Pour les actions, le financement par les fonds propres 
Lorsqu’une  société  souhaite  accroître  ses  fonds  propres,  elle  émet  des  actions 
nouvelles  soit  en  transformant  des  actions  anciennes  en  actions  nouvelles  lors 
d’une introduction en Bourse ou soit en augmentant le capital par incorporation les 
réserves dans le capital social. A ce titre, rappelons que l’action est un titre de 
propriété qui confère à son titulaire un droit de regard sur le devenir de la société 
lors  du  vote  aux  assemblées  générales.  L’actionnaire  reçoit  des  dividendes 
proportionnellement  à  son  apport  et  dont  le  montant  est  lié  aux  résultats  de  la 
société. 
 Pour les obligations, le financement par endettement 
Lorsqu’une organisation (entreprise privée ou publique, État, établissement de crédit) 
choisit  de  se  procurer  des capitaux  par  endettement,  elle  émet des  obligations. 
L’obligation  est  un  titre  de  créance représentatif  d’un  emprunt  à  long  terme, 
rémunérée par un intérêt fixe. C’est par exemple, le mode de financement de la 
dette de l’État. Elle constitue, en principe, un placement sans risque, sauf en cas de 
liquidation de l’organisation émettrice. 
En principe, toutes les entreprises ont accès aux marchés pour se financer, mais 
dans les faits, le marché financier concerne essentiellement les grandes entreprises. 
Les  plus  grandes  entreprises  du  marché  Euronext  représentent  environ  20 %  du 
nombre d’entreprises présentes à la Bourse de Paris et 95 % de la valeur totale de 
marché des sociétés cotées (cf. infra). Il est difficile pour une PME de s’introduire en 
Bourse et de procéder à une augmentation de capital. Pour surmonter cette difficulté, 
Alternext a été créé en 2005 pour la cotation des PME. En deux ans, 110 sociétés ont 
été inscrites à la côte d’Alternext.