Chère Madame, Cher Monsieur,
Permettez-nous tout d’abord de vous surprendre. Pour la première fois depuis 2011, nous observons une hausse
coordonnée de l‘économie mondiale, l’Europe ayant finalement rejoint les autres membres du groupe. Malgré les
critiques souvent superficielles à l’égard de la BCE, nous devons cette fois-ci la remercier, elle plutôt que nos
politiciens, pour la croissance de 2% du PIB réel dans la zone euro, ainsi que pour l'inflation bénigne de 2%, au
lieu de ce qui aurait pu être une déflation dévastatrice.
A nouveau, d’une manière étonnante, cette hausse des croissances mondiale et européenne doit être considérée
avec une saine dose de réalisme quand elle est liée à la performance des actions et des obligations négociées sur
les marchés financiers liquides. Le bon côté de cette histoire nous permet de conserver une certaine dose
d'optimisme, mais toute médaille a son revers et ce revers doit être surveillé de très près.
Commençons par le bon côté de l'histoire. Une croissance économique plus forte (+4%) crée un environnement
favorable pour notre sélection d’entreprises, c’est à dire pour vos investissements, permettant d'accroître leurs
revenus, mais surtout de transformer cette majoration du chiffre d'affaires en une augmentation encore plus
importante des bénéfices. Pour la première fois depuis 2011, il y aura une croissance des bénéfices pour le reste
du monde et donc, pour les entreprises non américaines. La première fois depuis 2011 ! Le marché des actions
américaines a joué un rôle majeur depuis la fin de la crise de 2008-2009. Cela a été principalement soutenu par la
forte hausse des bénéfices des entreprises américaines. Tout est maintenant prêt pour un rattrapage des autres
marchés. La croissance mondiale, ainsi que notre approche globale, continueront à travailler pour votre patrimoine.
Gardez à l'esprit qu’au sein des entreprises que nous sélectionnons, 30% des ventes sont générées en Europe,
35% aux États-Unis et 35% dans la grande Asie. Nos investissements en actions ont connu un très bon début
d'année 2017, notamment grâce à des résultats remarquables au dernier trimestre de 2016, ces résultats ayant
été publiés au cours des dernières semaines.
Le revers de cette croissance économique pourrait être un retour aggravé de l’inflation qui entraînerait une hausse
des taux d’intérêts par les banques centrales. Cela doit évidemment être surveillé avec vigilance car les
valorisations de tous les actifs financiers sont influencées par les taux d'intérêt. La baisse des taux d'intérêt de ces
trente-cinq dernières années a bénéficié aux valorisations des marchés financiers. Ce mécanisme est très
perceptible sur les marchés obligataires, où les rendements des emprunts publics à long terme sont très faibles et
les prix des obligations élevés. En outre, ce même mécanisme se retrouve dans l'immobilier où les rendements
locatifs sont bas et les prix élevés. Enfin, les taux d'intérêt sont également importants pour les marchés boursiers.
Les cours des actions sont fonction des flux de trésorerie futurs. Lorsque les taux d'intérêt augmentent, la valeur
actuelle de ces flux de trésorerie futurs se réduit.
Compte tenu de tout cela, il existe plusieurs raisons pour lesquelles nous continuons à considérer les actions
comme la catégorie préférée d'actifs. La principale étant que les taux d'intérêt vont devoir augmenter
considérablement par rapport aux niveaux actuels, en particulier en Europe, avant qu'ils n'aient une incidence sur
les cours des actions. Il est difficile de fixer les niveaux de taux d’intérêt où cela pourrait se produire. Nous ne
nous inquiéterions pas trop avant de voir les taux américains à dix ans atteindre les 3,5% (actuellement à 2,5%)
ou les taux allemands à dix ans atteindre les 2,5% (actuellement à 0,5%). Dans cette perspective, les
commentaires récents de la BCE et de la FED indiquant un cheminement très lent de la hausse des taux officiels
au cours des prochaines années sont encourageants.
Dans cet environnement, nous avons construit des portefeuilles bien équilibrés. Nous investissons dans certaines
des entreprises les plus performantes dans le monde. Équilibrés parce que nous croyons fermement à la
diversification. Nous nous diversifions en investissant dans des obligations et des actions de sociétés dans le monde
entier et dans divers secteurs. Nous nous diversifions également en investissant dans des obligations d'État de
pays que nous pensons capables de rembourser leur dette, ces pays pour lesquels nous croyons que le dicton «my
word is my bond» demeurera valable. De cette façon, nous avons construit un portefeuille d'obligations qui présente
un rendement actuel de 2%. Par ailleurs, ce chiffre est la meilleure indication de la performance moyenne à attendre
des obligations de votre portefeuille pour les prochaines années. Pour les années ultérieures, tout dépendra de la
trajectoire des taux d'intérêt jusque-là.