Les mesures de risque utilisées en finance
Papier: “Les mesures de risque utilisées en finance” (2011) Droits réservés: JAW Group
Auteure: Jamila Awad JAW Group, 3440 Durocher # 1109
Date: 19 décembre, 2011 Montréal, Québec, H2X 2E2, Canada
Mobile: (1) 514 799-4565
suppose simplement que la distribution anticipée des rendements est adéquatement évaluée par la
distribution des rendements passés. Les avantages de la VaR par simulations historiques sont
nombreuses: elle peut tenir compte de l’asymétrie et des larges queues de distribution, elle est
très appliquée en pratique, elle n’impose pas d’émettre explicitement des hypothèses sur la
distribution anticipée des rendements, et finalement, elle est facile à implanter. D’une autre part,
les limites de cette approche sont: le choix d’un échantillon représentatif est difficile à
déterminer, l’erreur de mesure est relativement grande et l’évolution de la VaR peut sembler
étrange selon l’inclusion ou l’exclusion de données extrêmes dans la fenêtre mobile de données.
Finalement, la VaR par simulations de Monte Carlo est une approche non paramétrique qui
consiste à simuler plusieurs fois des variables financières de manière à générer une distribution
de rendements pour un portefeuille de titres. L’avantage de cette méthode dérive de sa flexibilité
car elle considère des combinaisons non-linéaires de titres ainsi que toutes les asymétries de
distribution. Cependant, l’approche Monte Carlo est plus difficile à implanter à cause de la
complexité du modèle. Finalement, la VaR ignore les probabilités d’événements extrêmes dans
les queues de la distribution. Alors, il est recommandé de procéder à des tests VaR
« backtesting » qui consistent à comparer les mesures de risque anticipées aux rendements
réalisés du portefeuille.
Les mesures « Expected Shortfall (ES) » et « Conditional VaR (CVaR) » sont des méthodes plus
raffinées comparativement à la mesure VaR car elles évaluent le risque lorsque la distribution
des rendements du portefeuille présente de larges queues de distribution. La méthode CVaR est
la moyenne de toutes les pertes excédentaires d’un certain nombre de jours déterminés. Alors,
cette approche donne un résultat toujours supérieur à la VaR car la fonction cumulative permet
de la calculer. Les concepts ES et CVaR sont équivalents dans le cas d’une distribution
cumulative continue, mais ils diffèrent si la distribution cumulative n’est pas continue. Les
optimisations de VaR et CVaR vont coïncider dans le cas d’une distribution qui suit une loi
normale ce qui élargit la contribution de Markowitz. Cependant, les inconvénients des mesures
ES et CVaR sont qu’elles étudient seulement les queues de la distribution ce qui diminue
l’observation globale de la mesure du risque d’un titre. Donc, ces méthodes ne permettent pas à
un investisseur de comparer deux investissements dans le but de sélectionner celui qui confère le
meilleur rendement pour un niveau de risque acceptable.
Le concept « Worst Case Expectation (WCE) » également représenté par la mesure VaR dans le
pire scénario est une mesure de risque de cohérence. Le WCE consiste à étudier la distribution de
rendements d’un investissement par l’entremise de deux scénarios de probabilités de distribution.
Ensuite, il suffit de considérer les CVaR des deux scénarios de probabilités de distribution pour
aboutir à calculer WCE qui est le maximum de la valeur CVaR entre les deux mesures obtenues.
Bref, WCE est applicable à la sélection de portefeuilles mais fait encore l’objet d’études
poussées.
En dernier lieu, la mesure de risque Omega gagne en popularité dans les firmes « Hedge funds »
car elle considère le rendement de la distribution entière ainsi que le rendement supérieur et