Les techniques pour mesurer les risques dans les marchés financiers
Papier: “Les techniques utilisées pour mesurer les risques dans les marchés financiers” Droits réservés: JAW Group
Auteure: Jamila Awad JAW Group, 3440 Durocher # 1109
Date: 19 décembre, 2011 Montréal, Québec, H2X 2E2, Canada
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L’approche actuarielle (« Actuarial Model ») utilise les sciences mathématiques pour modéliser
l’apparition d’un défaut dans une obligation de grande valeur ou dans un portefeuille de dettes
par l’analyse de données statistiques passées. Le modèle « CreditRisk+ » établi la probabilité de
distribution d’une perte de crédit d’un portefeuille en étudiant la fréquence des défauts qui suit
une distribution de Poisson.
Le modèle de portefeuille large (« Large portfolio model ») est utilisé car la migration de crédit,
le modèle structural et le modèle d’intensité ne sont pas adaptés à des portefeuilles de grande
capitalisation. Donc, la complexité des procédés mathématiques accroît avec le nombre d’actifs
dans le portefeuille. Le modèle de Vasicek permet d’établir la corrélation entre le défaut de
différentes dettes et le comportement asymptomatique de portefeuilles. La modélisation de
Crowder, Davis et Giampieri examine l’interaction d’une probabilité de défaut avec une variable
représentant un facteur commun détenu par toutes les dettes dans le portefeuille. L’avantage d’un
modèle de portefeuille de grande capitalisation est la non-nécessité d’une matrice de défaut de
corrélation.
Le risque opérationnel est plus difficile à évaluer que le risque de crédit et le risque de marché.
La réglementation dans les accords de Bâle II reconnaît que le risque opérationnel est la
principale source de risque financière. Le modèle de Cummins, Lewis et Wei analyse l’effet
d’une perte opérationnelle sur la valeur marchande d’institutions financières et de compagnies
d’assurance américaines entre 1978 et 2003. Ils conclu que la magnitude d’une perte de la valeur
d’un titre est positivement corrélée avec la perte opérationnelle. Les techniques actuarielles sont
utilisées pour évaluer le risque opérationnel cependant le manque d’un historique de données
s’avère une difficulté technique. La technique « Extreme Value Theory (EVT) » analyse et
modélise des événements à faible probabilité d’occurrence via des techniques statistiques et de
probabilités. La méthode EVT s’avère utile pour les compagnies d’assurance qui sont exposées à
des désastres naturels donc un évènement à faible probabilité d’occurrence pour mesurer le
risque opérationnel. Le modèle de Jarrow examine le risque opérationnel en séparant ce risque en
deux catégories dans le cas des banques: le risque causé par une perte technologique
opérationnelle et le risque qui dérive d’une perte d’un coût d’agence. La vision de la finance
corporative de Jarrow repose sur le fait que le risque opérationnel est un risque interne à la firme
comparativement aux risques de crédit et de marché qui sont considérés externes. Finalement,
Jarrow mentionne que les autres méthodes de quantification du risque opérationnel sont biaisées
car elles ne considèrent pas la valeur actualisée d’une banque.
En dernier lieu, peu de recherche empirique est consacrée dans l’étude du risque de liquidité.
Cependant, des observations sur le risque de liquidité ont permis de définir ce dernier comme
étant le risque encouru par une firme de liquider certains actifs dans le cas où la firme ne réalise
pas sa valeur marchande entière. Le modèle de Duffie et Ziegler examine le risque de liquidité
pour une entreprise qui détient trois actifs: la liquidité, un actif liquide et un actif illiquide. Ils
constatent que le fait de se départir des actifs illiquides et conserver les actifs liquides et la
liquidité peut s’avérer efficace sauf lorsque les rendements des actifs possèdent un grand écart de